Clins d’œil et petites piques du dimanche 19 février 2017

Dans ce billet, je vais une nouvelle fois m’en prendre au jargon techno-merdique (pardonnez l’expression, mais je n’en trouve pas d’autre) qu’emploient trop souvent nos techniciens pour faire les savants. Mais auparavant, nous jetterons un œil sur un conclave de la majorité municipale, nous nous demanderons où est passée l’opposition municipale, nous découvrirons le coût d’un praticien remplaçant au centre hospitalier. Et nous conclurons par un questionnaire.

Conclave

Samedi 18 février studieux pour la majorité municipale : de 8 heures à 16 heures, si l’on excepte une courte pause déjeuner (pizzas prises sur place pour un groupe, repas à l’extérieur payés sur leurs propres deniers pour les autres), nos élus ont planché sur le projet de budget 2017. La fumée blanche est-elle sortie à l’issue de cette longue séance d’agitation de neurones ? Je me suis en effet laissé dire que le consensus prenait du temps à se dessiner. Réponse fin mars/début avril, lorsque le conseil municipal débattra des orientations budgétaires.

Ohé, l’opposition municipale !

Vous l’aurez sans doute remarqué comme moi, l’actualité municipale est particulièrement calme en ce moment. Voilà qui devrait ouvrir à l’opposition municipale une fenêtre de tir idéale pour se faire entendre, c’est-à-dire, au-delà de la seule critique des actions de la majorité, pour faire connaître ses propositions. Car l’élaboration d’un budget ne doit pas être la préoccupation de la seule majorité municipale. Il n’est pas interdit à la minorité d’avancer des idées sans attendre pour cela la dernière minute que constitue la réunion du conseil municipal au cours de laquelle la question budgétaire sera inscrite à l’ordre du jour. Ainsi les citoyens pourraient-ils être les témoins et même les acteurs d’un vrai débat démocratique. Il n’est pas interdit de rêver, non ?

Mon cher remplaçant

On le sait, le bon fonctionnement du centre hospitalier d’Oloron passe de plus en plus par le recours à des praticiens remplaçants. Et, même si la santé n’a pas de prix, il est évident que le budget de l’établissement en souffre. Il faut savoir en effet qu’un remplacement coûte en moyenne entre 400 et 600 € par jour en médecine, 650 € et plus en spécialité, 1200 € pour 24 heures. Tarifs auxquels il convient d’ajouter les frais de transport (il arrive, à Oloron comme ailleurs, que l’on fasse appel à un médecin venant de l’étranger), les frais d’hébergement et de repas. Question : combien de temps l’État acceptera-t-il de combler, via l’Agence régionale de santé, le déficit résultant de la situation si on ne parvient pas à trouver des solutions pour « fixer » sur Oloron les médecins nécessaires ?

Quel charabia !

Cette semaine, opération communication de la ville concernant les travaux sur ses ronds-points et plates-bandes : ce qui est déjà réalisé, ce qui est en cours et ce qui va venir. Nous avons bien sûr eu droit dans la presse locale à la traditionnelle photo d’une brochette d’élus (le maire en tête) et techniciens en rang d’oignon plantés en ligne tels des piquets ou des pots de fleurs le long d’une plate-bande non engazonnée lors d’une pseudo-visite de chantier.

Le site internet de la ville prend sa part dans cette communication tous azimuts (ici, lien sur la page en question). Voici comment nous y sont décrits les objectifs du chantier de réhabilitation de deux ronds-points (celui dit du Tibet Libre et celui dit des Droits de l’Homme) : « D’un point de vue général, ce chantier s’attache à modifier les palettes végétales et à reprofiler les giratoires en leur ôtant de la verticalité et de la masse végétale. On maintient juste une verticalité intéressante et légère avec les essences type bouleaux déjà implantées. »

J’ai déjà eu l’occasion de râler ici sur ce jargon technique incompréhensible au commun des mortels. Mais, vous comprenez, utiliser ce genre de volapuk, ça fait bien, ça fait celui qui sait. Sauf que sur un site internet d’information, il vaut mieux, autant que possible, que le message soit compris par le plus grand nombre, sinon la communication ne sert à rien. N’y avait-il vraiment pas moyen de nous présenter la nature des travaux avec dans une langue accessible, un français simple, un français de tous les jours ? Mais après tout, peut-être suis-je le seul auquel le texte reproduit dans le paragraphe précédent est resté totalement hermétique…

Jardin d’enfant et café associatif

Dans le cadre de leur formation, les élèves de la classe de BTSA Développement, Animation des Territoires Ruraux du Lycée agricole de Soeix réalisent un diagnostic de territoire pour l’association l’Arbre à Liens. Pour ce faire ils ont élaboré un questionnaire qui porte sur la petite enfance. L’association l’Arbre à Liens est en effet « une association oloronaise dont l’objectif est de créer un lieu de rencontre et de partage associant un jardin d’enfants et un café ». Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur ce questionnaire, vous pouvez y accéder en cliquant ici. Et, pourquoi pas, y répondre.

6 commentaires sur « Clins d’œil et petites piques du dimanche 19 février 2017 »

  1. Ha ha ha ! Ca sent les phrases de séminaire communication.
    Pour les travaux, mais ce n’est pas qu’un reproche à la ville d’Oloron, il est incroyable qu’à l’heure actuelle, avec autant de sensibilisation aux risques routiers, les équipes de travaux laissent derrière elles, parfois pendant des semaines, des cohortes de gravillons sur la route. Que les élus viennent faire un petit tour à moto pour en prendre conscience… Par exemple, freinez en bas de la rue Dalmais, alors que l’enrobé a encore une fois été ouvert pour des problèmes de canalisation, relève de la tentative de suicide. L’adjoint aux finances lui-même motard pourrait peut-être sensibiliser les services techniques sur ce sujet ?… La DDE ne fait pas mieux sur le réseau départemental qui est certainement un des plus dangereux après travaux, qu’avant…

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  2. «  » » à reprofiler les giratoires en leur ôtant de la verticalité et de la masse végétale » » »

    rhoooo quelle mauvaise foi de notre blogueur ! Ce sont les termes que j’emploie quand je vais chez mon coiffeur. Ras sur les côtés et court dessus pour être plus girond.

    Ah non mais j’vous jure!….ya des vedettes….

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  3. En résumé, le vocabulaire employé est à peu près aussi bidon que la nature des « travaux » réalisés. J’aime le flan pourtant, mais là, c’est l’overdose….
    J’attends le budget à venir et surtout les investissements, les « vrais » (s’il y en a….).
    Tiens, j’en profite pour dire que je suis allé à Géronce aujourd’hui, et c’était un carnaval FESTIF, JOYEUX, POPULAIRE, RASSEMBLEUR. A Oloron, samedi dernier, c’était…….. « différent ». De quoi en faire un sujet de blog.

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  4. « Mieux vaut se taire et passer pour un con que de l’ouvrir et ne laisser aucun doute sur le sujet ». Coluche Vous attribuerez ce commentaire au paragraphe de votre choix!

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  5. On maintient juste une verticalité intéressante et légère avec les essences type bouleaux déjà implantées. » …..
    Ah bon, il y a du boulot déjà implanté à Oloron …. Moi qui pensai que c’ était une espèce rare en voie de disparition.

    Aimé par 1 personne

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