Lucbéreilh, poursuivi pour injure publique et relaxé : la réaction en trois temps du blogueur


Rappel des faits : au cours d’un point presse, monsieur Lucbéreilh traite le blogueur de « pervers narcissique ». Celui-ci porte plainte pour injure publique. Un juge d’instruction met en examen puis renvoie devant le tribunal correctionnel l’injurieur. Ce dernier est relaxé par le tribunal. Ce qui déjà prouve que la Justice n’est pas une science exacte puisque, appelés à se prononcer sur les mêmes faits, deux catégories de magistrats ont une appréciation différente sur leur nature. Réaction en trois temps du blogueur sur cette relaxe.

Temps n°1 : la tentation Jean de la Fontaine

Cette tentation part d’un constat puisé dans l’actualité judiciaire basco-béarnaise récente et se traduit par la réflexion suivante :  » Le maire de Pau, poursuivi pour diffamation à l’encontre d’une association. Relaxé. Le maire de Berrogain-Laruns, poursuivi pour diffamation à l’encontre d’un administré. Relaxé. Le maire d’Oloron, poursuivi pour injure publique à l’encontre d’un administré. Relaxé. La balance judiciaire pencherait-elle toujours du même côté ? « . Il y a près de quatre siècles, Jean de la Fontaine avait déjà formalisé ce constat dans la morale de l’une de ses fables. Je cite de mémoire :  » Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous feront blanc ou noir « . Mais cette forme de complotisme n’est pas ma tasse de thé. On l’oublie donc.

Temps n°2 : la réaction raisonnable

Cette deuxième réaction consiste à considérer qu’il n’y a aucune raison de réagir à chaud à une décision judiciaire tant que l’on n’a pas en mains le jugement dans son intégralité. C’est en effet à la seule lecture complète des « attendus » ou des « considérant » que l’on peut apprendre ce qui a fondé l’intime conviction des juges. À partir de là, on peut alors, soit discuter leur décision en faisant appel lorsque cette possibilité est offerte, soit la commenter. Dans cette seconde hypothèse, on ne se fait pas juge du jugement, mais on tente de le décrypter. Dans le cas présent, n’ayant pas encore connaissance du jugement du tribunal correctionnel dans son intégralité, il serait pour moi hasardeux de déjà le commenter.

Temps n°3 : la réaction raisonnée

Il faut rappeler que le présent épisode « injure publique », s’il est l’une des conséquences de la révélation par le blogueur de l’affaire dite des notes de frais, est circonscrite à un contentieux entre deux personnes : ledit blogueur et monsieur Lucbéreilh. En cela il reste sans incidence sur la vie publique locale et n’intéresse donc guère les Oloronais. En revanche, ce qui devrait être le prochain épisode judiciaire les concerne bien davantage. Le maire d’Oloron a-t-il détourné de l’argent public dans l’affaire dite des notes de frais ? Est-il au contraire blanc comme neige ? Savoir à quoi s’en tenir sur le sujet relève d’une exigence démocratique à l’approche des échéances électorales de l’an prochain. Il est en effet indispensable qu’il soit donné aux électeurs oloronais, quel que soit ensuite le sens de leur vote, la possibilité de choisir leur candidat en connaissance de cause. D’après quelques bruits de couloir, il semble qu’il en sera ainsi puisque, alors que l’on n’en entendait plus parler depuis des mois, l’affaire dite des notes de frais devrait connaître de nouveaux développements dans les prochaines semaines. Là est le plus important pour Oloron… donc pour le blogueur.

 

8 commentaires sur « Lucbéreilh, poursuivi pour injure publique et relaxé : la réaction en trois temps du blogueur »

  1. Sans aucune intention démagogique, quelle serait la décision d une cours de justice, si un citoyen lambda s avisait de traiter publiquement son président de pervers narcissique…, la relaxe ? permettez moi d en douter. En tout cas, soutien total au travail que vous faites et longue vie à OLORONBLOG.

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  2. C’est sûr la même expression à l’adresse d’un juge serait condamnée. Cela doit être assez jouissif d’avoir l’impression de faire la pluie et le beau temps.Et que doivent penser les policiers à qui on a demandé de rechercher les éléments constitutifs d’une infraction non retenue par le Magistrat. Bien sûr, au nom du Peuple Français, comme il se doit.

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  3. si HL dit vrai, fais gaffe Joël !
    je discutais l’autre jour avec un ami psychiatre et il me disait que les troubles psychiques s’accompagnaient souvent d’un alcoolisme notoire…

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      1. La question reste de savoir si un recours de cette décision serait judicieux ou bien si Joël devrait s’acheminer comme quelqu’un se rendant au WC qui tire la chasse après avoir rabattu le couvercle, pour lui permettre de passer à autre chose. Normalement, en procédure d’appel, Joël aurait au moins 99 % de chances d’inverser le résultat initial. Mais chaque corporation compte son quota de défectuosité humaine, d’incompétents, d’alcolos, de toxicos, de dépressifs, de débiles,etc.. Donc méfiance.

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