Croissance verte : le faux scoop de Monsieur le maire d’Oloron

croissance verteLors du conseil municipal de ce 29 avril, Monsieur le maire a souhaité livrer un scoop à l’assemblée : Oloron vient d’être classé au plan national « territoire énergie positive pour la croissance verte ». Et notre premier magistrat de voir dans cette distinction la récompense méritée des efforts de la municipalité en faveur du développement durable. Une fois n’est pas coutume (!), Monsieur le maire s’est peut-être montré un peu trop optimiste.

Reprenons l’histoire depuis le début. En septembre 2014, Ségolène Royal, notre ministre de l’Écologie, lance un appel à projets. Objectif général : mobiliser 200 territoires à énergie positive pour la croissance verte. Objectif plus précis : encourager les actions concrètes contribuant notamment à la réduction des besoins d’énergie, au développement des énergies renouvelables locales, et à l’implantation de filières vertes.

Vaillamment, la commune d’Oloron fait acte de candidature. Je n’ai pas trouvé trace d’une délibération du conseil municipal actant cette décision, mais comme les délibérations de l’année 2015 ne figurent pas encore sur le site Internet de la ville, cela a pu m’échapper.

Le 9 février 2015, le ministère de l’Écologie récompense les « territoires à énergie positive pour la croissance verte ». Au nombre de 212, ils se verront attribuer une aide financière de 500 000 euros qui pourra être renforcée jusqu’à 2 millions d’euros en fonction de la qualité des projets et de leur contribution aux objectifs inscrits dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Et Oloron ne figure pas au nombre de ces 212 lauréats, contrairement à l’information délivrée par Hervé Lucbéreilh.

En réalité, notre commune fait partie d’une liste B, moins noble, celle des « territoires à énergie positive en devenir ». Comme 300 autres candidats (dont la communauté d’agglomération Pau-Pyrénées), elle sera invitée à rencontrer les équipes du conseil régional, du ministère de l’Environnement et de l’Ademe afin de bénéficier d’un soutien technique et financier pour compléter son dossier de candidature dans le cadre d’un contrat régional de transition énergétique.

Concrètement, tout reste à faire. Il y a sans doute des projets sur la table. Mais, alors que les projets des 212 sont prêts à démarrer,  il faut maintenant aux autres, dont Oloron, au-delà de la simple idée lancée sur un coin de table, leur donner corps, lancer des études, rechercher des financements etc. L’heure n’est donc pas encore au clairon fêtant la victoire. C’est aujourd’hui que tout commence

Mais à qui peut bien s’en prendre cet Oloronais ?

FermobaUn pavillon propret des années 70 à l’entrée du boulevard Henri Laclau. Derrière, un jardin bien entretenu. Sur le portail d’entrée une plaque « Attention au chien ». Rien ne distinguerait cette habitation de toutes celles qui l’entourent si n’était apposé sur la porte du garage un grand morceau de carton sur lequel ont été inscrits avec application en grandes lettres majuscules les trois mots suivants : « NON À FERMOBA ».Fermoba3

Qui est ce « Fermoba » contre lequel cet Oloronais a, à l’évidence, une dent et tient à le faire savoir à tous ceux qui passent devant chez lui ? Une rapide recherche sur Internet permet d’en apprendre un peu plus : Fermoba est fabricant-installateur de fenêtres, volets et fermetures PVC installé dans le Nord et l’Est de la France. Selon les informations glanées sur Internet toujours, cette société a connu sa troisième liquidation judiciaire au mois d’octobre dernier.

Notre Oloronais est-il l’une des victimes collatérales de cette déconfiture ? A-t-il passé commande, acompte à l’appui et attend toujours la livraison ? N’a-t-il reçu qu’une partie du matériel ? Sans doute suffit-il de sonner à sa porte pour qu’il raconte toute l’histoire.

En tout cas, s’il a fait les frais de l’opération, on peut comprendre sa colère. Maintenant, si tous les Oloronais qui ont un litige commercial commencent à le dénoncer par voie de panneaux ou de banderoles appliquées sur la façade de leur maison, on ne saura plus où donner de la tête.

Le matraquage fiscal se poursuit à Oloron : le maire s’en prend maintenant aux entreprises

versement transportL’imagination débordante est l’un des traits de personnalité majeurs de Monsieur le maire d’Oloron. Si les Oloronais en bénéficient parfois, lorsqu’il s’agit de lancer des projets innovants, ils en font aussi les frais, c’est le cas de le dire, à d’autres occasions. Ainsi en est-il en matière de politique fiscale.

