Clins d’œil et petites piques du dimanche 26 février 2017


Connaissez-vous le principe « de la vitre cassée » ? Le billet du jour va s’efforcer de vous le présenter. Il évoquera aussi la communication municipale et terminera en apothéose en se réjouissant d’une décision prise par nos élus dans le domaine commercial.

Le principe de la « vitre cassée »

Le principe dit « de la vitre cassée » est né d’un constat : le moindre graffiti, affichage ou dépôt sauvage, la moindre dégradation d’un bâtiment publique ou d’un espace public en génère rapidement d’autres s’il n’y est pas immédiatement remédié. Un dépôt sauvage ? Une équipe municipale l’enlève tout de suite. Un graffiti ? Il est effacé dans le quart d’heure qui suit sa constatation. Une vitre brisée dans un local municipal ? On dépêche un vitrier. L’important, c’est de ne pas attendre. Dans le cas contraire, on contribue à multiplier les dégâts et à entretenir ainsi une mauvaise image de la ville.

graffitiDans la nuit de jeudi à vendredi, un mur de la halle a été barbouillé en grandes lettres d’un slogan à l’adresse d’une probable candidate à l’élection présidentielle. Un improbable jeu de mots que toutes celles et tous ceux qui ont fréquenté le marché vendredi matin ont pu lire. Trois jours plus tard, l’inscription n’a toujours pas été effacée. On attend quoi ? Qu’il disparaisse tout seul ou qu’il soit bientôt complété par un autre tag concernant un autre probable candidat ?

Tout ça, c’est la faute aux services municipaux !

J’ai accueilli avec une pointe de sourire les raisons invoquées par la maire pour justifier devant la presse que, contrairement aux engagements de la mairie, le projet d’aménagement du rond-point Borderouge n’ait pas fait au préalable l’objet d’une consultation auprès des habitants du quartier. Je cite La République citant elle-même les propos du maire : « C’est un raté. Les services de la ville n’ont pas suffisamment communiqué entre eux. Il faut dire que nous gérons actuellement plus de 400 dossiers en même temps, on ne peut pas penser à tout ! »

Il me semble que les services municipaux sont un peu trop souvent un bouc émissaire bien commode pour justifier les couacs de fonctionnement de la machine communale. Parce que ce n’est pas la première fois qu’on nous fait le coup du manque de communication entre eux. Me vient alors une question : si ce dysfonctionnement est constaté de longue, comment se fait-il que ceux qui ont la charge d’organiser les services, le maire en tête, n’y aient pas mis le hola et pris les mesures nécessaires pour fluidifier la circulation de l’information à l’intérieur de la mairie ?

Je trouve donc peu courageuse cette façon de faire porter publiquement la responsabilité d’un mauvais fonctionnement aux services. Seul le maire est responsable vis-à-vis de la population. À charge pour lui de régler ensuite le problème en interne si besoin. C’est en tout cas la leçon que m’ont apprise les deux présidents de communauté de communes avec lesquels j’ai eu l’honneur de travailler.

Embargo sur l’information municipale

Il fut une période où je recevais très régulièrement la lettre d’information de la mairie et (sans doute en qualité de membre du Cesel) des invitations aux inaugurations et vernissages des expositions. Et puis un jour ce flot de courriers électroniques s’est brusquement tari. Un brin parano je m’en étais inquiété auprès du chargé de communication de l’époque, débarqué depuis. Il s’était montré rassurant : aucune consigne n’avait été donnée en la matière.

Le trafic courrier n’a pas repris pour autant. Un rapprochement peut être établi entre ce brusque embargo et un billet d’Oloronblog rendant compte du vernissage de l’exposition de Pedro Tramullas, billet dans lequel je moquais le discours prononcé par l’agent artistique de l’artiste. Un discours un rien lèche-bottes à l’adresse de notre premier magistrat. Conclusion : dorénavant Oloronblog chantera sans réserve les louanges du maire. Histoire de rentrer dans ses bonnes grâces. Et de permettre ainsi au blogueur, qui après tout est un citoyen oloronais comme les autres, de bénéficier de toutes les informations dont peuvent bénéficier ses concitoyens.

Boutique Éphémère : le bon sens a fini par triompher

La Boutique Éphémère, ce lieu qui accueille pour une période donnée des commerçants ou artisans souhaitant faire la promotion de leur activité et de leurs produits, va donc quitter l’esplanade de la médiathèque pour s’installer dans un local municipal de la rue Louis-Barthou. Il faut dire que son installation actuelle au fond d’une cour, au bout d’une rue étroite et peu passante avait de quoi déprimer ses occupants.

L’installation rue Louis-Barthou est une bonne solution. Même Oloronblog s’en était rendu compte, dès l’ouverture de la boutique au mois de juin 2016, c’est dire. Huit mois pour qu’elle se rende à l’évidence, il est heureusement des sujets sur lesquels la municipalité s’avère plus réactive.

 

3 commentaires sur « Clins d’œil et petites piques du dimanche 26 février 2017 »

  1. Il y a quelques initiatives associatives avortées faute d’un local pour se développer qui auraient pu trouver place dans cet espace très intéressant qui a été octroyé à la boutique éphémère. D’un mandat à l’autre, on attend « LE » super projet privé qui viendra animer le parvis de la médiathèque…. Et combien d’années qu’on attend au fait..? 6, 7 ans..? En attendant, il ne s’y passe rien ou presque (je dis ça sans penser mal des commerçants qui ont bénéficié du local). Je me pose juste la question de l’adéquation entre ce qu’on y propose (ou autorise..) et le potentiel de cet espace dont l’activité pourrait, -je le pense-, transformer ce grand parvis en place publique utilisée, appropriée, par davantage de monde.

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    1. L’aménagement et l’animation des abords de la médiathèque mériteraient en effet de faire l’objet d’une réflexion globale. Voilà une vraie question que le maire pourrait confier par exemple au Cesel À moins que des citoyens ne s’en emparent directement….

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  2. comment se fait-il que ceux qui ont la charge d’organiser les services, le maire en tête, n’y aient pas mis le hola et pris les mesures nécessaires pour fluidifier la circulation de l’information à l’intérieur de la mairie ?

    Pour fluidifier la circulation de l’ information, il faudra faire un rond point de plus, dans la tête de certains, avec l’ aménagement du parterre en bonne et due forme.

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