Mickey au camp de Gurs


DSC07829-1Entre 1939 et 1943, la gare d’Oloron a été un point de passage obligé pour près de 60 000 hommes, femmes et enfants (républicains espagnols et membres des Brigades internationales dans un premier temps, Juifs dans un second temps) qui étaient ensuite dirigés vers le camp de Gurs pour y être internés. La gare d’Oloron a été aussi la première étape des six convois qui ont conduit vers les camps de la mort 3 907 de ces Juifs entre août 1942 et février 1943. C’est dire combien notre ville est concernée par cette période sombre de notre Histoire.

Si le camp de Gurs fut d’abord un lieu de souffrance (géré par les Français, faut-il le rappeler), ce fut aussi un lieu où s’exercèrent des activités artistiques, culturelles et intellectuelles. Comme le rappelle le site Internet de l’Amicale du camp de Gurs : « Des dizaines d’internés dessinent et peignent dans les baraques. La plupart sont des artistes d’occasion, demeurés anonymes, qui nous livrent dans leurs dessins parfois malhabiles, des témoignages évocateurs et émouvants. A côté d’eux, on trouve aussi des artistes confirmés… ». Horst Rosenthal figure au nombre de ces derniers. En 1942, il a dessiné dans l’enceinte du camp une BD intitulée Mickey au camp de Gurs. Son succès, ainsi que quelques-uns de ses dessins humoristiques, le rendirent célèbre dans tout le camp.

Du 19 janvier au 30 octobre 2017, le Mémorial de la Shoah, à Paris, présente une rétrospective sur le thème « Shoah et bande dessinée ». L’original de Mickey à Gurs y est exposé. Avant de reproduire ci-dessous les 15 planches qui forment cet ouvrage, voici le texte du panneau présentant Horst Rosenthal 1915 – 1942) : « Né à Breslau, il doit quitter l’Allemagne en 1933 à l’arrivée des nazis. À Paris, il occupe une petite chambre du 13ème arrondissement et suit des cours de dessin. En septembre 1939, en raison de la « drôle de guerre », Horst est arrêté en tant que ressortissant allemand. Il est libéré quelques semaines plus tard pour être aussitôt repris en mai 1940 et interné au camp de Gurs parce qu’il est Juif. Le gouvernement de Vichy le livre aux nazis. Il est déporté le 11 septembre 1942, par le 31ème convoi, à Auschwitz où il est assassiné dès son arrivée ».

Quant à la présentation de l’œuvre, la voici telle que publiée sur un panneau de l’exposition (dont le rédacteur le rédacteur situe Gurs dans les Pyrénées… Orientales) :

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Mickey au camp de Gurs : la bande dessinée

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8 commentaires sur « Mickey au camp de Gurs »

  1. Que j’aimerais avoir cette BD dans ma bibliothèque. Elle vaut tous les livres d’histoire de cette triste période.

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