Ligne Oloron-Canfranc : A. Rousset demande au Conseil d’État d’arbitrer le contentieux qui l’oppose à G. Manaut


J’ai bien conscience, en citant Alain Rousset et Georges Manaut dans le titre de ce billet, de personnaliser à outrance un contentieux qui oppose en réalité la région Nouvelle-Aquitaine à une association, l’association contre la réouverture d’Oloron Canfranc (Croc). Pas facile de se retrouver dans les subtilités juridiques qui fondent ce dossier.

Cela étant, si la langue du droit était claire et limpide, d’une part cela se saurait depuis longtemps, d’autre part cela condamnerait au chômage nombre de professions (avocats, notaires, magistrats, conseils en tous genres etc.). Essayons donc, pour tenter d’expliquer les raisons de ce contentieux, de rester simple tout en évitant autant que possible de tomber dans la caricature. Et en se gardant de tout parti pris (ce n’est pas le genre de la maison !).

À l’origine du contentieux, la communication d’une étude socio-économique

  • La région Aquitaine (elle ne s’était pas encore élargie à la Nouvelle-Aquitaine) projette la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc. Elle s’appuie pour justifier de la rentabilité de l’opération sur les résultats d’une étude socio-économique qu’elle a fait réaliser au préalable
  • L’association Croc qui, comme son nom l’indique, est opposée à la réouverture de cette ligne, conteste l’intérêt économique de l’opération. Elle doute fort que l’étude ait pu conclure favorablement à la réalisation des travaux. Pour en avoir le cœur net, elle demande en 2015 à la région de lui communiquer ce document

Les différentes étapes du contentieux

  • La région se fait tirer l’oreille pour communiquer cette étude à l’association. Elle refuse même carrément. Elle fonde son refus sur le motif suivant : le droit à communication ne concerne pas les documents préparatoires à une décision administrative « tant qu’elle est en cours d’élaboration ». Or cette étude a un caractère préparatoire à une décision non encore intervenue. CQFD
  • L’association Croc conteste cette interprétation. Elle saisit donc la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), une instance nationale qui peut être saisie pour tout litige relatif à la communication d’un document administratif
  • La CADA relève, dans sa séance du 19 novembre 2015, que le président du conseil régional, qui invoquait, on l’a vu ci-dessus, le caractère préparatoire de cette étude à une décision non encore intervenue, n’avait apporté aucune précision quant à cette future décision que l’étude aurait permis de préparer. Elle émet donc un avis favorable à la communication de l’étude à l’association
  • Se fondant sur l’avis favorable de la CADA, l’association se tourne à nouveau vers la région pour obtenir la communication des résultats de l’étude. La région ne répond pas, ce qui, au bout d’un mois, est assimilé à une décision de refus. L’association ne sombre pas dans le découragement : le 16 mars 2016, elle saisit le tribunal administratif de Bordeaux pour faire valoir ce qu’elle estime être son bon droit
  • Le tribunal administratif, dans son jugement du 12 avril 2017, considère que la région persiste à n’apporter aucune précision au tribunal concernant la nature de la décision que cette étude aurait pour objet de préparer, décision qui n’aurait pas été encore prise et dont le projet ne pourrait pas encore être regardé comme abandonné. Il juge donc que la décision de refus de la région de communiquer l’étude socio-économique doit être annulée. Et la condamne déjà à verser 500 € à l’association
  • La région ne lâche pas le morceau : elle vient de demander au Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française, d’annuler le jugement du tribunal administratif de Bordeaux et, cerise sur le gâteau, de condamner l’association Croc à lui verser 5 000 €

 Quels sont les arguments de la Région devant le conseil d’État ?