En 2015, les contribuables assujettis à la taxe d’habitation verront ainsi, à la suite d’une initiative de la majorité municipale, leurs contributions communale et intercommunale (CCPO) augmenter d’au moins 15%. C’est maintenant au tour des entreprises de plus de 9 salariés d’être dans le collimateur d’Hervé Lucbéreilh. Mon quotidien préféré m’apprend qu’il a convoqué le conseil municipal mercredi prochain afin d’instituer le versement transport qui sera mis à leur charge et les ponctionner de 300 000 € par an.

Mais la municipalité est-elle en droit d’instituer ce versement transport ? Que dit la réglementation ? Entre autres conditions, la loi exige que la commune soit reconnue comme autorité organisatrice de transports urbains. Or, pour ce qui concerne la navette urbaine, la commune d’Oloron intervient par délégation du conseil général qui est l’autorité organisatrice principale. Oloron n’est qu’organisatrice secondaire.

Ce statut est-il suffisant pour créer une taxe ? J’espère que les conseillers municipaux ont la réponse. Cela évitera, s’il y a problème, que ceux de la majorité approuvent sans réfléchir la proposition du maire. Cela évitera aussi, si la commune est dans son droit, que les conseillers d’opposition s’embarquent dans une contestation hasardeuse. Il est à souhaiter en tout cas que la question trouve réponse mercredi.

Oloron : pour qui sonnera le glas en ce 24 avril ?

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Bruxelles : monument aux victimes du génocide

Ce jeudi 24 avril, à 19 heures 15, à la demande de l’évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, le glas sonnera dans notre cité aux clochers des églises Notre-Dame, Sainte-Croix et Sainte-Marie. Pour rendre hommage aux victimes du génocide arménien.

Pourquoi à 19 heures 15 ? Pour symboliser l’année 1915.

Ainsi sera marqué le 100ème anniversaire du début des massacres. Le 24 avril 1915 en effet, 600 notables arméniens sont assassinés à Constantinople sur l’ordre du gouvernement ottoman. C’est le début d’un génocide qui fera près d’un million et demi de victimes dans la population arménienne de l’empire turc.

Comme quoi il arrive à notre évêque d’avoir des initiatives qui ne sont pas clivantes. Sauf bien sûr de part et d’autre du Bosphore.

Jean Lassalle, un député dé-bor-dé

Jean LassalleJean Lassalle est victime d’une injustice ! Le site NosDéputés.fr établit régulièrement un classement des députés en fonction de leur participation aux travaux dans les commissions et dans l’hémicycle. Et régulièrement, le député de la 4ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques figure dans les derniers rangs de la classe. Sur les 12 derniers mois, il a connu 28 semaines d’activité quand les plus assidus de ses collègues en sont à 42 ; il a été présent à 18 réunions de commission quand les meilleurs tournent autour de 120 ; il y est intervenu à 2 reprises part dans l’hémicycle quand 30 le situeraient juste dans la moyenne. Au final, il ne tire son épingle du jeu que pour les interventions courtes, c’est-à-dire celles qui compte au plus 20 mots : là, il se situe dans les 150 premiers.

Mais où est l’injustice là-dedans ? Elle réside dans le fait que NosDéputés.fr ne prend pas en compte dans son classement la participation des parlementaires à tous les comités Théodule qui se créent sur les thèmes les plus divers. Le site de l’Assemblée nationale nous apprend qu’il existe ainsi en son sein pas moins de 105 groupes d’études constitués pour approfondir et suivre des questions spécifiques sur les thèmes les plus divers : sectes, assurances, tourisme, ruralité, villes et banlieues, langues régionales, longévité, prisons, protection des animaux, etc.

Et là, se révèle la soif d’apprendre, de comprendre et d’entreprendre de Jean Lassalle qui, champion hors catégories, est membre de 50 (oui, cinquante) de ces groupes. Pas question ici de les citer tous. Il suffit de se rendre sur le site de l’Assemblée pour y consulter sa fiche individuelle. Pour certains groupes d’études, sa participation semble aller de soi compte tenu des caractéristiques socio-économiques de la circonscription dont il est l’élu. Il fait ainsi partie des groupes « Granit, pierres naturelles, carrières et matériaux de construction », « Aménagement du territoire », « Élevage », « Industrie aéronautique », « Montagne », « Préservation et reconquête de la biodiversité » etc.

Plus surprenantes sont ses adhésions à des groupes d’études comme « Îles anglo-normandes », qui sont très loin de ses Pyrénées natales, ou bien « Arctique, Antarctique et Terres australes et antarctiques françaises », qui en sont encore plus loin, ou encore « Peuple tamoul » ou, enfin « Filière brassicole » (brassicole = relatif à la fabrication et à l’industrie de la bière dont, on le sait, le Béarn est l’un des grands producteurs !) etc.

On comprend mieux alors qu’entre Pôle Nord, Guernesey, Pondichéry et les brasseries béarnaises ( !), il reste peu de temps à Jean Lassalle pour se consacrer à ce qui constitue tout de même l’essentiel du travail d’un député : l’élaboration et le vote de la loi.

