Réaction du citoyen lambda-médecin à l’annonce de la fermeture du site d’accouchement de l’hôpital d’Oloron


Les réactions à l’annonce de la fermeture le 20 décembre prochain du site d’accouchement du centre hospitalier (voir le billet précédent du blog) suscite, on le devine, nombre de réactions. Oloronblog a la chance d’avoir au nombre de ses électeur un citoyen lambda-médecin qui s’est beaucoup investi dans notre hôpital et continue de garder sur lui un œil bienveillant. Ce qui ne lui interdit pas d’être réaliste. Voici le courriel qu’il m’a fait parvenir tout de suite après l’annonce d’hier. On notera qu’au-delà d’une réaction qui se cantonnerait dans la seule émotion ou la colère, il se veut constructif dans sa réflexion. Parole à Jean-Louis Coquard.

Cher blogueur,

Le citoyen lambda-médecin précisait un précèdent blog la réflexion que tout un chacun devrait avoir.  Et il ne pense pas avoir trompé vos fidèles lecteurs au contraire des politiciens locaux. Il sera plus indulgent avec l’agence de santé, qu’il ne porte pas dans son cœur pour autant, mais elle a fait son travail en commission adaptée avec des membres qualifiés pour rendre un avis.

La maternité n’est pas fermée, mais le site d’accouchement est fermé… purement pour des raisons de suivi médical impliquant un transfert en maternité de niveau supérieur, soit PAU pour notre secteur (les accouchements avaient drastiquement baissé …cf blog récent). Le plan périnatal va permettre de voir autrement la prise en charge des parturientes.

Le bloggeur évoque un effet domino, mais le citoyen lambda vous rappelle la suite de SON programme d’avenir :

  1. Un plan périnatal, qui est donc acté
  2. LE PLATEAU TECHNIQUE EN HÔPITAL DE SEMAINE sera la prochaine étape. Il ne doit pas nuire à la qualité de la prise en charge du patient, ni à la qualité de vie des praticiens (qui accepte de travailler un week-end et un jour sur deux, aujourd’hui ???). Le travail d’une spécialité ne peut se faire qu’en équipe de trois minimum, un praticien ne résout rien en astreinte continue
  3. Les unités médicales travailleront en continu en fonction du nombre de praticiens disponibles et la volonté de praticiens d’assumer parfois des astreintes polyvalentes pour le mieux de la population locale
  4. Votre blog l’a montré, les projets sociaux concernant la personne âgée hors centre hospitalier semblent battre de l’aile. Je le répète inlassablement : politiciens locaux, citoyens locaux, familles, prenez à bras le corps le sujet de la personne âgée au centre hospitalier, à l’Âge d’Or, en long séjour, en soins de suite. Là vous serez crédibles vis à vis de la population, en bâtissant un projet immobilier digne de ce nom, en créant un cursus médical adapté à la personne âgée. En la matière, Oloron a pris trop de retard par rapport aux autres pôles.

En conclusion :

  • Les chapitres 2 et 3 échappent aux politiciens locaux. Ils relèvent de la commission médicale et de la direction, de la démographie des spécialités (cf. blog récent), etc….
  • Le chapitre 4 relève par contre d’un travail collectif de tous les partenaires politiques, ENSEMBLE, pour rattraper le temps perdu dans la prise en considération de  » la personne âgée « dans toute ses dimensions

  Merci blogueur

4 commentaires sur « Réaction du citoyen lambda-médecin à l’annonce de la fermeture du site d’accouchement de l’hôpital d’Oloron »

  1. A votre disposition pour travailler sur les solutions possibles, au-delà du projet « immobilier » : Je parle « télé-Santé » (pas « télé-Médecine », qui concerne uniquement les Professionnels, dont les Médecins & Chirurgiens).
    Comment offrir les meilleurs services de maintien des personnes à domicile grâce au Numérique, que ce soit en ville ou à la montagne, à Oloron comme à Urdos, dans un établissement médical comme à la maison…
    Et que l’on soit âgé ou pas. Par exemple, en 2017 il est anormal qu’aucune facilité médicale (consultation) ne soit disponible l’été à La Pierre Saint-Martin. Alors qu’il existe des solutions type Cabinet de Télé-Santé permettant de réaliser des consultations complètes à distance, le médecin étant à distance.
    Toutes les solutions techniques existent, et sont de plus en plus « abordables » et faciles d’emploi. Il suffit de se mettre autour de la table et travailler ensemble pour définir les réponses et les priorités…

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  2. J’ose à peine m’exprimer de crainte que mon avis soit à côté de la plaque, et entraîne des réponses violentes. Au-delà d’une politique générale qui par économie n’hésite pas pas à restreindre , voire à supprimer les services publics en zone rurale, j’évoque les obligations des agents de la fonction publique.

    Les Agents de la fonction publique ont des droits et des obligations. A titre d’exemple, un policier a obligation de servir ses premières années dans des régions hostiles par le climat (à l’Est ou au Nord de la France) ou bien dangereuse pour sa propre sécurité ( banlieues chaudes). Et bien, il suffirait peut-être pour trouver des effectifs médicaux à Oloron d’instituer une telle obligation aux jeunes médecins débutants, en rajoutant une bonification indiciaire pour chaque année exercée en zone délaissée.

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    1. C’est là une solution de bon sens. Qui se heurte malheureusement d’une part à des situations établies, d’autre part à la nécessité de disposer aussi dans ces établissement de praticiens plus expérimentés… qui ne se pressent pas, on le voit, pour venir y exercer

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