 Pour demander l’annulation du jugement du tribunal administratif, les avocats de la région font valoir deux arguments, l’un de forme, l’autre de fond

  • L’argument de forme: 1/ contrairement à ce que veut la loi, l’original du jugement ne serait signé ni du président de la formation de jugement, ni du rapporteur, ni du greffier d’audience 2/ contrairement à ce que prescrit la loi, la copie du jugement qui est adressée aux parties ne serait pas revêtue de la signature du greffier en chef
  • L’argument de fond: pour justifier sa demande d’annulation, la région compte démontrer que contrairement à ce qu’a estimé le tribunal administratif pour motiver sa décision, elle lui avait bien présenté les pièces du dossier apportant toute précision quant à la future décision que l’étude aurait permis de préparer. Le tribunal administratif a donc dénaturé les pièces du dossier en considérant que le rapport d’étude socio-économique n’était pas un document préparatoire et n’était donc pas communicable

Et maintenant ?

 C’est reparti pour un tour. La région et l’association Croc vont produire devant le Conseil d’État des mémoires où chacune s’efforcera d’exposer ses arguments pour démontrer le bien-fondé de sa position… en s’efforçant de démonter l’échange d’arguments de la partie adverse. Viendra ensuite le temps de la décision. Un jugement qui ne peut faire l’objet d’un appel. L’affaire sera donc close sur le plan juridique. Deux ou trois ans après avoir été engagée. Finalement, il est peut-être vrai qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès.

28 commentaires sur « Ligne Oloron-Canfranc : A. Rousset demande au Conseil d’État d’arbitrer le contentieux qui l’oppose à G. Manaut »

  1. Dossier très bien présenté par Mr Blogueur. David contre Goliath. Personnellement ayant suivi d’assez près ce dossier et ses rebondissements ubuesques du point de vie du citoyen lambda, je suis complètement écœuré par la mauvaise foi des puissants élus de la Région, Alain ROUSSET en tête, sa clique aux moyens infinis derrière (y compris son bras droit local que je considère comme gravement complice des agissements de son « Parrain »).
    Vive la démocratie, brillamment représentée pas ces barons qui se disent de gauche, et qui le sont autant que l’ami Maduro dont on parle pas mal ces jours-ci.
    Oser demander 5000 euros de dédommagement à l’association CROC, composée de citoyens de base souhaitant mettre un peu de morale et de transparence dans les agissements et les mœurs des politiques sensés nous représenter, je trouve cela révoltant et puant, et je le déclare haut et fort.
    Pauvre France, il ya encore du boulot pour en faire la référence des démocraties éclairées !

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    1. le probleme n est pas la ce qui est en jeu c est d aller jusqu a canfranc c est tout mais essentiel pour le developpement de la vallée que ça plaise ou non quant au lien de la region avec maduro je vous laisse monsieur a vos delires

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      1. Vous êtes un doux rêveur, pendant que l’on dilapide l’argent de nos impôts pour le seul fait du prince…. Il ne veut pas remettre cette étude car il sait très bien que c’est une bombe qui lui explosera à la figure. Ces gens devraient être en prison pour gestion calamiteuse.

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    2. La transparence ! C’est un joli mot qui semble faire peur à bon nombre de personnes. La démocratie ! C’est un mot encore plus joli mais hélas trop souvent maltraité. Cette association qui, dans ce dossier, a le courage de se confronter au puissant président de région mérite qu’on la soutienne. Et je suis bien d’accord pour dire avec le rédacteur de ce billet, que c’est honteux et révoltant d’assister, impuissants, à cette lutte entre le pot de terre et le pot de fer !

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  2. Ce n’est pas un duel Manaut-Rousset, c’est un combat d’une petite Association qui a trouvé aussi le soutien de 2 grosses pointures nées dans la Vallée qui savent comme d’autres, que la réouverture de cette voie ferrée est et restera un fiasco le plus complet. Même du temps de nos parents, à une époque pourtant ou les automobiles étaient rares, la fréquentation de ce train n’a jamais dépassé 50 passagers par jour.

    Ce projet a déjà valu la mutation du directeur régional de la SNCF qui n’avait pas la même appréciation que le roitelet aquitain sur la viabilité de ce projet. La Région pouvant alors négocier à son avantage une convention avec la SNCF où cette dernière ne recevrait que 250 000 € par an pour combler le déficit d’exploitation avec une fréquentation journalière chiffrée à 200 usagers dans une hypothèse modérée et 330 passagers dans une hypothèse optimiste. Quand on sait que la fréquentation moyenne n’arrive même pas à la moitié des chiffres annoncés, et que 60% des usagers n’utilisent que 1800 m du trajet pour se rendre à l’usine Safran de Bidos qui compte pourtant 818 salariés…….

