Oloronblog

Deux histoires de communication institutionnelle

Oloronblog s’était mis depuis quelques temps déjà en semi-vacances. Durant 15 jours, ce seront maintenant des vacances à temps plein, le temps pour son rédacteur d’aller refaire le plein d’iode et de brise marine du côté du Penn-ar-Bed. Mais avant cette pause, un dernier article qui évoquera de deux sujets qui ont pour point commun la communication institutionnelle qui, dans bien des cas, peut être lue sous l’angle d’une communication à visée plus… personnelle.

1/ Exit les Jeux mondiaux de la Paix

Au début du mois de décembre 2016, la mairie nous avait annoncé la grande nouvelle en jouant à fond du tamtam médiatique : Oloron se portait candidate à l’organisation des Jeux mondiaux de la Paix 2019. Depuis, silence radio. Jusqu’à ce matin, où La République nous apprend dans un écho que la ville a jeté l’éponge il y a déjà plusieurs mois. Sans donner cette fois-ci la moindre publicité à sa décision. Motif invoqué : la commune « n’est pas assez structurée » pour l’organisation de ces jeux.

Comment ? Nous n’aurions pas les moyens de nos ambitions ? La mairie avait pourtant fait venir pour une réunion de travail qui s’était conclue par cette annonce le président-fondateur de ces Jeux mondiaux, Yves Angelloz. Tous frais de déplacement payés (dont un Lyon-Pau-Lyon pour 487,92 €). Il faut croire que la soif inextinguible de communication a pris le pas sur une étude préalable minutieuse et sérieuse du dossier.

Dès le mois de décembre 2016, Oloronblog publiait un billet intitulé :  » Oloron organisatrice des Jeux mondiaux de la Paix ? Des raisons de s’interroger sur le sérieux du projet » (cliquer ici pour y accéder). Il se concluait ainsi : « Si elle se concrétise, l’initiative du maire pourrait permettre au tissu associatif oloronais de se réunir autour d’un projet commun. Voilà pour l’opération vue sous son angle positif. Mais ne sommes-nous pas là plutôt en présence d’un énième effet d’annonce d’où rien de concret ne sortira ? Ce mode de communication municipale qui consiste à trompéter via la presse locale sur des projets qui n’ont pas reçu le plus petit commencement d’exécution, sur lesquels il n’existe pas le moindre dossier m’incline à pencher pour cette seconde hypothèse. »

La réponse, nous l’avons aujourd’hui : le projet « Oloron, ville candidate aux Jeux mondiaux de la Paix 2019 » vient enrichir la pile déjà haute des effets de com, des annonces sans lendemain.

2/ Tel un saumon dans la passe à poissons

Beaucoup le savent, Daniel Lacrampe, ci-devant président de la communauté de communes du Haut-Béarn et accessoirement 1er adjoint au maire d’Oloron, est davantage adepte su savoir-faire que du faire-savoir. En clair, s’il connaît très bien ses dossiers, la communication, ce n’est pas trop son truc. Les déclarations « à chaud » à des journalistes voulant recueillir son point de vue sur un sujet institutionnel brûlant, très peu pour lui.

Et puis voilà que depuis quelques temps le président de la communauté de communes du Haut-Béarn est beaucoup plus présent dans les médias : inaugurations, manifestations, présentation de projets intercommunaux… Il est partout. Encore aujourd’hui, pour évoquer dans La République (peut-être aussi dans Sud-Ouest, je ne sais, je n’y suis pas abonné !) la rénovation de la piscine intercommunale du Haut-Béarn située à Oloron.

Ce goût récent pour la communication institutionnelle doit-il laisser penser qu’il y a anguille sous roche ou, pour rester dans la couleur locale, qu’il y a saumon dans la passe à poissons ? Et, dans l’affirmative, vers quel destin se dirige ce saumon ? Quelque chose me dit que nous aurons une réponse, au moins un début de réponse, dans les prochaines semaines. Patience…