Une dernière louche sur le conseil municipal du 13 avril

Drapeau tibétainTrois heures et quart de conseil municipal, c’est long ! Surtout pour un public de citoyens qui n’ont pas le droit à la parole et auxquels ne sont donnés que quelques minutes de spectacle lors de l’inévitable confrontation majorité vs opposition à propos des finances municipales. Voici cependant quelques petites notes complémentaires à mon précédent billet sur le sujet.

Rapports sur table : en s’asseyant à leur place, les conseillers trouvent cinq « rapports sur table ». En clair, ils découvrent là cinq délibérations qu’ils n’ont pas eu le temps d’étudier, et pour cause. L’opposition proteste…. et vote contre ces décisions. Elle aurait pourtant eu une autre option plus habile et plus efficace pour faire plier le maire : exiger le retrait de ces délibérations qui n’avaient pas, comme la loi l’impose, été notifiées aux conseillers municipaux au moins cinq jours avant la date du conseil.
L’opposition pourrait maintenant recourir à un plan B : demander au sous-préfet de rejeter ces délibérations pour cause d’illégalité. Cela fait un peu procédurier, mais ça ne peut que marcher. Je crois d’ailleurs me souvenir que, lors du précédent mandat, l’opposition d’alors avait recouru à cette solution. Avec succès.

Les raisons d’une séance soporifique : ce sentiment d’ennui qui gagnait public et élus a plusieurs origines. D’abord le nombre de délibérations à l’ordre du jour : près de 50. Ensuite, le fait que la plupart d’entre elles soient des délibérations techniques dont le sens échappe au commun des mortels et qui ne font pour cette raison l’objet d’aucun débat. Enfin, on croirait que les conseillers chargés de la présentation des rapports interprètent là le rôle de leur vie : ils lisent consciencieusement, à la virgule près et avec plus ou moins de talent des rapports longs…. alors qu’il leur suffirait d’en faire la synthèse.

Comme son nom l’indique : Monsieur le maire est un magistrat plein d’humour. N’a-t-il pas confié la présentation des rapports concernant le budget de l’eau, mais aussi le rapport relatif aux travaux sur le bassin du Jardin Public à un conseiller municipal du nom de…. Dall’acqua ? (que ceux qui n’auraient pas compris la finesse se précipitent sur leur dictionnaire italien – français).

Prix du Russe de chez Artigarrède : 528 € le mètre carré !

Russe ArtigarrèdeVoici un problème d’arithmétique basé sur des mesures et des prix réels. Nos anciens, candidats au défunt Certificat d’études, l’auraient sans doute résolu en un clin d’œil. L’énoncé aurait été le suivant : « Sachant qu’une part individuelle de Russe de chez Artigarrède fait 6 cm de côté et coûte 1,90 €, quel est le prix de ce même Russe au mètre carré ? ».

Et voici le corrigé du problème :
Calcul de la superficie d’une part individuelle : 6 cm X 6 cm = 36 cm carrés
Calcul du nombre de centimètres carrés dans un mètre carré : 100 cm X 100 cm = 10 000 cm carrés
Calcul du nombre de parts individuelles dans un mètre carré : 10 000 cm carrés/ 36 cm carrés = 278 parts
Calcul du Russe au mètre carré : 278 X 1,90 = 528 €

528 € le mètre carré ! Quand on imagine les milliers de mètres carrés de Russe fabriqués par la maison Artigarrède chaque année, on se doute que les héritiers de « l’inventeur » local de ce biscuit à base d’amandes garni d’une crème au praliné sont assis sur une véritable mine d’or. Mais ce n’est tout de même pas de leur faute si ce fleuron de la gastronomie oloronaise séduit de plus d’amateurs venant de plus en plus loin (France entière et même étranger) prêts à payer très cher ce plaisir gourmet d’un instant.

Bon, d’accord, le prix est de plus en plus élevé pour des parts qui semblent de moins en moins grandes. Mais après tout, des gâteaux portant l’appellation « Russe », il s’en trouve dans toutes les pâtisseries de France. Ce n’est quand même pas la faute d’Artigarrède si ses concurrents fabriquent un Russe qui présentent moins de moelleux, moins de finesse. Alors, malgré son coût, Vive le Russe de chez Artigarrède.

NB – l’auteur de ce billet tient à préciser qu’il n’a en rien été sponsorisé par la maison Artigarrède. La preuve : il vient d’acheter un Russe de 6 parts pour…. 24 €. C’est quand même cher !

