Clins d’œil et petites piques du dimanche 18 juin 2017


Aucun fil conducteur entre les quatre sujets de ce billet dominical. Nous passerons successivement de l’affaire des notes de frais à la création de la police municipale et du lancement d’une enquête de satisfaction sur le magazine municipal à un défaut de communication de la communauté de communes. Place aux informations et petits coups de griffe.

Affaire des notes de frais : un Oloronais saisit le Procureur de la République

L’affaire des notes de frais va-t-elle prendre une tournure judiciaire ? Il est bien trop tôt pour l’affirmer. Oloronblog a néanmoins eu accès à un courrier adressé à ce sujet à Madame le Procureur de la République par un Oloronais. Cet Oloronais que j’ai pu rencontrer fonde sa démarche sur les constats suivants :

  • des remboursements de frais de mission au profit d’un élu pour des missions effectuées le même jour en des points de France dont l’éloignement rend la chose matériellement impossible
  • aucun justificatif de ces missions ni en appui des remboursements, ni depuis la révélation publique des faits
  • des sommes en jeu représentant plusieurs milliers d’euros (plus de 6 000 au bas mot)
  • la réaction de l’élu en cause qui clame depuis , haut et fort, qu’il n’a rien à faire de toute cette histoire

Quelle sera l’attitude adoptée par le Procureur de la République ? Classement sans suite ? Enquête ? Notre Oloronais est curieux de voir, à un moment où la moralisation de la vie publique est plus que jamais à l’ordre du jour, comment cette situation sera appréciée par l’autorité judiciaire.

Une police municipale comptant un seul membre : est-ce bien utile ?

Que David Laperne, notre unique policier municipal, ne le prenne pas pour lui : il n’est pas en cause. D’abord parce que je me garderai bien de m’en prendre bille en tête à un ancien pilier international de rugby. Je ne fais pas le poids, au sens propre du terme. On peut tout de même s’interroger : à quoi sert la création d’un seul poste de ce type ? Deux chiffres : une année compte 8 760 heures. Compte tenu des repos et des congés, David Laperne sera présent sur le terrain dans le meilleur des cas 1 600 heures par an. Sachant que les incivilités sont souvent plus importantes en soirée et le week-end, c’est-à-dire à une période où notre policier municipal ne sera pas présent, qu’est-ce qu’on fait ? Ce seront les gendarmes qui prendront le relais ? Mais n’est-ce pas déjà leur rôle ? Ne sommes-nous pas en train de doubler, aux frais de la commune, des actions de sécurité qui relèvent de la responsabilité de l’État ?

Une enquête de satisfaction sur le magazine municipal

Si quelque publicité a été donnée à cette initiative, elle m’a échappé. C’est vraiment par hasard que j’ai trouvé au détour d’une page du site internet de la ville l’information suivante : « Une enquête de satisfaction a lieu en juin pour mieux appréhender les attentes des citoyens concernant le magazine municipal qui leur est dédié. ». On peut répondre à cette enquête via internet. Le questionnaire compte 17 questions nous permettant de donner notre avis sur le style du magazine, la qualité du papier, le nombre de pages, le format, le contenu etc. En revanche, si l’on peut consulter le magazine sous format numérique, il continuera d’être édité et distribué dans les boîtes aux lettres de la ville sous format papier. Ce refus du tout numérique est sans doute une façon d’illustrer le titre de l’éditorial qui ouvre la revue : « Imaginer la ville de demain ». Vous avez dit Oloron, ville connectée ?

Trouver cette enquête sur le site de la ville en cliquant ici.

Communauté de communes du Haut-Béarn : panne de communication

Que se passerait-il si la mairie d’Oloron ne mettait plus en ligne les délibérations du conseil municipal ou les informations budgétaires que la loi lui demande de communiquer aux citoyens ? Oloronblog se ferait bien sûr un devoir de le signaler et de déplorer ce manque de transparence. Mais ce n’est pas la ville qui manque dans ce domaine à son devoir d’information, c’est la communauté de communes du Haut-Béarn. Allez sur son site internet et cherchez le texte des délibérations votées par le conseil communautaire : rien depuis le 31 janvier 2017 (4 séances ont pourtant eu lieu depuis). Cherchez les documents budgétaires (orientations budgétaires et budgets 2017) : vide complet. Je sais bien que la communication n’est pas le fort de la communauté de communes du Haut-Béarn. Mais il y a tout de même un minimum…

