Cessions immobilières : la ville revoit ses prétentions à la baisse


Il y a quelques jours, Oloronblog évoquait cette plaquette diffusée dans les foyers de la ville afin de promouvoir la mise en vente de plusieurs immeubles appartenant à la commune. Comme La République fait du sujet l’article principal de sa chronique oloronaise du jour, il me paraît intéressant de revenir sur ce dossier en y apportant quelques compléments d’information.

Commençons par un tableau qui recense les 18 biens mis en vente. Ce tableau précise la désignation de chaque bien, sa localisation, sa mise à prix (quand elle est indiquée dans la plaquette). Il rappelle également la mise à prix des immeubles lorsque ceux-ci (ils sont 8 dans ce cas) figuraient dans la précédente plaquette de promotion éditée en septembre 2014.

Cessions immobilières 2017

Quels commentaires peut nous inspirer ce document ?

  • Des prétentions à la baisse : pour les 8 biens concernés, les mises à prix fixés par la mairie sont en moyenne inférieures de 10% à ce qu’elles étaient il y a 3 ans. Deux explications possibles à cette situation :
    • les prix de l’immobilier sont en baisse par rapport à 2014
    • sachant qu’il y a un pigeon qui se lève tous les jours, la commune escomptait qu’il se pose sur l’un de ses bâtiments. Mais le pigeon a fait la grasse matinée
  • Des baisses de prix importantes sur certains biens : qu’est-ce qui explique que le prix demandé pour la maison Nicolas au parc Pommé passe brusquement en 3 ans de 202 400 € à 168 000 € (soit – 17%) ou que celui de l’école Marie-Elisabeth s’effondre de 154 000 € à 84 000 € (soit – 46,5%) ? Il serait intéressant d’en connaître la raison
  • Des mises en vente… sans mise à prix : sur 5 biens (il s’agit pour la plupart de terrains), la plaquette porte la mention « à définir » dans la case prix. Est-ce à dire que la commune n’a pas sollicité l’avis de France Domaine avant de lancer l’opération ? Par ailleurs, comment veut-on que des acheteurs potentiels se positionnent dans l’ignorance du montant demandé par le vendeur ? Ça fait un peu bricolage

Il n’est pas question de discuter ici par principe le bien-fondé de la décision de la commune de se séparer de certains de ses biens immobiliers : ils ont sans doute perdu leur utilité pour la collectivité et sont une charge pour le budget. La seule chose qui me gêne (j’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer), c’est qu’en réalité le conseil municipal n’a jamais été appelé à se prononcer sur la liste des biens à mettre en vente et sur leur mise à prix. Il est mis devant le fait accompli par le maire. Mais, après tout, si cela convient aux élus qui composent cette assemblée délibérante, c’est-à-dire décisionnaire….

Puisqu’il semble que le 30 juin prochain ils seront appelés à voter la mise aux enchères de 3 de ces biens, les conseillers pourront tout à loisir poser des questions sur la globalité du dossier. Et auront par la même occasion l’opportunité de demander pour quelles raisons des immeubles qu’il était prévu de vendre il y a 3 ans ne font plus partie de la liste (le PGHM, la maison Combellas, l’ancienne DDE, la grange du parc Pommé etc.). Mais ils ne broncheront pas. Il est donc peu probable que notre curiosité soit satisfaite.

7 commentaires sur « Cessions immobilières : la ville revoit ses prétentions à la baisse »

  1. Connaissant bien l’un de ses immeubles mis en vente, mon attention se porte bien évidemment sur le seul de la liste dont le montant a augmenté. Je fait référence à l’école du Bager dont l’état se détériore gravement et où rien n’est fait alors que les gouttières fuyantes détériorent gravement les murs et les ronces et arbustes envahissent tout l’espace donnant l’impression d’un total abandon (ce qui est la cas).
    Comment le prix peut-il être augmenté dans de telles conditions ?…
    Il y a bien des mystères et zones d’ombres dans les calculs de notre municipalité…

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    1. peut être parce que le projet de carrières est abandonné… 🙂
      Pour ce qui est du bien parc pommé, il s’agit de la maison à son entrée ? Si c’est cela c’est encore trop cher malgré que la nuisance due aux camions soit supprimée. la maison est petite et doit sans doute être remise à niveau

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      1. Non, ce n’est pas la maison côté rue Jéliote qui était, je crois, la conciergerie. C’est la maison qui se trouve en bordure du chemin des Ourtigous ( en haut du Marcadet, chemin à droite après la maison de retraite)

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  2. @rd918, Ne lançez pas ce genre de chose, beaucoup le croient. Non, le projet n’est pas abandonné et tout se trame encore en douce…
    Notre édile rencontre toujours le porteur de projet et ils semblent très proches…

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  3.  » qu’est-ce qui explique que le prix demandé pour la maison Nicolas au parc Pommé passe brusquement en 3 ans de 202 400 € à 168 000 € (soit – 17%) »

    La raison de cette baisse la plus rationnelle à mon point de vue est qu’ il y a 3 ans la maison de retraite Pommé avait un projet d’ agrandissement dans la maison Nicolas. Après des négociations infructueuses avec la Municipalité, sûrement question de prix de vente, ils ont décidé de faire un projet totalement neuf quelques centaines de mètres plus loin en direction de Pau. Du coup je pense que la ville va se retrouver avec un bien supplémentaire à vendre, car je pense que la fondation Pommé est locataire de la ville d’ Oloron des bâtiments actuels.
    Peut être que quelqu’un connaît plus précisément l’ historique.

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  4. Bonjour, à ma connaissance, cette belle bâtisse prend l’eau depuis un moment, et la couverture continue à se dégrader… donc les plafonds sans doute aussi, les murs, voire les planchers. Je pense que les travaux conséquents de rénovation à réaliser impactent déjà le prix de vente, indépendamment du projet qui devait s’y faire. Faudrait voir l’interieur pour évaluer l’étendue des dégâts. Son meilleur atout reste son emplacement.

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