    Dans ce dossier, il ne peut y avoir qu’un bon procès attendu. Le mauvais arrangement serait que le Conseil d’Etat donne satisfaction à la Région en autorisant son Président à conserver l’opacité dans la gestion de l’argent public en refusant de rendre public cette étude du prolongement ferroviaire jusqu’à Canfranc. Ce n’est pas seulement Georges MANAUT, et le CROC qui rencontrent l’obstination de ce forcené qui refuse la transparence, tous les élus de la Région qui ont fait la demande de communication de cette étude ont essuyé le même refus, en séance plénière.

    De ce fait, nous ne pouvons même pas savoir si cette étude qui a coûté pourtant 75 000 € aux contribuables a bien été réalisée. Et dans ce cas, où serait passé le fric?

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    1. Bien sûr que cette affaire va au-delà d’un simple duel Rousset vs Manaut. Mais pour le titre du billet ça parlait davantage à tout le monde. En tout cas, chapeau, Georges pour ce combat citoyen

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  3. Le combat n’ est même pas au niveau de la Région et du CROC, le combat est tout simplement au niveau du fonctionnement de notre République. Ce type de problème n’ est pas spécifique à cette affaire, mais à toute une nébuleuse administrative qui concerne aussi bien le nucléaire, que les rejets industriels ou le bien fondé de certaines enquêtes d’ utilité publique, dont les résultats sont connus d’ avance.
    (PM: Voir l’ affaire du tunnel du Somport, les associations écologistes avaient gagné au tribunal, les travaux ont repris illégalement sur ordre du Président du CD en
    l’ occurrence Mr Bayrou, chargé quelques années plus tard mettre de l’ ordre dans la justice ????? )
    Qu’ à t’ on fait à Lacq pendant des décennies pour lutter contre la pollution, alors que tout le monde savait que cela causait des maladies mortelles. Tous les voyants étaient au vert et pour le Préfet il n’ y a jamais eu le moindre soucis.
    Des cas comme cela on pourrait en France en remplir une bibliothèque.
    Alors oui il faut faire toute la lumière sur cette affaire, non pas pour le CROC, mais pour un fonctionnement clair de notre démocratie.

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  4. J’avais oublié de remercier le blogueur pour son article bien ficelé. Quant à l’allusion à Bernard Uthurry, bras droit du roitelet aquitain, il n’est qu’une marionnette. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler ses déclarations devant un auditoire de plusieurs centaines de personnes, à la Salle Jeliotte, peu avant le 1er tour des législatives. Il pensait même que la communication de l’étude avait été déjà faite. En fait, je suis persuadé qu’il n’en a jamais eu connaissance. Sur le 183 conseillers régionaux (rémunérés 3000 € mensuels), il ne doit y en avoir seulement peut-être un, et encore, au courant. Parce que quand vous réalisez un mauvais coup, il faut qu’il y en ait le minimun de personnes dans la confidence. Sans quoi, çà va fuiter et faire capoter le projet. D’ailleurs, le roitelet aquitain a utilisé ces termes (faire capoter le projet » et « tuer le projet » si cette étude était diffusée quand des élus lui ont demandé la communication.

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  5. Sur un site espagnol, on clique « corruption » et on vous demande sur quel secteur vous voulez des informations- au niveau des municipalités, des provinces, des parlementaires,etc…
    Et alors la la liste des infos défilent. C’est impressionnant. Mais en France, Persil lave plus blanc.

