Jean Lassalle, un député aux abonnés absents qui brigue un nouveau mandat


Le 17 mai vers midi a pris fin un suspense insoutenable. Non, je ne veux pas parler de l’annonce de la composition du premier gouvernement de l’ère Macron que les chaînes d’information continue attendent depuis trois jours avec une impatience proche de l’hystérie. Il s’agit d’une question bien plus cruciale pour les Oloronais que nous sommes : Jean Lassalle sera-t-il candidat à sa succession en qualité de député de la 4ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques ?

La réponse est « oui », nous annonce à l’instant le site internet de La République. Pour dire vrai, nous sommes sans doute une large majorité d’électeurs du coin à nous moquer comme de notre première leçon d’éducation civique de la décision du maire de Lourdios-Ichère. D’autant que notre représentant, s’il s’est révélé bon marcheur, n’a pas marqué de son empreinte le territoire qui, en 2012, l’a porté pour la troisième fois consécutive à l’Assemblée nationale. Oloronblog avait déjà eu l’occasion dans un précédent billet de dresser un bilan de son activité de député. C’était dans un article publié le 22 avril 2015, intitulé « Jean Lassalle, un député dé-bor-dé », article que vous pouvez retrouver en cliquant ici.

Qu’en est-il aujourd’hui de cette activité débordante au service de notre pays ? Pour le savoir, il suffit de se rendre sur le site nosdeputes.fr qui, partant du principe que le député est l’élu de la Nation tout entière avant d’être celui de sa seule circonscription, recense le travail effectué par chacun d’entre eux dans le domaine législatif comme dans celui de contrôle du gouvernement.

Le moins que l’on puisse dire c’est que Jean Lassalle fait partie des cancres, des derniers de la classe. Qu’on en juge :

  • Sur 47 mois de mandat, Jean Lassalle a été relevé présent en commission ou a pris la parole même brièvement en hémicycle au moins une fois durant 120 semaines. Ce qui le classe dans les 150 députés (sur 577) les moins actifs. À titre de comparaison, les plus actifs de ses collègues totalisent en moyenne 40 semaines de plus
  • Sur la même période, il a été relevé présent à 81 réunions de commissions. Ici encore, il est dans les 150 plus mauvais députés puisque les meilleurs sont présents à plus de 300 reprises
  • Toujours dans les 150 derniers pour ce qui est de ses interventions en commissions. Il n’est intervenu qu’à 23 reprises quand certains de ses collègues interviennent à plus de 500 reprises. Ce qui ne manque pas d’étonner quand on connaît son goût pour la parole. Serait-ce un timide qui s’ignore ?
  • S’il se situe dans le « ventre mou » (ni dans les 150 premiers, ni dans les 150 derniers) pour ses interventions longues, c’est-à-dire supérieure à 20 mots (423 interventions de ce type sur 47 mois de mandat), il se situe enfin dans les 150 premiers pour les interventions courtes, c’est-à-dire… inférieures à 20 mots. Dommage qu’il n’ait pas toujours chez nous ce sens de la concision
  • Pour le reste, notre député est également dans les 150 derniers pour ce qui est des amendements proposés ou cosignés, des rapports écrits et des propositions qu’il a cosignées. Et il se classe dans le « ventre mou » en ce qui concerne le nombre de questions écrites ou orales dont il a été l’auteur au cours du mandat

Il sera intéressant de découvrir dans les prochaines heures ou les prochains jours les raisons qui ont poussé Jean Lassalle à briguer un quatrième mandat. Il est évident que le bilan passé, comme en témoignent notamment les informations qui précèdent, ne plaide pas en sa faveur. Et par les temps de moralisation de la vie publique qui courent, on pourrait se demander s’il serait logique de confier à nouveau une charge de député a quelqu’un qui s’est montré incapable de la remplir. Mais, après tout, nous avons les élus que nous méritons.

8 commentaires sur « Jean Lassalle, un député aux abonnés absents qui brigue un nouveau mandat »

  1. L’une des raisons qui le fait revenir en 4éme semaine pourrait tenir au fait qu’il a peut-être été informé que dans les 5 années à venir, compte-tenu des règles en vigueur chez EM, il ne pourrait en aucun cas être élu avec une étiquette LRM, ni à plus forte raison détenir un maroquin, même de sous-ministre. (beaucoup de « conditionnels » dans ma phrase !!)
    Il va finir par regretter sa « fâcherie » avec le Palois : s’il était resté Modem, il aurait eu une chance non-nulle de goûter à la République d’En-Haut.

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  2. Tant durant son professionnalisme pour ses absences et ses participations fantômes à l’assemblée, et tant durant ses interventions clownesques durant la campagne présidentielle. JL a démontré une nécessité impérieuse d’être mis à la retraite dans l’intérêt des populations du 64. Dans le privé JL n’aurait pas tenu les trois premiers jours d’essai professionnel.

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  3. Jean Lassale mérite que son bilan soit connu.De manière à ne pas le réélire une quatrième fois.Je n’en veux pas à la personne mais au député ,absent et sans parfois sans permis ce qui le place dans les individus peu respectueux des lois.En tant que membre de la lcvr ,je désapprouve cet irrespect.
    Que la personne aie le sens des histoires et de l’humour ne fait pas un bilan de député

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  4. Plus de 7000€ par mois pour marcher, manger boire et dormir parfois chez l’habitant pendant 2 ans sous la surveillance d’´une attachée parlementaire, ça suffit.
    40 ans de politique au centre dont 3 mandats comme député et ne pas savoir pour qui voter au 2 éme tour des présidentielles, les électeurs vont s’en souvenir, ainsi que mes amis maires de la vallée dOssau qui l’on parrainait.
    Tournons la page, place aux jeunes.
    Georges Albert

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  5. «  » et ne pas savoir pour qui voter au 2 éme tour des présidentielles » » »

    alors là il représentait le parti majoritaire. Et on risque de s’apercevoir assez vite qu’il avait raison.Ras le bol du chantage « moi ou le chaos » avec tout ce cirque médiatisé autour de la femme à barbe qui s’est révélé être une poupée gonflable.

    Reste les problèmes.Colossaux.

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