Alors que l’hypothèse d’un second tour des élections municipales fin juin repointe le bout du nez (le conseil scientifique dans son rapport publié hier laisse la porte ouverte – voir au bas du présent billet ses conclusions toute en nuances), le maire d’Oloron, comme ses collègues des 36 000 autres communes de France, expédie les affaires courantes. Et, comme le veut la loi, affiche ses décisions à la porte de la mairie et en informe sans tarder l’ensemble des conseillers municipaux. Quelles sont les dernières en date de ces décisions ?
Tribunes du stade : un surcoût de 100 000 €
L’entreprise BCI Pyrénées 64, de Labatmale, avait remporté le lot n°3 (charpente métallique, zinguerie, serrurerie) de l’appel d’offres initial lancé pour la reconstruction des tribunes du stade de rugby. Pour un montant de 190 838,76 € TTC. Malgré de multiples relances et mises en demeure, elle n’a pas été à même de mener sa prestation dans les délais. La commune a donc été contrainte de résilier son marché et d’en relancer un nouveau pour la finition des travaux.
L’architecte a prévenu : le peu de concurrence dans le cadre d’une relance et la sous-évaluation probable de l’offre de BCI Pyrénées 64 lors du marché initial risquait d’entraîner un surcoût de ce lot n°3. La prévision de l’homme de l’art s’est avérée exacte : pour finir les travaux, l’entreprise Barthes & Fils, de Mauléon, a été retenue à l’issue de la nouvelle consultation pour un montant de 91 536 € TTC. D’où la nécessité d’inscrire au budget pour cette opération un crédit supplémentaire de 60 000 € qui s’ajoutent aux 40 000 € supplémentaires déjà inscrits en janvier. Un surcoût total de 100 000 € donc.
Le commentaire du blogueur : il est quelque peu curieux pour un architecte d’expliquer le surcoût du lot charpente entre autres par le fait que l’offre initiale était manifestement sous-évaluée. Il est en effet de bonne gestion qu’une offre anormalement basse (les techniciens sont là pour en juger à partir de leur expérience et des tableaux des prix couramment pratiqués dont ils disposent) soit éliminée d’entrée de jeu. Le montant du lot passe, j’arrondis, de 191 000 € à 282 000 €. Soit + 47% ! Une preuve de plus que le moins cher n’est pas nécessairement, au terme des travaux, le moins coûteux pour la collectivité.
Autres ouvertures de crédits
En sus de ces 60 000 €, ce sont 110 000 € de crédits supplémentaires qui ont été ouverts en dépenses (pour les recettes qui doivent les équilibrer… on verra plus tard !) pour financer les opérations suivantes :
- 5 000 € de plus dans le cadre de l’opération « Jardin Public-monument aux morts » pour terminer l’installation et l’aménagement des nouveaux compteurs électriques qui se trouvent en bordure du Jardin Public
- 10 000 € pour l’intervention à la salle Palas d’un bureau d’étude spécialisé car la structure porteuse se dégrade fortement. L’objectif est d’évaluer précisément l’ampleur du problème ainsi que le coût de réparation
- 20 000 € à la suite des dégâts provoqués par la tempête Myriam du mois de mars dernier sur la toiture de l’ancienne école Marie-Elisabeth. La réparation en matériaux différents doit être lancée. Le désamiantage est prévu. L’assurance a été sollicitée pour dédommager la commune
- 35 300 € de subventions dues au titre de l’Opération Façades pour régler les dossiers en cours (travaux terminés)
- 32 000 € de plus (33 000 € supplémentaires avaient en effet déjà été ouverts en janvier de cette année) pour la promenade Bellevue. Ils sont destinés à payer la tranche 2020 (mâts d’éclairage de la promenade) et une étude de solidité du mur du cimetière (au bout de la promenade) car cette partie-là a aussi bougé
- 1 000 € pour le paiement d’une plaque commandée en 2019, plaque destinée à honorer la mémoire de Robert Pinède sur un immeuble de la rue Palassou
- 9 000 € pour l’acquisition auprès de la société LINDT d’Algeco qui servent d’extension des vestiaires du centre technique municipal pour en augmenter les surfaces et espacer les agents à la suite des nouvelles normes d’hygiène « COVID19
Une décision où l’on reparle (une dernière fois ?) des masques
Cette décision traduit dans les faits une information que le maire avait déjà donnée au conseil municipal lors de sa réunion audiovisuelle du 30 avril dernier. Elle concerne les frais d’acheminement des masques FFP2 depuis la Chine. La loi de l’offre et de la demande a entraîné sur le plan international une tension considérable sur lesdits frais d’acheminement. Le transporteur DHL exigeait ainsi de la ville d’Oloron un supplément de 13 000 $, soit 12 000 € de plus que prévus. Notre commune a rejeté cette exigence et a fini par traiter avec un autre transporteur, FEDEX, pour un surcoût de 2 588 $, soit 2 403 € de plus que prévus. La décision du maire ne précise toutefois pas si ce surcoût de transport concerne les seuls masques FFP2, toujours en attente de livraison à Oloron et s’il ne faudra donc pas voter une nouvelle rallonge de crédit pour la fourniture des 110 000 masques eux aussi commandés par notre commune en Chine, 110 000 masques médicaux et chirurgicaux dont on n’a pour l’heure aucune nouvelle.
Municipales : les conclusions tout en nuances du conseil scientifique
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