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  6. Mr Courrèges, mais c’est ça qu’on veut voir écrit noir sur blanc par des experts : c’est de savoir si le projet de relier Canfranc par le rail est essentiel au développement de la vallée … ou ne l’est pas ? Alors pourquoi dépenser des crédits publics sans limite auprès de juristes de tous poils – payés par nos impôts – simplement pour empêcher de rendre publique la réponse à cette question donnée par des experts ;.. payés aussi par nos impôts ? Mr Courrèges, expliquez-moi votre logique. J’attends …

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  7. … ce qui est quand même fort, c’est que des élus de la République refusent de communiquer au peuple les résultats d’une étude financée avec leurs impôts…

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      1. La question a se poser n’ est pas si elle favorable ou pas, mais si elle existe où pas.
        Ce qui est regrettable, c’ est que personne, même pas la Justice, ne peut aujourd’hui
        aujourd’hui’ hui apporter la preuve de cette existence. Que l’ on refuse sa publication pour des raisons de blocage administratif, peut être justifiée, mais au moins que l’ on démontre officiellement que cette étude existe. Je pense que c’ est contre cela que le CROC devrait plus se battre, car effectivement comme dit par certains, c’ est de
        l’ argent public qui a été dépensé ou mal dépensé.
        Cette même situation se retrouve pour le cas du contournement routier d’ Oloron ou
        à l’ époque le CR avait débloqué des fonds pour une étude alternative au projet de contournement ? A ce jour point d’ étude publiée, mais que sont devenus les fonds …. Mystère. Mais le contournement sera d’ utilité publique contre vent et marée !!!!!

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        1. Je n’avais pas envisagé la chose sous cet angle. Mais effectivement, on peut aussi se dire qu’Alain Rousset refuse de fournir l’étude, tout simplement parce qu’elle n’existe pas.
          Vous suggérez que le Croc ferait mieux de se battre pour prouver l’existence de cette étude. L’association n’a pas besoin de moi pour se défendre, mais n’est-ce pas ce qu’elle fait en exigeant sa production ?

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  8. L’attitude de Rousset est purement scandaleuse. Un nettoyage salutaire a été effectué lors des législatives aussi sommes-nous en droit d’espérer que les politiciens « professionnels à vie » passeront à leur tour à la trappe!
    Son second couteau, un certain Bernard U, nous a pendant sa campagne pour la députation, menti éhontément en racontant, à qui voulait l’entendre, qu’il n’y avait aucune raison pour que la Région ne fournisse pas l’étude de rentabilité. Alors de deux choses l’une, soit il nous a trompé, soit ce qui n’est pas plus glorieux, il est mal informé par son patron! Consolons-nous, il a été battu!

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  9. Afin de pouvoir établir le bilan socio-économique de la réouverture de cette ligne, la délibération du conseil régional de novembre 2012 mentionne «L’étude avant projet de RFF indique que le Taux de rendement est incalculable. Or une note méthodologique du ministère de l’Equipement français contredit les conclusions de RFF en annonçant un Taux de Rendement Interne de 3,27 % , tandis que le Fomento (homoloque espagnol) fixe ce taux de rendement à 12,5 %.
    Il est clair que le positionnement de RFF ne voulait nullement engager de dépenses pour une étude d’un projet aussi stupide.
    La circulation du train « La palombe bleue) a été stoppée parce que son taux de rendement n’excédait pas 30 %, et ici dans ce projet du Canfranc, nous tombons à des niveaux plus que ridicules.

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  10. Michel, ça m’intéresse d’en savoir plus 🙂

    « Cette même situation se retrouve pour le cas du contournement routier d’ Oloron ou à l’ époque le CR avait débloqué des fonds pour une étude alternative au projet de contournement ? A ce jour point d’ étude publiée, mais que sont devenus les fonds …. Mystère. Mais le contournement sera d’ utilité publique contre vent et marée !!!!! »

    Je milite contre ce contournement 😉

    Si non, ce document compare les vallées du 65 avec celle du haut-béarn (p 115 http://dev.creafrance.net/depot_fichiers/Gaves/UserFiles/File/diagnostic_habitat_et_foncier_des_vallees_des_gaves.pdf), et il est cité que nos vallées devraient se tourner vers la liaison avec l’Espagne pour développer l’offre touristique etc…

    Tant qu’à choisir, je préfère que ce soit par le ferroviaire, plus sûr.

    Mais je trouve inadmissible que l’étude ne soit pas diffusée auprès du CROC que je soutiens sur ce cas précis.

