Voilà un billet dominical bien éloigné par son ton et par son style des articles habituels publiés sur Oloronblog. C’est la contribution d’un lecteur. C’est aussi une petite, toute petite concession du blogueur à la diversité d’expression sur le blog. Dès demain, nous en reviendrons à un sujet plus terre à terre, avec, à la clé, un petit « scoop ».
A Hum de Calhau*
A fond les ballons, le gascon en 25 leçons, j’en ai aucune à donner au conseil municipal d’Aulourou Ste. Maria. Calhau ou caillou en français littéraire, ce n’est point à moi à jeter la première pierre. Je me complais dans mon rôle de philosophe-poète, j’apprends à prononcer des « R » rocailleux. Assis au bord du Gave, à l’écoute des galets qui roulent depuis des temps glaciaires …je m’y plonge à voix nue sans fond.
In fine, des conseils j’en ai à donner à profusion, et j’en suis le seul destinataire. Le calhau-cailloux dans ma chaussure me rappelle l’histoire d’un homme politique français, arpentant les couloirs de son orgueil et je cite donc le dénommé Joseph Caillaux* *dont l’épouse tua à bout portant le rédacteur en chef du Figaro, car celui-ci ne cessa de malmener son cher et tendre compagnon :
« Méfiez-vous de cet essaim de charlatans et de faiseurs d’affaires qui viennent et reviennent sans cesse autour de la caisse municipale, comme alléchés par l’odeur de la curée » (Joseph Caillaux, Mes Mémoires,1, ma jeunesse orgueilleuse)
La langue française, avec le soutien désintéressé du parler béarnais, dans sa grande sagesse, nous propose comme remède à ce constat fatal les antonymes (qui veulent dire le contraire) suivants, entre autres,
……chasteté…progrès…régénération…intégrité…moralisation…suis-je digne de ce message que le poète envoie en moi ? Bona questio ! Dans tous les cas, lo calhau dans ma chaussure ne cesse de me rappeler :
A chaque pas
La douleur ne cesse point
Dans mon orgueil et vanité
Je me complais
Dans l’éclat de mon ignorance
Car je ne suis courageux
Alors que je déteste les convenances
Le conte de Tréville de la garde du Roi
Ce « fou » de moi
Et de mon calhau dans mon sous(à)lier
Que je godasse
Que je pompe
Ou que je m’espadrille en gasconnant.
Quel âne, quel c.. !
*A Hum de Calhau : Le Gascon en 25 leçons Edition « per noste » 2007
**Joseph Marie Auguste Caillaux ; homme politique français ; député et sénateur ; Président du Conseil des Ministre et Ministre de l’Intérieur (né le 30.03.1863 mort le 21.11.1944)