Oloronblog

Lucbéreilh en rêvait, le coronavirus l’a fait

Rembobinons le film. 2014 : nouvellement installé dans le fauteuil de maire, Hervé Lucbéreilh annonce une myriade de projets qu’il n’avait d’ailleurs pas évoqués lors de la campagne électorale qui avait eu lieu quelques mois avant. Pour ne pas perdre les lectrices et lecteurs du blog, je me contenterai ici de rappeler les projets concernant le marché hebdomadaire qui étaient les siens à l’époque. Ainsi, au mois de novembre 2014, le maire nous annonçait qu’il projetait à plus ou moins long terme. En réalité, il nous resservait là des projets qu’il avait pour la plupart évoqués lors de son précédent mandat 2001-2008. C’était donc déjà du réchauffé :

Nous sommes maintenant en 2020. Et nous en sommes toujours au même point : rien, nada, zéro. Aucun de ces chantiers n’a, à ce jour, reçu le plus petit commencement d’exécution : pas d’ascenseur, pas de « pavillon Baltard », pas de parking de 300 places, pas de passerelle au-dessus du gave. Seule éclaircie : « grâce » au coronavirus, le maire a décidé depuis 15 jours de rouvrir la place de la Résistance au marché hebdomadaire du vendredi, le respect de la distanciation physique entre les étals ne permettant plus de tous les accueillir autour de la mairie et le long de la rue Jean Mendiondou.

Depuis deux vendredis donc, le centre de la place ainsi que la voie descendante sont fermés à la circulation et au stationnement, laissant le champ libre aux commerçants ambulants l’espace d’une matinée. Certaines et certains d’entre nous se souviendront qu’il en était déjà ainsi il y a quelques décennies. Mais, la diminution du nombre de commerçants et la voiture-reine aidant, le marché a fini par se replier, se recroqueviller autour de la mairie. La place de la Résistance s’appelait à l’origine la place du Marcadet, terme béarnais qui désigne dans certaines villes, le nom de la place où se tient le marché. Elle a alors perdu toute animation, d’autant que les commerces sédentaires situés autour ferment les uns après les autres.

Ne serait-il pas intéressant d’étudier la possibilité de continuer, une fois la crise sanitaire passée, à utiliser cette place pour le marché hebdomadaire en y rapatriant, comme le maire le projetait en 2014, les quelques commerçants ambulants qui sont égrainés le vendredi du côté du jardin public et en réussissant à convaincre de nouveaux commerçants ambulants de venir s’y installer ? Ne donnerait-on pas ainsi du marché d’Oloron une autre image ? Proposition fumeuse, irréaliste ? Ou bien, à Oloron, la Covid-19 aura-t-elle contribué à la réalisation en des temps records d’une promesse municipale très ancienne ? Qu’en pensent les candidats des 4 listes qui vont se disputer nos suffrages le 28 juin prochain (en principe) ?