Fermeture du site d’accouchement de la maternité : compte-rendu de la rencontre du maire et du directeur de l’ARS


Le feuilleton se poursuit. Et il n’est apparemment prêt de tirer à sa fin. Lundi 10 juillet, la directrice du centre hospitalier annonce à la presse (et dans une lettre à la population) que l’autorisation d’obstétrique accordée au centre hospitalier ne sera pas renouvelée suite à l’avis défavorable émis par une commission spécialisée, « confirmant lui-même l’avis défavorable émis par l’ARS ». En contrepartie, si l’on peut s’exprimer ainsi, un centre périnatal de proximité sera mis en place.

Branle-bas de combat chez nos politiques qui font valoir immédiatement qu’ils ne peuvent se résoudre à cette solution. À 15 heures ce mardi 11 juillet, le maire d’Oloron et Robert Bareille, en sa qualité de responsable du collectif Santé, ont été reçus par le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS). Jean Lassalle, retenu à Paris, n’avait pu se joindre au duo béarnais.

L’un des deux participants oloronais (je tairai lequel !) m’a fait part des résultats de cette réunion. Il en est sorti sinon rassuré, à tout le moins avec le sentiment d’avoir effectué un déplacement utile et productif… dans la limite de ce qui pouvait être espéré. Le directeur de l’ARS les a assurés que la décision de fermeture n’était pas prise. Elle tomberait comme un couperet le 20 décembre si le problème du recrutement de praticiens (gynécologues et pédiatres) n’était pas réglé.

D’ici là, il appartient à la collectivité de transmettre des candidatures qui suivront le circuit suivant : d’abord l’ARS pour vérifier si le candidat remplit bien toutes les conditions légales, notamment de diplômes ; cette première étape validée, le candidat sera dirigé vers l’hôpital de Pau qui décidera ou non de son recrutement. La barre est toujours fixée à 5 gynécologues et 5 pédiatres. Mais, selon Robert Bareille, ce chiffre pourrait être revu à la baisse si l’on considère les seuls besoins d’Oloron.

Le maire a fait valoir qu’il détenait déjà en portefeuille trois candidatures. Uniquement des gynécologues pour l’heure. Deux viendraient de Jaca, où la maternité est menacée. La troisième viendrait du sud-est. Les CV seront transmis dès demain par la mairie au directeur de l’ARS pour instruction. En parallèle, le cabinet de « chasseur de têtes » se mettra à l’œuvre. L’objectif n’est pas de présenter des candidatures à l’ARS au dernier moment mais, dans toute la mesure du possible, dès le mois de septembre.

Que penser de ces informations ? Contrairement à Robert Bareille, je pense que le directeur de l’ARS tient un double discours. Il doit publier un communiqué dans la soirée. Espérons qu’il permettra de voir plus clair sur sa position dans ce dossier. Pour autant, peut-on imaginer en effet que, lundi, la directrice du centre hospitalier a annoncé la fermeture de sa propre autorité sans avoir obtenu son aval ? Aujourd’hui, le directeur a remis la balle dans le camp des politiques en laissant entendre que si ça ferme, ce sera de leur seule responsabilité puisqu’ils n’auront pas su trouver en temps utile les praticiens indispensables au maintien du service. Reste à espérer que nos politiques sauront relever le défi. Quel sera le prochain épisode ?

6 commentaires sur « Fermeture du site d’accouchement de la maternité : compte-rendu de la rencontre du maire et du directeur de l’ARS »

  1. combat perdu d’avance…on se bat contre des moulins à vent !
    Le casting pour Don Quichotte est ouvert :
    Dans le rôle de don Quichotte fier sur son cheval : notre député Lassalle
    Dans le rôle de Sancho Panza sur son âne : notre maire Lucbéreilh

    il se murmurerait que le scénariste bareille les ai repérés sur une vidéo paquitesque sur youtube….

    à suivre

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  2. Avec la moitié du budget que l’état va mettre dans le contournement d’Oloron, on pourrait recruté des gynécologues non ?

    L’état est prêt à payer la moitié de 77 millions d’euros pour sécuriser une ville qui pourrait être sécurisée gratuitement en mettant les camions sur le futur train Pau Canfranc, mais pas pour garder un service publique ici…

    Et la population laisse faire…

    OK, je sors 😉

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    1. Pour ne pas se justifier,nos responsables nous diront que ce ne sont pas les mêmes caisses, mais quand le contribuable paie ses impôts il les verse bel et bien dans une caisse unique. A ce moment là l’ argent n’ a ni odeur, ni couleur. Il est seulement le bienvenu.
      Effectivement Oloron aurait bien plus besoin de ce budget, afin de résoudre ses problèmes internes et préparer l’ avenir, que la construction de cette route qui
      n’ améliorera rien comme déjà expliqué.
      Au final le coût ne sera pas 77 M d’ euros qui est une estimation d’ il y a une dizaine
      d’ années, mais 90 M, où peut être plus, proche de 100 M avec quelques surprises dans pareil type de chantier. Souvenez vous de la déviation de Bedous qui a coûté
      le double du devis initial. Ce qui a amené à l’ arrêt des travaux routier en vallée
      d’ Aspe.

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  3. Et oui Michel, c’est déjà le cas : ils refont les carottages déjà fait avant la demande d’utilité publique… en détruisant une zone humide ! Un surcoût en vue oui. 2 ponts et un tunnel sur 3.5 km…

    22 millions d’euros du kilomètres, quand on sait que l’A 65 avait couté 8 millions d’euros du kilomètre pour une autoroute… On roule sur la tête ici, hein !

    Il faut recentrer les dépenses publiques sur l’humain et la lutte contre le réchauffement climatique, et ce contournement est tout le contraire.

    Cf aux photos et vidéos d’ici.
    https://www.facebook.com/ANVII-B%C3%A9arn-Contournement-978033018974836/

    Mais bon, peu de gens s’émeuvent…

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    1. Et oui Michel, c’est déjà le cas : ils refont les carottages déjà fait avant la demande d’utilité publique… en détruisant une zone humide…..

      Peut être que nos amis de la DDE cherchent de l’ or pour payer leurs élucubrations…

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