Clins d’œil et petites piques du dimanche 25 juin 2017


Quatre sujets à l’ordre du jour de ce billet dominical. Le premier reviendra sur deux informations importantes annoncées cette semaine au sujet de la voie ferrée Pau-Canfranc. Le deuxième reviendra sur une question sensible : les promesses électorales. Le troisième expliquera les raisons qui contraignent le conseil municipal d’Oloron à se réunir le 30 juin prochain. Et le dernier fera dans l’autopromotion.

Mauvaise semaine pour Georges

Georges Manaut a testé à ses dépens l’une des maximes favorites de Jacques Chirac : « Les merdes, ça vole en escadrilles ». Le contempteur de la route ferrée Oloron-Canfranc et, accessoirement, de Bernard Uthurry et d’Alain Rousset, a en effet essuyé coup sur coup cette semaine deux déconvenues.

La première en provenance de Bordeaux : la région Nouvelle-Aquitaine a décidé de se pourvoir en Conseil d’Etat contre la décision de la juridiction administrative lui ordonnant de communiquer au Croc (association dont Georges Manaut est l’un des piliers) l’étude socio-économique sur laquelle la région s’appuie pour justifier sa décision d’entreprendre la rénovation de la voie Oloron-Canfranc. Jusqu’à présent toutes les décisions judiciaires ont ordonné cette communication. Même Bernard Uthurry avait indiqué qu’il en serait ainsi et que le Croc recevrait bientôt le fameux document. Mais c’était dans le cadre de la campagne des législatives. Et on sait ce qu’il en est des paroles électorales… La question reste entère : pourquoi une telle rétention de l’information par la région ? Elle craint que la lecture de l’étude ne nourrisse quelques doutes sur l’intérêt du projet ?

La seconde déconvenue vient de Bruxelles :  La République nous apprenait samedi que la commission européenne avait inscrit le projet Pau-Canfranc-Saragosse au nombre des projets européens susceptibles de bénéficier d’une aide de l’Europe. Pour le moment, ce seraient les 7,5 millions d’€ d’études qui seraient financés à hauteur de 50%. Les travaux quant à eux (350 à 450 millions) pourraient bénéficier d’une aide financière européenne à hauteur de 40%. Mais une chose m’intrigue : 450 millions pour aller jusqu’à Saragosse quand le seul tronçon Oloron-Bedous (25 km) a coûté largement plus de 100 millions ? Si Alain Rousset jouait son argent personnel sur ce type d’opération, la lancerait-il ?

Si ces quelques lignes ne suscitent pas un commentaire de Georges (dont je salue de nouveau au passage la ténacité dans cette affaire), ce sera à désespérer de tout.

Et encore des promesses !

Honneur à une autre maxime : la paternité n’en est pas attribuée à Jacques Chirac, mais à l’un de ses ex-ami, Charles Pasqua : « Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ». Alors que notre municipalité a basculé dans la seconde moitié de son mandat, j’ai sous la main un 12 pages diffusé par l’équipe Lucbéreilh a l’occasion des municipales de 2014. Une brochure portant sobrement pour titre : « Contrat de confiance ». Un catalogue d’engagements électoraux. Plus d’une centaine au total. Dans les prochaines semaines, je me ferai un devoir d’en dresser une liste complète commentée, histoire de voir l’écart qui existe entre la parole et les actes. Pour aujourd’hui, en forme de clin d’œil et pour le plaisir en voici deux touchant à la nouvelle gouvernance promise :

  • « Un Maire VRP : le maire ne sera pas enfermé à la Mairie, mais sera le représentant de sa ville auprès des forces vives financières ou économiques pouvant participer au développement de la cité ». Commentaire : engagement tenu. Tellement bien tenu, qu’il arrive à notre premier magistrat de se dédoubler pour la bonne cause. Officiellement en mission à la recherche d’investisseurs potentiels, il lui arrive de se trouver, tel Bip Bip, le même jour à la même heure en deux points de France situés à plusieurs centaines de kilomètres l’un de l’autre. C’est pour le moins ce que les remboursements de ses frais de mission indiquent.
  • « Un Vrai Premier Adjoint : le Premier Adjoint aura compétence générale et assurera le fonctionnement de la Mairie lors des déplacements du Maire. Son rôle politique et administratif sera essentiel ». Engagement non tenu : il faut dire que le résultat du premier tour des municipales a quelque peu bouleversé les plans. By-passé en permanence et considéré comme quantité négligeable à la mairie, le Premier adjoint qui a été imposé à Hervé Lucbéreilh a aujourd’hui un rôle politique majeur, mais hors de l’Hôtel de Ville. Ses fonctions de président de la communauté de communes en font même un personnage politique plus important et plus puissant que l’occupant des bureaux de la place Clémenceau. Ce qui, on le devine, n’arrange pas les relations

Pourquoi le conseil municipal doit-il se réunir impérativement le 30 juin 2017 ?

Non, le conseil municipal d’Oloron n’a pas le choix de la date : il est contraint de se réunir le 30 juin prochain. Ordre du ministère de l’Intérieur. Mais il s’agit là d’un ordre donné à tous les conseils municipaux des départements concernés par les élections sénatoriales du 24 septembre prochain. Il lui faudra à cette occasion procéder à la désignation de ses délégués et suppléants pour ces élections.

