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« Chiens maudits » : les « Souvenirs d’un rescapé des bagnes hitlérien » du général oloronais Georges Loustaunau-Lacau (chronique « texte intégral »)

La 203ème promotion (2016-2019) de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr a été baptisée le 22 juillet 2017 « Général Loustaunau-Lacau. ». Ce samedi, des élèves du IIème Bataillon de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr étaient à Oloron pour participer à une cérémonie en l’honneur du parrain de leur promotion. À Oloron, car s’il était né à Pau et y avait fait ses études, Georges Loustaunau-Lacau a, après la Première guerre mondiale, épousé une oloronaise et est revenu ensuite régulièrement dans notre cité, où il est d’ailleurs inhumé.

La biographie que L’École spéciale militaire lui consacre se conclut ainsi : « Héros de guerre et ardent patriote, le général Loustaunau-Lacau incarne magnifiquement la droiture, la fidélité à ses idéaux et le service désintéressé de la France. Il eut toujours la force de demeurer, envers et contre tout, dans ses combats comme dans son âme, un Français, libre. »

Politiquement classé très à droite, anticommuniste, antigaulliste, antiallemand, le général fut aussi un excellent soldat et un grand résistant, fondateur du fameux réseau de renseignement de la Résistance « Alliance ». Cet engagement pour son pays lui vaudra d’être arrêté par Vichy qui le livrera aux Allemands en mars 1943. En juillet 1943, il est déporté vers le camp de concentration de Mathausen. Il sera libéré en avril 1945.

En 1946 il écrira « Chiens Maudits » sous-titré « Souvenirs d’un rescapé des bagnes hitlériens ». « Chiens Maudits », pour rappeler l’insulte préféré de leurs tortionnaires. En quelques dizaines de pages, il relate, sans jamais se mettre en avant, avec une certaine distance parfois, le quotidien et les souffrances qui ont été les siennes et celles de ses camarades déportés face à la cruauté, à la bestialité, à la bêtise de leurs gardiens et à la folie meurtrière du système concentrationnaire nazi.

L’ouvrage est illustré de deux dessins originaux de Jean de Riquer, un autre oloronais, qui connut le même sort que Georges Loustaunau-Lacau puisqu’il fut déporté politique à Dachau.

Dans l’œuvre du général, « Chiens Maudits » est sans doute moins connu que ses « Mémoires d’un Français rebelle ». Ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas en livrer ici le texte intégral (à télécharger au format pdf)

« Chiens maudits » (texte intégral)