6 commentaires sur « Clins d’œil et petites piques du dimanche 18 juin 2017 »

  1. Je suis très heureux de lire ici que la sécurité de tous est de la responsabilité de l’État. La mode ne va pas dans ce sens là, pas plus que les fausses économies qui distribuent vers la base, les dépenses indispensables au plus haut niveau.
    J’attends (mais mon éducation est ancienne) un retour réel et efficace du Service Public dans le fonctionnement de la République et je suis heureux à chaque fois qu’une remarque, même discrète, pousse à regarder dans cette direction.
    Merci et bravo, comme d’habitude.

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  2. Sur la police municipale, effectivement, un seul poste ou rien c’est pareil ; mais je crois qu’il est prévu d’en ajouter trois + 8 caméras de surveillance… Diantre ! Le problème, c’est que cela ne répond pas vraiment aux problématiques de notre ville plutôt tranquille… COncernant les violences aux personnes, le taux oloronais est très bas. Il y a des vols et cambriolages, mais là encore le taux est très bas. Les deux postes les plus préoccupants sont surtout les violences familiales (en clair, femmes battues), et usage de stupéfiants. A partir de là deux réflexionxs :
    Sur les fammes battues, il y aurait du taf à faire sur la prévention, et la protection. A ma connaissance, rien n’existe sur Oloron (les médiateurs de la commune n’ont à faire dans ce domaine très spécifique qui ne suppose pas d’amateurisme). Quant aux usages de stupéfiants… Le traffic se fait quasiment à ciel ouvert, et il est même bien connu et reperé de la gendarmerie… qui préfère ne rien faire (ça peut faire remonter aux gros poissons, la grosse blague !!). Donc un agent municipal et des caméras ?…

    Sur la Communauté de communes, c’est clair que l’opacité semble la régle…

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  3. une pensée émue pour NKM s’apercevant que la parité n’a pas que des avantages..forcément ça fait un choc ,surtout émotionnel …:)

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  4. Bonjour. Le policier municipal pourra avoir un rôle à jouer principalement en ce qui concerne la police du Maire… j entends par la qu’il pourra constater et verbaliser les ceux et celles, par exemple qui brûlent leurs déchets verts ou qui tondent le dimanche après-midi. Pour ce qui de la lutte contre la delinquance, non seulement ce n est pas sa mission première et il sera si ce n’est inutile, sans grande utilité.
    Pour la vidéosurveillance surveillance, les gendarmes vont se frotter les mains. Ils collecteront des infos et là où ils passaient une fois par semaine, nous ne les verrons plus qu’une fois de temps à autre. La vidéosurveillance est très s efficace si :
    – elle est visionnée en direct 24/24 heures par un fonctionnaire qui pourra diriger des effectifs sur les lieux des faits
    . Si elle est équipée de vision nocturne de qualité
    En dehors, elle ne servira qu’à faire de la collecte de renseignements…. de toute nature.
    Enfin, pour ceux qui ne le savent pas, l identification d auteurs d infractions grâce à la vidéosurveillance est marginale si l on considère que le malfaiteur lembda connaît les ficelles pour ne pas être reconnu… je pourrais détailler…
    … à suivre
    Proverbe pour Joel Depuis que les chinois ont inventé la poudre, il n y a plus d’homme fort…
    Bonne fin de journée électorale

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  5. La création d’une police municipale répond à deux soucis principaux :
    – un souci électoraliste en laissant penser que c’est une manière de lutter contre l’insécurité ;
    – un souci financier car la principale activité des policiers municipaux est de verbaliser et ainsi de faire entre de l’argent dans les caisses de la ville.
    Comme à Pau, il y a eu deux ou trois policiers municipaux et ensuite le nombre a été porté à cinquante. Il y a un effet pervers à cette création. Les policiers de la police nationale et sans doute ensuite les gendarmes considéreront que certaines tâches étant gérées par la police municipale, ils n’ont plus à intervenir.
    Il est exact aussi de considérer que l’Etat se décharge sur les municipalités d’une mission pourtant régalienne.

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  6. il ne faut pas oublier que la brigade de Monein a été fermée..j’aimerais savoir combien de gendarmes tournent la nuit dans les divers cantons..pas grand monde à mon avis..

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