Retour en images sur la crue des gaves du 13 décembre 2019


Nos gaves en connaîtront d’autres, et sans doute beaucoup plus impressionnantes, d’ici la fin du siècle. Leur crue du 13 décembre 2019 n’en restait pas néanmoins importante. Quelques chiffres puisés dans les données publiées par le site officiel Vigicrues suffisent pour s’en faire l’idée.

Au pic de la crue, le 13 décembre à 23 heures, le débit du gave d’Oloron (issu de la réunion des gaves d’Aspe et d’Ossau) atteignait 735 mètres cubes par seconde. Le chiffre en soi peut paraître anodin. Mais convertissez-le en litres : ce sont bien 735 000 litres qui passaient chaque seconde sous le pont SNCF, soit, à débit constant (mais ce pic n’a pas duré une heure dans le cas présent), l’équivalent de 2,646 milliards de litres en 60 minutes.

Pour prendre un autre comparaison, la hauteur du gave d’Oloron sous le pont SNCF le 13 décembre à 23 heures était de 4,96 mètres. Ce 26 décembre, à l’heure où j’écris ces lignes, il est redescendu à 1,50 mètres, soit près de 3,5 mètres de moins. Dans le même temps, son débit est passé de 735 m3/s à 82 m3/s, soit 9 fois moins.

Pour illustrer ce qui précède, voici quelques images vidéo prises à peu près sous le même angle depuis des deux passerelles situées de part et d’autre de la médiathèque, les unes le 13 décembre vers 17 heures 30, les autres ce 26 décembre vers 9 heures 30.

12 commentaires sur « Retour en images sur la crue des gaves du 13 décembre 2019 »

  1. joli reportage.. et, mais c’est une de mes obsessions, je ne vois pas comment, si la carriere du bager se fait, ils retiendront les abattées d’eau qu’il y a eu, digne de pluies tropicales, sans que les eaux de lessivage de la carrière se dirigent vers le gave d’ossau…

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  2. Remarque intéressante de rd918, je m’interroge de la même manière concernant ce projet de carrières et Costanzo qui affirme que tout sera maîtrisé. Combien de m³ de fines viendront colmater les frayère et quel impact supplémentaire d’apport d’eau de ruissellement avec des hectares déboisées ?… Doit-on attendre le pire (sans compter la sismologie comme en Ardèche) où se mobiliser tous contre ce projet ?

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  3.  » Nos gaves en connaîtront d’autres, » Mais à Oloron, ville des eaux il y a également,
    le Vert, la Mielle, l’ Escout qui peuvent également faire des dégâts.
    Il nous faudra apprendre à rester modeste face à de tels phénomènes. Surtout que
    l’ on ne peut rien faire devant de telles forces dévastatrices. Seule la prévention pourra faire que nous serons épargnés, mais nos responsables ne semblent pas
    s’ en préoccuper plus que ça.

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  4. Ah bon Michel ? N’avez-vous pas entendu parler de l’écréteur de crues sur la Mielle en amont du bourg d’Agnos ? Je peux vous certifier que son édification il y a je crois une vingtaine d’années, a fait énormément de bien aux populations en termes de prévention ! Il faut se mettre autour d’une table, réfléchir, mobiliser les compétences utiles, réfléchir et réfléchir encore, et au final décider d’une action qui paraît répondre au besoin de base. C’est ça la prévention.

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    1. N’avez-vous pas entendu parler de l’écréteur de crues sur la Mielle en amont du bourg d’Agnos ?
      Oui bien sûr, j’ habitai Agnos à l’ époque. Il y a une quarantaine d’ années qu’il a été construit à partir de critères de l’ époque. Mais maintenant face au dérèglement climatique seront’ ils toujours valables?
      Depuis, le bassin versant de la Mielle a été déboisé, construit et goudronné le long du cours inférieur, ne serait’ il pas peut être temps d’ en tenir compte? C’ est ça aussi la prévention, car ce qui était valable il y a 40 ans, le sera t’ il d’ ici 20 ans.

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  5. Et dire qu’il y a 60 ans, en cette saison et de temps en temps, on pataugeait en ville dans 50 cm de neige fraiche pour aller à l’usine ou au bahut !! En évitant d’emprunter la rue Palassou, Joël !!
    Bonnes Fêtes à toutes et à tous.

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      1. si, hiver 86…j’avais les 50 cm sur mon toit de hangar et j’ai du monter dessus pour soulager la charpente métallique.

        Mais ne vous inquiétez pas, cela va revenir malgré les prédictions de feu.Je me demande même si  » l’isolation pour un euro » est vraiment faite pour nous isoler du chaud…. 🙂 alors que l’on nous promet les bananiers dans le Béarn pour pas longtemps..

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      2. Pourquoi doutez-vous d’infos comme celle que je fournis, pourquoi cette ironie stupide ? : juste pour le fun ? pour le plaisir de contre-dire sans en rien savoir ?
        Il y a 60 ans, ça ramène aux années 60 du siècle dernier…en ce temps-là, il n’était pas rare d’avoir 50 cm de neige en ville…mon père qui tentait sous la neige d’aller bosser chez Messier en mobylette un de ces matin d’hiver y a laissé nuitamment son visage (et un peu plus) en tombant dans la trace puis heurtant une auto stationnée…enfant, on n’oublie pas ça…donc, laissez les sardines aux Marseillais et revenez à nos moutons oloronais.

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        1. Il y a 60 ans, ça ramène aux années 60 du siècle dernier…en ce temps-là, il n’était pas rare d’avoir 50 cm de neige en ville…
          Pour apporter de l’ eau à votre moulin:
          Il faut se souvenir qu’ effectivement il neigeait à Oloron. Pour preuve l’ effondrement de la toiture de l’ usine de bérets Laulhère dans les années 1960, suite à
          d’ importantes chutes de neige lourde ( 80 cm). L’ accident eut lieu quelques minutes avant l’ arrivée du personnel qui devait être de l’ ordre de 250 à 300 personnes. La catastrophe fut évitée de justesse. L’ usine fut rasée et reconstruite, actuellement salle municipale.
          En hiver il n’ était pas rare que le train pour Canfranc soit équipé du chasse neige à partir de Bedous pour dégager la voie enneigée. J’ ai souvenir d’ avoir vu 2m20 de neige à la gare des Forges d’ Abel. Qui peut aujourd’ hui croire cela, si ce n’ est les bulletins météo qui nous annoncent un enneigement normal pour la saison, avec
          90 cm à la station automatique du Soum Couy , alors qu’ il devrait être à plus de 2 m
          en bas à la station de la Pierre.
          On a peine à imaginer qu’ en l’ espace de si peu de temps à l’ échelle planétaire
          ( quelques secondes) le temps ait pu changer autant. Heureusement la vie est un éternel recommencement …..

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  6. Qui lu cru? (Je suis étonné que personne ne l’ait faite !?)
    Pour info, il y a des bananiers dans le Béarn, mais pas de banane !
    Bonne fin d’année..

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  7. Merci pour cette comparaison impressionnante.
    De ma Picardie habituelle, j’avais appris mais sans plus. Lorsque je viendrai ce printemps, je pourrais vivre en imagination ce que j’aurais vu le 13…
    Encore merci.

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