    Cordialement

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    1. Personnellement je n’ en sais pas plus sur cette fameuse étude, ni peut être pas grand monde dans les instances responsables.
      Tout d’ abord il aurait fallu que l’ étude ne soit pas sectorielle, mais globale de Pau à
      Canfranc. Si il y avait eu une étude de type Diagnostic, Habitat et Foncier comme celle des vallées des Gaves, en préambule à la réalisation du contournement
      d’ Oloron, nous n’ en serions pas aujourd’hui’ hui à encore se poser des questions sur la nécessité ou non de ce projet complètement dépassé.
      Ça aurait eu le mérite d’ avoir un projet clair, construit par l’ ensemble des acteurs locaux et non un projet imposé par les dictats politiques et administratifs, comme
      l’ actuel projet.  » Utilité publique » aurait retrouvé tout son sens.

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  11. @Michel
    Je ne raisonne pas comme vous qui retenez qu’une seule option dans la non réalisation de l’étude qui serait alors du ressort de la Chambre régionale des comptes pour poursuivre ceux qui auraient concouru à s’approprier indûment la subvention de 75 000 €. Vous passez à la trappe la deuxième option sur le fait que l’étude aurait bien été conçue, mais avec des résultats économiques calamiteux, tant sur le plan du transport des personnes que des marchandises. Avec des courbes sévères qui limitent la vitesse entre Pau et Huesca, avec l’unicité de la voie sur ce même trajet qui diminue considérablement le nombre de convois pouvant circuler en même temps, et enfin la déclivité de la voie sur le Somport qui réduit la masse transportable à un tiers de ce qui se pratique sur les autres voies ferrées de France.
    Une troisième option pourrait dissimuler les deux premières : la présentation d’une fausse étude réalisée récemment, avec des chiffres inventés, avec de sévères copier/coller volés dans d’autres ouvrages, ect… avec une qualité d’impression à peine lisible pour décourager sa lecture. Alors comment prouver que le document présenté serait un faux?

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    1. Je n’ exclus pas du tout la deuxième option, mais tant qu’ il n’ y aura pas eu confirmation de la première, on ne peut pour moi, aller directement à la deuxième.
      Maintenant si il y a, comme vous l’ affirmez, une troisième option c’est encore plus grave, mais à vous d’ en faire la preuve.

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    2. «  » » Avec des courbes sévères qui limitent la vitesse entre Pau et Huesca, » »

      oui il ne faut pas l’oublier car on se focalise sur le tronçon de la vallée d’Aspe mais c’est toute cette ligne qui est concernée et cela malgré les travaux de refection qui ont été faits

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      1. Vous réagissez comme si la Pau Canfranc devait devenir impérativement une LGV. Au même titre que certains rêvent toujours de voir une autoroute en vallée d’ Aspe, ce qui leur permet d’ entretenir le doute, mais surtout de bloquer la situation de tout autre projet de développement. Au grand dam de certains qui prennent leurs rêves pour des réalités acquises, le profil géographique de la valléen’ est pas du tout fait pour accueillir un trafic routier intense de PL. Voir déjà les prouesses techniques
        qu’ il a fallu faire à l’ époque pour faire passer un misérable train.
        Ne nous faisons pas d’ illusions, ça ne sera jamais le cas pour une LGV, ni une autoroute, d’ autant que ce ne sera pas le transport voyageur qui rentabilisera la ligne, mais le transport marchandise. Le potentiel de charge existe, même plus que sa capacité, maintenant reste à savoir si les autorités de tutelle voudront jouer cette carte ou non.Pour l’ instant, ça ne semble pas être trop le cas, surtout du coté des responsables locaux.
        La mission principale de cette ligne doit être d’ éliminer le transport routier international à longue distance.( > à 150 km), donc pas besoin d’ avoir une structure type LGV. Par contre,des possibilités d’ amélioration et de croisement des trains peuvent être créées au fur et à mesure des besoins futurs.
        Surtout ne perdons pas de vue que la réouverture de la ligne est l’ ultime cartouche qu’ il existe pour revitaliser la vallée d’ Aspe. Au delà, il n’ y aura plus d’ opportunité surtout financière.
        Dommage que les Maires de la vallée ne le comprennent pas, dommage qu’ à cette occasion ils ne présentent pas un projet cohérent de revitalisation. Malheureusement, on est pas prêt de voir les Maires valléens, tel un seul homme, déposer ce type de dossier sur le bureau du Préfet.
        Ce sont eux seuls qui détiennent la clef de la revitalisation de cette vallée.

