Il était une fois


 

En clin d’œil à l’année 2017 qui nous quitte, voici un petit conte en forme de parabole… ou une parabole en forme de conte… au choix, dont on verra que le conseil municipal est le « héros ». Ce conte-parabole est l’œuvre d’un lecteur d’Oloronblog dont la langue maternelle était un dialecte régional, le francique mosellan. Mais ce lecteur, qui signe, allez savoir pourquoi, sous le nom de Poubel Peter, est un amoureux inconditionnel de la langue française. Et, on va le voir, il jongle mieux avec les mots de la langue de Molière que nombre d’entre nous (moi le premier).

Il était une fois un Conseil municipal, tout compte fait, composé de femmes et d’hommes honorables de la Cité. Ils décidèrent de la construction d’une Mairie nouvelle, mais l’architecte oublia les fenêtres, et le bâtiment sans lumière, les élus tentèrent de capter celle-ci avec des seaux, éclairant l’ouvrage dans son for intérieur.

schilda

Si une telle histoire pour enfants nous paraît ubuesque, notons que le conseil susnommé joue collectif afin de faire face aux erreurs et aux errements que la vie nous réserve. Tel pont jeté sur le Gave, telle piscine suspendue dans sa bulle translucide, nous sommes censés d’unir nos forces muni-nuptiales en con-jugant (1) le mot : ENSEMBLE.

Hélas, la condition humaine comporte des chausse-trappes : conseiller les autres de ce qu’il faut faire ou pas, en oubliant que l’impératif catégorique « il faut » commence par soi-même.

Dans notre vision de la vie collective, nous appliquons le principe philosophique suivant :

Thèse              Antithèse                   Synthèse

Majorité         Opposition                 Bonnes décisions

sachant que ni la force majoritaire ni l’opposition ne sont des organismes vivants homogènes en leur sein, agissant d’un accord commun. L’être humain est trop complexe pour être en phase avec soi-même lorsque nous lui demandons d’agir dans un esprit fraternel. La nature humaine se construit autour d’un noyau égoïste. A juste mesure, il nous protège afin que les autres ne  nous marchent pas sur les pieds. Dans la démesure, il nous fait faire des choses que nous ne pourrons que regretter amèrement.

Entre Sœurs et Frères

Avec un budget à (16) mille lions

L’orgueil nous taquine.

Un sau-mon joue avec la mouche

Se payant notre tête de pécheur

Telle lumière ?

Tel  sot ?

Poubel Peter

(1) Note de l’auteur : « En interrogeant Mme. La Rousse, nuptial, du latin « nuptialis », relatif au mariage, se prête bien au jeu de mot avec municipale, dans la mesure où un conseil municipal est semblable à une vie de couple, étant un organisme social et contradictoire à la fois.

Le verbe conjuguer signifie joindre ensemble dans un but précis, tout en contenant la racine « jug/joug » qui relève d’une image où des animaux domestiques, sous le même joug, fournissent une force de traction commune. Donc, conjuguer, c’est aussi être attelé ensemble, pour le meilleur et pour le rire, idem pour l’adjectif « conjugal ».

 

2 commentaires sur « Il était une fois »

Les commentaires sont fermés.