Le budget 2015 de la ville d’Oloron présenté en déséquilibre

Budget ville d'OloronLa majorité municipale a voté ce lundi soir le budget de la Ville d’Oloron pour l’année 2015. Un budget adopté par une majorité municipale unanime, en toute connaissance de cause, en déséquilibre. Cette transgression volontaire des règles budgétaires devrait valoir au maire d’être invité à reprendre sa copie……. si tant est que les services de l’État chargés du contrôle soient vigilants.

Il est en matière budgétaire un principe auquel il est interdit de déroger, le principe de l’équilibre entre les dépenses et les recettes. En clair, dans le budget communal, les recettes doivent être égales aux dépenses. Qui plus est, les dépenses ne doivent pas être minorées et ne doivent être prévues au budget que des recettes certaines.

La comptabilité oloronaise est sans doute dispensée d’appliquer ce principe qui s’impose à toutes les autres communes de France. Le budget est équilibré grâce à des recettes hypothétiques ou surévaluée. Recettes hypothétiques : le produit de ventes d’immeubles ….. qui n’ont pas encore trouvé preneur (cf un précédent billet). Recettes surévaluées : une dotation de l’État inscrite au budget pour 1 200 000 €….. alors que le montant notifié à la commune est inférieur de 130 000 € à cette somme.

Si l’opposition fait correctement son travail –j’ai quand même quelques doutes-, elle doit saisir le préfet de la question. Il n’y a là rien de procédurier. Ce serait la démarche normale d’élus qui entendent rappeler au maire qu’il n’est pas au-dessus des lois. Et puis, si ces recettes hypothétiques ou surévaluées ne rentrent pas, qui devra combler le déficit budgétaire qui en résultera sinon l’argent des contribuables de notre cité ? Contribuables qui, rappelons-le quand même, verront le montant de leur taxe d’habitation augmenter cette année de plus de 15%.

Le conseil économique et social d’Oloron : un lancement poussif

Démocratie participativeEn ce samedi matin, salle du conseil municipal à Oloron, ils n’étaient pas, comme dans la chanson, 80 chasseurs, mais 80 postulants à une place au sein du conseil économique, social et environnemental local (CESEL). Pour entendre dans un premier temps M. le Maire réaffirmer tout l’espoir qu’il mettait dans cette structure nouvelle pour être un relais efficace entre les citoyens et la municipalité.

Vint ensuite le temps de la mise en place du conseil. Fut-elle participative, la démocratie obéit à un certain nombre de règles. Et l’on s’aperçut bien vite que les choses n’avaient peut-être pas été préparées en amont avec suffisamment de rigueur. Démonstration.

Le CESEL est un conseil consultatif. La loi autorise les communes à créer ce genre de structure chargée de donner son avis sur des problèmes municipaux particuliers. Mais elle fixe (pour les juristes…. par le biais de l’article L 2143-2 du Code général des collectivités territoriales) des conditions à respecter.

La loi exige que la création d’un comité consultatif soit décidée par le conseil municipal. Or à Oloron, à ce jour, le conseil municipal n’a pas été appelé à se prononcer. La loi dispose également que le comité doit être présidé par un conseiller municipal. Or à Oloron, il est prévu en l’état actuel de nommer une personnalité qui ne soit pas un(e) élu(e) municipal(e). La loi réserve au conseil municipal le soin de fixer la composition du conseil. Or à Oloron, ce sont des personnes non désignées par le conseil municipal qui se sont réunies en ce samedi.

Monsieur le maire d’Oloron s’apprêtait donc à installer en ce samedi une assemblée qui n’a pas d’existence légale, composée de membres qui n’ont pas été désignés par le conseil municipal et présidée par une personnalité qui n’est pas un élu municipal. N’en jetez plus !

Après l’échange de quelques arguments juridiques, il a donc été convenu de renvoyer l’installation officielle du conseil économique et social à des jours meilleurs, une fois que le conseil municipal en aura délibéré, au mois de mai prochain.

Cela n’empêchera pas d’ici là les 80 membres de commencer en commissions un travail qui, c’est à souhaiter, sera profitable à notre cité.

Le Jardin public, Keukenhof béarnais

Oloron Ville FleurieJ’ai assez ironisé dans un précédent billet sur les agents techniques de la commune d’Oloron, pour ne pas aujourd’hui saluer leur travail pour que notre cité continue à mériter les 3 fleurs attribuées par le Comité national pour le fleurissement de la France.

Keukenhof, aux Pays-Bas, revendique le titre de plus beau parc printanier du monde. Pour qui sait s’arrêter 30 secondes pour contempler les parterres de notre Jardin Public, les massifs de fleurs plantés aux quatre coins de la cité, l’habillage de multiples ronds-points, nous ne sommes pas loin de pouvoir prétendre, en toute modestie, à avoir chez nous le Keukenhof béarnais.

C’est promis, je ne dirai plus de mal dorénavant de mes ex-collègues fonctionnaires territoriaux.

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