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  12. @ Michel.

    vu la différence de longueur entre les anciens wagons et les nouveaux cela va être chaud dans certains tunnels!….
    Si on doit privilégier le rail pour les marchandises ou le ferroutage alors il faut avoir les moyens de sa politique et faire une nouvelle ligne souterraine transpyrénéenne . D’une pierre deux coups Costanzo a la sortie du tunnel pourra ramasser les cailloux extraits et faire joujou avec au lieu de vouloir saccager le piémont…+ le risque pour le bassin versant des eaux minérales d’Ogeu. A ce titre le silence du maire de cette commune et de monsieur Chassaigne est très étrange

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  13. Prochainement en vallée d’ Aspe, ce dont rêvent nos responsables, le train HYPERLOOP, le train magnétique ultra-rapide. Celui qui remplacera à la fois le Canfranero et l’ autoroute …… Oloron/ Jaca moins de 5 minutes en 2021.!!!!!
    Le futur est plein d’ avenir, Costanzo va avoir du grain à moudre ……

    HYPERLOOP à Toulouse : le rêve à tout prix ?
    Le développement d’un concept de train magnétique ultra-rapide suscite de nombreux espoirs à Toulouse où la société californienne Hyperloop TT a décidé d’installer un centre de recherches européen. Mais le profil du patron du centre de recherches de Francazal interroge.
    Toulouse tient-elle enfin sa fameuse diversification économique au-delà de l’aéronautique et du spatial ? C’est ce que la Ville rose espère avec l’installation annoncée en fanfare du projet de train magnétique à très grande vitesse Hyperloop TT. Cette société californienne a en effet choisi de s’installer à Toulouse sur l’ancienne base aérienne 101 de Francazal pour mettre au point ce mode de transport futuriste capable de propulser les passagers à 1 200 km/h. Ce train révolutionnaire a été imaginé en 2013 par le trublion américain Elon Musk également créateur des voitures électriques Tesla. Il permettrait de rallier Toulouse-Montpellier en moins de 25 minutes !
    Elon Musk, ce tycoon qui s’est aussi lancé dans la conquête spatiale avec la fusée réutilisable Space X, ne jure que par les méthodes en rupture. Il a alors mis en place un schéma original à l’échelle de la planète pour faire aboutir cette technologie qui fait appel à la propulsion magnétique. La découverte d’Elon Musk n’a volontairement pas fait l’objet de dépôt de brevet afin de favoriser une innovation ouverte à tous. Concrètement, tout le monde peut tenter de mettre au point ce cinquième mode de transport sous la marque «Hyperloop». Trois sociétés sont déjà dans la course. Celle d’Elon Musk, baptisée Hyperloop One qui a déjà levé 160 millions de dollars notamment auprès de la SNCF, la Californienne Hyperloop TT qui s’installe aussi à Toulouse et la Canadienne Transpod.
    Ces trois sociétés se disputent ce marché d’avenir pour le transport hyper rapide de marchandises ou de voyageurs à mi-chemin entre le train et l’avion. Des projets pourraient voir le jour bien sûr aux États-Unis mais aussi en Europe (entre Paris et Londres notamment) mais aussi en Chine ou encore aux Emirats Arabes Unis.
    Nouvel essai réussi aux États-Unis
    À titre d’exemple un voyage Los Angeles – San Francisco ne coûterait que 30 dollars. Il pourrait donc y avoir de la place pour trois sociétés, à charge pour chacune d’elles d’être compétitive pour s’imposer face à ses concurrents.
    Hier, Hyperloop One a annoncé avoir effectué un second test réussi de son train à très grande vitesse et s’est dite prête à entrer en phase de commercialisation. Elle vise une première mise en service en 2021. Le nouveau test a été réalisé le 29 juillet sur son site dédié dans le désert du Nevada et a permis de faire circuler le prototype à 310 km/h, contre 112 km/h lors du premier essai complet, en mai. La capsule a parcouru 450 mètres. Hyperloop One est déjà en contact avec plusieurs gouvernements et partenaires potentiels et juge «probable que les premiers Hyperloop verront le jour à l’étranger» et non aux États-Unis. De quoi à mettre la pression sur Hyperloop TT et ses futures équipes toulousaines !

