La lettre ouverte de la directrice de l’hôpital d’Oloron aux habitants du territoire à propos de la fermeture du site d’accouchement


Lettre ouverte de Valérie Friot-GuichardPar une lettre ouverte datée du 10 juillet (vous en trouverez l’intégralité en fin d’article en fichier pdf), Valérie Friot-Guichard, la directrice du centre hospitalier d’Oloron, confirme aux habitants du territoire du Haut-Béarn – Soule l’arrêt des accouchements au centre hospitalier à partir du 20 décembre.

Dans ce courrier de 3 pages, elle expose les deux raisons principales de ce mouvement qui se généralise en France :

  • Les normes sont devenues de plus en plus strictes pour garantir les conditions de sécurité de la mère et de l’enfant. D’où un renforcement de l’équipe médicale et soignante autour d’eux. Au minimum un gynécologue-obstétricien, un pédiatre, un anesthésiste réanimateur, une sage-femme, une auxiliaire de puériculture 24h/24
  • Du fait de la démographie médicale, les établissements ont une difficulté à recruter le nombre de praticiens nécessaires au bon fonctionnement. À Oloron, cela fait des années que les gynécologues obstétriciens recherchent des remplaçants en prévision de leur retraite. Dans un plaidoyer pro domo, la directrice assure ne pas avoir ménagé sa peine : avoir publication d’offres de candidatures, demande d’appui auprès de centres hospitaliers du département, rencontre avec le directeur de la formation du centre hospitalier régional universitaire de Bordeaux. À l’évidence sans grand succès puisqu’en avril 2016 apparaît une nouvelle hypothèse de travail : la transformation de la maternité d’Oloron en centre périnatal de proximité

La lettre ouverte se poursuit par la présentation de ce qu’est un centre périnatal de proximité : une structure médicale qui assure tout le suivi de la grossesse, des consultations pré- et post-natales, des cours de préparation à la naissance, de l’enseignement des soins aux nouveau-nés et des consultations d’éducation. Un centre qui peut aussi réaliser des consultations de gynécologie, de pédiatrie, pratiquer des IVG et apporter des conseils et un soutien en parentalité.

Dans la dernière partie de sa missive, Madame Friot-Guichard ne se berce pas d’illusions. Elle sait que la décision de fermeture va susciter de fortes réactions d’opposition. Et tient à faire savoir qu’elle n’est pas maîtresse d’une décision « qui s’impose à tous, y compris moi-même ». Aussi invite-t-elle à la sérénité. Un vœu pieux ?

Cliquer ici pour accéder à l’intégralité de la Lettre de Valérie Friot-Guichard directrice de l’hôpital, aux habitants du territoire Haut-Béarn – Soule

5 commentaires sur « La lettre ouverte de la directrice de l’hôpital d’Oloron aux habitants du territoire à propos de la fermeture du site d’accouchement »

  1. Dans cette jolie synthèse, la Directrice n’a pas évoqué le pourquoi de la suppression de cette maternité qui est basée sur l’économie que l’Etat va réaliser. Quelle économie quand on sait que la non livraison de 2 navires à la Russie a coûté 2 milliards à la France. La construction et la destruction des portiques écotaxe est revenu à 1, 26 milliard.Et plus près de nous le tortillard se rendant à Bedous a valu 130 millions aux contribuables.

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  2. Manaut et son train… Mais bon, c’est pas faux.
    Donc encore une fois ce sont ces p…… de normes qui font plus de mal que de bien. A se demander comment nos mères ont pu avoir les enfants que nous fûmes… Alors d’un côté des centres urbains aseptisés, et de l’autre, ben démerdez-vous… Vive la République !

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    1. Ici précisément ce ne sont pas que les normes qui empêchent de maintenir la maternité mais surtout le manque de médecins spécialistes. Seriez vous rassurez que votre conjointe ou votre fille, voire petite-fille accouche dans un lieu où les spécialistes viennent de monter plusieurs jours de garde ? Prendriez vous le risque ? C’est essentiellement donc un probleme de démographie médicale, de médecins à fideliser. Quelques uns passent, peu restent… Très peu même dans certaines spécialités, ou aucun…

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  3. Finalement, on demande à nos petits élus locaux (c’est pas péjoratif) de faire preuve d’imagination pour recruter des médecins spécialistes. Ceux qui pensaient que la politique de santé était du ressort de son ministère de tutelle ont ont tout faux. Les ministres ne sont que les serviteurs d’une politique décidée par le Président de la République qui lui-même relaye les commanditaires de l’industrie pharmaceutique. C’est pourquoi, dès l’élection de Macron les actions des laboratoires ont grimpé vertigineusement. Eux savaient qu’ils avaient misé sur le cheval gagnant.Ils ne vont pas être décus puisqu’une multitude de vaccins deviendra obligatoire pour les enfants en bas âge, sans qu’ait été mesurées les interférences.Il ne reste plus qu’à notre nouveau Gouvernement de nommer dans les commissions des experts biberonnés par les laboratoires.

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