Pour les délégués, ce sera simple : Oloron comptant plus de 9 000 habitants, ses 33 conseillers municipaux sont délégués de droit. Mais il faudra aussi au conseil, toujours en application de la loi, procéder à l’élection de 9 suppléants chargés comme leur nom l’indique de suppléer l’un ou l’autre des titulaires en cas d’empêchement de ce dernier. Les listes de candidats suppléants doivent être présentées par un conseiller municipal ou par un groupe de conseillers municipaux.

Reste un cas particulier pour Oloron : notre conseil municipal compte 3 conseillers qui ne peuvent être délégués titulaires car ils le sont déjà en raison d’une autre fonction qu’ils exercent. Il s’agit de Mesdames Barbet et Gaston (conseillères départementales) et de Monsieur Uthurry (conseiller régional). La loi prévoit qu’ils peuvent proposer au maire une personne appelée à les remplacer au sein du conseil municipal dans lequel ils siègent. La désignation est de droit. Elle n’a pas à être soumise à une délibération du conseil municipal et le maire ne peut refuser de désigner la personne qui lui est présentée dès lors que celle-ci est de nationalité française, qu’elle jouit de ses droits civiques et politiques et qu’elle est inscrite sur la liste électorale de la commune intéressée.

Rien n’interdit au conseil municipal d’avoir un ordre du jour plus fourni que cette seule désignation. Ce sera le cas à Oloron puisqu’il n’y aura pas moins de 40 autres délibérations proposées au vote des conseillers.

Séquence d’autopromotion

Depuis dimanche dernier, 2 articles supplémentaires sont venus enrichir Retr’Oloron, le frère « Histoire locale » d’Oloronblog :

  • Le reprise d’un article du Messager de Sainte-Croix en date du 26 mars 1922 donnant l’explication du nom donné au « pont Sainte-Claire »
  • La reprise d’un article de Victor Maysonnave publié dans l’Echo d’Oloron en date du 6 juin 1944 (tiens, le jour du Débarquement, mais ceci n’a rien à voir avec cela), article expliquant dans quelles circonstances et sous quelles conditions la ville d’Oloron avait « hérité » de l’immeuble Pommé, siège aujourd’hui de la maison de retraite

3 commentaires sur « Clins d’œil et petites piques du dimanche 25 juin 2017 »

  1. Je n’ai pas les capacités de synthèse de Joël pour résumer en si peu de place un ensemble de faits survenus simultanément pour la Pau-Canfranc.
    Concernant la communication de l’étude de rentabilité socio-économique, celle-ci a été ordonnée par le Tribunal administratif après avis favorable du magistrat de la CADA et de celui faisant office de rapporteur public. Sans doute pour faire face à l’obstruction systématique du Président de la Région, la décision de justice avait fixé un délai de 1 mois et le paiement d’une indemnité de 500 € en faveur de l’Association CROC.

    A ce jour, la Région Nouvelle Aquitaine a seulement versé les 500 €, s’abstenant de communiquer les résultats d’ l’étude sous des prétextes farfelus à l’image de ceux contenus dans la République du 16 mai « Les services de la Région ont identifié un vice imparable » qui « retournera le jugement en leur faveur en saisissant le Conseil d’Etat ». Dans le journal Sud-ouest, la Région déclare « Rien ne nous oblige à communiquer l’étude. Notre service juridique a a identifié un vice de forme dans la décision du Tribunal».

    Le fait que la Région fasse appel en saisissant le Conseil d’Etat ne nous perturbe pas. C’est une stratégie qui coûte cher à la Région (aux contribuables) contrainte de financer un avocat. C’est une démarche d’esbroufe pour faire croire que la condamnation n’est que provisoire et que notre démarche est infondée.

    Déjà, il faut savoir que la saisie du Conseil d’Etat ne suspend pas la décision prise par le jugement précédent. Pour ne pas avoir respecté le dispositif, le Tribunal a ordonné une autre procédure pour contraindre la Région à l’exécution du jugement. Et dans ce cadre, nous avons proposé au Tribunal la fixation d’une astreinte à l’encontre de la Région.

    Quant au projet de financement de l’étude entre Bedous et Canfranc. Il s’agit d’une intention et non d’une décision. Alain Rousset avait utilisé la même esbroufe sur le financement du tronçon ferroviaire Oloron-Bedous dont ni l’Europe n’avait apporté de contribution.Il ne faut pas confondre non plus l’intention de financement d’une étude avec une décision de financement de la réfection de la voie ferrée. On devrait aussi s’interroger : comment peut-on financer une nouvelle étude, en se satisfaisant d’être tenu à l’écart de l’étude précédente portant sur l’opportunité de rouvrir cette ligne.
    C’est un peu comme accepter de marcher les yeux bandés.

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  2. Conseil Municipal du 30 juin :
    Y-a-il à l’ordre du jour cette obligation apparue le 10 mai 2017 (sauf si la Ville n’a pas de bâtiments concernés), au moins sous forme d’information ?? merci
    Décret relatif aux obligations d’amélioration de la performance énergétique (Décret n° 2017-918) :
    citation :
    « Obligation d’économies d’énergie dans le bâtiment tertiaire : le décret est sorti.
    ………………………….La réalisation de travaux d’amélioration de la performance énergétique doit permettre d’atteindre, à l’échéance du 1er janvier 2020, un niveau de consommation de référence (kWh/m²/an) inférieur à -25%.
    ………………………………..Les obligés devront transmettre à un organisme désigné par le ministre en charge de la construction avant le 1er juillet 2017, les rapports d’études énergétiques, et le plan d’actions……………

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