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  14. Avec@ Michel, cà s’agite. En premier lieu, il nous découvre son penchant pour la réouverture de la voie ferrée, sans attendre les résultats de l’impact de l’étude socio économique. Puis, de l’éloge du tortillard qui va développer la Vallée d’Aspe, il nous bascule en un clic de souris vers un train presque supersonique. C’est alors que @rd 918 monte dans le train en marche nous indiquant le lien possible entre le projet de carrière dont la caillasse trouverait son débouché immédiat pour confectionner le ballast entre Bedous et Huesca. Cerise sur le gâteau, il ne restera plus qu’à répandre 40 cm de terre végétale pour restituer aux agriculteurs 400 ha de terres agricoles à l’extinction de la carrière. Tout ceci pouvant expliquer le revirement de la position du Maire d’Oloron depuis les Municipales qui avaient laissé à quai Bernard Uthurry.
    PS : A ma connaissance, il n’y a eu qu’un seul élu dans la Vallée (et ce n’est pas celui qu’on pense) qui s’est opposé à cette régénération de voie ferrée. Cà s’est joué dans un restaurant où Rousset avait invité tous les élus de la Vallée d’Aspe. Son discours a été de dire que la Région avait la possibilité de faire revenir le train, que cela revitaliserait la Vallée. Là où il a fait mouche c’est quand il a dit que ce projet serait cofinancé par l’Etat et l’Europe, et que cela ne coûterait pas un rond aux communes traversées. A. Rousset a sorti le chéquier de la Région et a réglé la totalité des repas (54 € par tête de pipe). Et tout le monde lui a dit, Merci M. le Président.C’est normal, parce qu’il y avait aussi le digestif.

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  15. A. Rousset sait très bien que cette voie ferrée n’a aucun intérêt économique. Le seul intérêt réside dans les liens tissés entre les décideurs politiques et les entreprises adjudicataires de ces grands chantiers. Cela lui permet aussi de rallier le soutien des suffrages des écolos qui ont voté lors de la dernière séance du conseil régional une autre subvention pour une autre étude sur ce « Canfranc », tout en étant privés des résultats de l’étude précédente.
    Ceux qui ont voté cette énième subvention d’étude sans demander les résultats des précédentes fonctionnent à l’image de clients qui déambuleraient les yeux bandés pour faire leurs courses. Sauf que présentement, ce sont les contribuables qui payent les dépenses d’achats inappropriés.
    Il y a un nombre croissant de personnes qui s’interrogent sur le refus de communication de cette étude. A. Rousset en a conscience. Sans doute, pour corriger cette image désastreuse qui s’amplifie, il a fait l’objet d’un reportage dans le Sud ouest du 5 août (2 pleines pages avec photos), pour relater ses vacances dans sa résidence secondaire à Lescun.

    Ce reportage fait état du nombre de ses chiens, de ses petits-enfants avec leur prénom et âge, son goût pour la pêche, etc…. Un descriptif de papa poule et de papi gâteau qui livre au public sa vie privée .Tout le contraire d’une activité publique dans le financement d’une étude qu’il veut garder secrète.

    Dans ce reportage, A. Rousset nous fait même l’aveu d’avoir été cherché en voiture sa maman de 90 ans domiciliée dans la Loire. A croire qu’il ne se rappelle plus que le train dessert Bedous et qu’en tant qu’ancien parlementaire, il dispose aussi de la gratuité du transport SNCF !
    PS : La loi de moralisation prévoit de raboter ce privilège.

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