Revente d’énergie par la ville à EDF : la vérité d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui


La ville d’Oloron nous promet un ambitieux programme dans le domaine de la croissance verte et des énergies renouvelables. Mais comment va être utilisée l’énergie ainsi produite par les panneaux photovoltaïques et autres éoliennes ou centrale hydro-électrique ? Essayons de faire un peu la lumière sur un discours officiel qui semble être aujourd’hui sur courant alternatif.

Inf’Oloron n° 9 de janvier 2017 en sa page 26

Le magazine annonce la mise en place de panneaux solaires sur 4 bâtiments communaux (dont l’école de Pondeilh) : « Le photovoltaïque rendra ces quatre bâtiments autonomes en consommation. Il est prévu de ne consommer que 80% de la production, le surplus sera revendu. »

La République du 21 février 2017

Intégralité du billet qui réagit à la mise au point de la mairie après un article paru la veille : « Réagissant à notre article d’hier sur le projet d’installation de panneaux solaires à l’école Pondeilh, Hervé Lucbéreilh a affirmé que la mairie « ne revendra pas d’énergie à EDF ». L’information était pourtant écrite noir sur blanc au sein du magazine municipal « Inf’Oloron » de janvier 2017, ce qui avait provoqué l’ire de Robert Bareille. L’élu d’opposition est farouchement opposé à cette revente, financée selon lui par une taxe prélevée auprès des Français les plus pauvres. « Il s’agit d’une erreur », assure le maire d’Oloron, qui promet que « l’énergie produite ne servira qu’à la consommation de la ville ». »

Pourtant…

Extrait de l’intervention du maire devant les « forces vives de la cité » à l’occasion de la cérémonie des vœux 2017 (et là, c’est le maire qui s’exprime, et non le rédacteur d’un article du journal municipal) : « Mais il nous faut aussi devenir producteur d’énergie. Pour la revendre. Et trouver ainsi les ressources évitant de toujours taxer nos contribuables. C’est la notion de « mairie-entreprise », concept novateur auquel nous croyons, même si c’est difficile. Dès à présent, la réflexion sur la forme juridique à retenir (régie, société d’économie mixte ou autre) avance. »

Conclusion provisoire

Les horloges arrêtées donnent l’heure exacte deux fois par jour. Un élu qui dit une chose puis son contraire exprime fatalement à un moment « sa » vérité. Mais il s’agit de la vérité du moment voire de l’instant. Ce qui parait tout de même curieux dans le cas d’espèce. Il faut en effet espérer que le programme ait fait l’objet d’études économiques sérieuses. Et ces études économiques doivent bien prévoir quelle utilisation sera faite de l’énergie produite. Sauf à croire qu’encore une fois encore on fait dans l’à peu près et l’approximation ?

10 commentaires sur « Revente d’énergie par la ville à EDF : la vérité d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui »

  1. comment la Mairie va t-elle financer l’achat de ces panneaux,je présume que la société ne lui en fait pas cadeau et la vente de l’électricité ne peut qu’a servir au remboursement de l’installation et pendant combien de temps tout est loin d’être bénéfice.Les Oloronnais vont encore mettre la main a la poche?
    S’il y a vente d’électricité a EDF a combien le prix du kwh??
    Par les temps qui courent le prix kwh n’ est malheureusement très bas.
    Essayons de ne pas mettre la charrue avant les boeufs.
    Il y a un gros flou qu’il faudrait commencer a nous expliquer avant de parler utilisation ou vente.

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  2. La Critique est facile, l’Art est difficile. En matière de TEP-CV, la Ville d’Oloron défriche le terrain pour ses consoeurs de France & de Navarre. Alors, peut-être est-il logique que l’on procède par tâtonnements successifs, afin d’atteindre sans trop de bobos le but fixé par le contrat signé avec l’Etat Français. Je dis ça…

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  3. Pourvu que ce ne soit pas un partenariat public privé…
    Et en matière d’énergie, d’autres communes ont largement défriché le terrain… sans attendre les TEP-CV (territoire à énergie positive pour la croissance verte ).
    La croissance verte n’est-elle déjà pas antinomique ? (j’ai ma réponse là-dessus).

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      1. Le développement durable est-il encore possible chez nous sur une planète aux ressources finies… Voilà pourquoi je remets en cause le développement durable… Je maitrise très bien le concept, merci 🙂

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  4. Il y a EDF… mais aussi ENERCOOP… Enercoop, c’est plus propre!!
    La municipalité qui défriche, pour faire des carrières? là, Oloron a des leçons à donner! mais nous sommes loin des alternatives, de l’écologie, de la transition et même de la consultation citoyenne!
    Sinon, il y a de quoi s’inspirer de l’expérience de nombreuses communes en France et ailleurs, en avance sur notre notre capitale du haut-béarn! Internet arrive jusqu’ici et c’est facile de se documenter sur le sujet!

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  5. En matière d’énergie, il y a aussi la solution d’économie, sans aucun doute plus facile à mettre en oeuvre et plus respectueuse de l’environnement.

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  6. Il aurait était intéressant avant d’ installer les photopiles de faire une étude économique comparative, pour connaitre quel est l’ investissement le plus rentable, entre faire des investissements d’ économie d’ énergie avant et la production
    d’ énergie, même propre, mais dépensée à fond perdu sans mesures d’ isolation adaptées.
    J’ espère que cette étude a été faite, mais dommage qu’ elle ne soit pas publiée, car ça devrait être un bon indicateur d’ investissement. Sans cela l’ installation des photopiles ne sera qu’ une opération médiatique, de plus dans le vent, sans retour
    d’ investissement ou alors sur le très long terme.

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