Oloronblog

Le maire d’Oloron, stakhanoviste de la route, esclave du volant

Avant de s’accorder une pause estivale de quelques jours, Oloronblog revient une dernière fois (sauf éléments nouveaux) sur la question qui a valu à notre cité, mais surtout à son maire, d’avoir les honneurs du Canard Enchaîné.

« Il court, il court le furet ». Sorj Chalandon reprend cet extrait d’une comptine enfantine dans son article paru dans Le Canard d’hier. Il veut saluer ainsi avec quelque ironie le don d’ubiquité du maire d’Oloron. Cela m’a donné envie de revoir par le détail l’ensemble des déplacements effectués en 2016 par notre premier magistrat à bord de sa voiture personnelle à l’occasion de missions remboursées sur le budget communal.

Il n’est plus question ici des « collisions de dates » largement évoquées dans les articles précédents du blog. Non l’objectif est de démontrer que notre maire, ne ménageant pas sa peine, arpentant notre beau pays du Sud au Nord et d’Ouest en Est, n’hésite pas à accomplir dans la même semaine des milliers de kilomètres à la recherche de… Au fait, à la recherche de quoi ?

36 428 kilomètres. C’est le compte exact des kilomètres qui ont été remboursés par la commune au maire (à raison de 0,32 € le kilomètre) pour des missions qu’il a effectuées durant la seule année 2016 à bord de sa voiture personnelle. 36 428 kilomètres en 7 mois, car il n’est fait état d’aucune mission durant les mois de janvier, août, septembre, novembre et décembre.

36 428 kilomètres, c’est un peu moins que le tour de la terre (40 075 kilomètres à l’équateur). Mais comment parvient-on à ce chiffre quasi astronomique ? En roulant, en roulant, en roulant, en vrai stakhanoviste de la route, en esclave du volant : 8 aller-retour en voiture à Paris, dont 5 pour rencontrer des investisseurs ou des investisseurs potentiels ;  6 aller-retour à Bordeaux ; 1 aller-retour à Angers pour rencontrer un promoteur immobilier ; 3 aller-retour à Limoges (1 pour rencontrer un futur investisseur et 2 pour des réunions sur les énergies renouvelables) ; 1 aller-retour à Lyon, 2 aller-retour à Nancy ; 1 aller-retour à Nîmes pour rencontrer un investisseur ; 1 à Poitiers, 1 à Rouen, 3 à Toulouse, 5 à Tours  etc. etc.

Au total, 42 déplacements en véhicule personnel (car je ne parle pas ici de ceux effectués en avion) . 16 d’entre avaient pour visée la rencontre ou la recherche d’investisseurs potentiels. Chacun d’entre nous est à même de vérifier si cette prospection a été couverte de succès. Pour le reste, on laissera à la Chambre régionale des comptes le soin de croiser ces déplacements avec l’agenda du maire.

Je conclurai ce billet par une petite information à l’adresse de Sud-Ouest qui, ce matin, indiquait que l’opposition municipale n’avait pas reçu de réponse des deux autorités qu’elle avait saisies du dossier « notes de frais », à savoir le préfet et la Chambre régionale des comptes. Je crois avoir que le préfet a répondu. Il a botté en touche en indiquant qu’à ce stade l’affaire ne relevait pas de sa compétence. Il attend sans doute un avis de la Chambre. Il n’est pas le seul.