La directrice du centre hospitalier boycotte le maire d’Oloron


Hier, la directrice du centre hospitalier et la présidente de la commission médicale présentaient à la presse le volet immobilier du projet d’établissement du centre hospitalier d’Oloron. Le projet d’établissement fixe, notamment sur la base du projet médical, les objectifs généraux de l’établissement pour les cinq années à venir. Et, sur Oloron, le volet immobilier est particulièrement important en raison des très importants travaux de modernisation (près de 19 millions d’€) qui viennent d’être entamés et vont s’étaler sur plusieurs années.

Le maire d’Oloron s’est étonné de ne pas avoir été convié à cette présentation, tout comme on avait omis de l’inviter lors de la présentation de ce même projet devant les élus de l’intercommunalité. Un étonnement parfaitement fondé à mon avis. Pour une bonne raison : Hervé Lucbéreilh, maire d’Oloron, est le président du conseil de surveillance de l’établissement, un organisme qui est appelé à délibérer sur le projet d’établissement. La bienséance eut donc voulu qu’il soit associé à ces deux réunions.

On peut tout aussi bien comprendre l’attitude de la directrice du centre hospitalier. Voilà un maire qui, depuis plusieurs semaines, sinon depuis plusieurs mois, n’a pas de mots assez durs pour fustiger la position de la direction et les médecins du centre hospitalier à l’égard de la fermeture du service d’obstétrique de l’établissement. Sans doute voulait-elle éviter de lui donner l’occasion d’une nouvelle sortie véhémente qui, dans la presse du lendemain, aurait fait passer au second plan ce qui est tout de même le plus important, c’est-à-dire le projet d’établissement.

Quant à sa participation à la présentation du projet en communauté de communes, elle aurait été automatique s’il n’avait pas décidé de démissionner de cette collectivité après sa tentative avortée pour faire élire quelqu’un d’autre que Daniel Lacrampe à la présidence de la structure.

Il est des hommes politiques qui fonctionnent sur le rapport de force. Ce qui les conduit à se mettre de plus en plus de monde à dos. Ceux-là seraient bien inspirés de se rappeler que le vent finit un jour par tourner.

6 commentaires sur « La directrice du centre hospitalier boycotte le maire d’Oloron »

  1. Néanmoins il a été élu démocratiquement, il est le représentant de toute la population d’Oloron.
    La décision de la Directrice est un coup de pied aux Oloronnais, d’autant plus que le Maire est Président de droit du conseil de surveillance de l’Hopital,

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    1. Je ne suis pas sûr que le maire d’Oloron est président de droit du conseil de surveillance. La loi précise en effet : « Le président du conseil de surveillance est élu pour une durée de cinq ans parmi les membres représentant les collectivités territoriales ou les personnalités qualifiées. ». Il y a ainsi parmi les représentants des collectivités territoriales le président de la communauté de communes, lui-même 1er adjoint au maire d’Oloron.

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        1. Oui, Hervé Lucbéreilh est bien le président du conseil de surveillance. Mais le président aurait pu aussi bien être un autre des élus ou une des personnalités qualifiées siégeant au sein dudit conseil

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  2. Pour être le représentant de toute la population d’Oloron il faudrait en premier lieu qu’Hervé Lucbéreilh soit « irréprochable ».
    Elu démocratiquement, Oui avec 8 voix d’écart !
    Mais quand l’on se veut défenseur de la nature et en même temps l’on veut détruire la biodiversité de la forêt du Bager et de Soeix il y a de quoi se poser des questions.
    La décision de la Directrice est une décision gouvernementale et non un coup de pied aux Oloronnais. Hervé Lucbéreilh met de l’huile sur le feu sans donner de solutions.
    L’hôpital doit être force de proposition pour rassurer la population du Haut Béarn et avec les élus de la communauté des communes trouver des alternatives pour sécuriser la santé de notre territoire et améliorer la prise en charge globale de l’éducation thérapeutique du patient (inscrit dans la loi HPST « Hôpital, patient, santé et territoires » du 21 juillet 2009).
    Hervé Lucbéreilh doit choisir son camps, être « Ange » ou « Démon » !!!!

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