Et le droit à l’image ?

Pour avoir l’explication sur le titre du présent billet, les lectrices et lecteurs ont deux options : soit se rendre directement au dernier paragraphe de l’article, soit lire l’article jusqu’au bout. Dans ce second cas, elles et ils auront droit au préalable à quelques informations sur le comité du quartier Notre-Dame qui s’est déroulé hier soir.

Un comité de quartier au cours duquel, une fois n’est pas coutume, il n’a été question ni des chats errants, ni des poubelles laissées à demeure par le boulanger au coin de la rue. Deux sujets qui reviennent en général à l’ordre du jour de chaque séance, tous les deux mois. Cent fois signalés à la mairie, jamais réglés. Vivement la mise en place de la police municipale !

Les travaux de la déviation

Ce lundi soir, grâce à la présence parmi les participants de deux représentants de l’association de défense des intérêts des riverains de la déviation Gabarn-pont Laclau, on a pu en savoir un peu plus sur l’avancée des travaux restant en attente. Avec quelques points positifs et d’autres un peu plus négatifs.

  • Au nombre des points positif: l’association note la nature du revêtement routier qui diminue sensiblement le bruit de roulement des voitures (c’est moins le cas pour les camions). Elle enregistre également avec satisfaction la réponse du maire aux demandes de travaux qu’elle lui a présentés : acquisition des terrains nécessaires à la réalisation d’une contre-allée pour désenclaver la rue Gassion, éclairage, réfection de la rue Gassion etc. Réponse positive du maire sur tous les points. Et pourtant la lettre pleine d’engagements du maire n’est datée ni du 25 décembre, ni du 6 janvier (jour des Rois mages)
  • Au nombre des points négatifs: l’association relève : le bruit causé par les accélérations et décélérations des camions notamment aux abords du rond-point Borderouge, l’absence de comptages des véhicules, l’absence de mesures du bruit et de la pollution, l’absence de pose d’un rideau végétal le long de la voie, l’absence de la contre-allée, tous travaux pourtant prévus par l’enquête publique et sur lesquels ils restent dans l’attente d’une réponse du président du conseil départemental, Jean-Jacques Lasserre. Wait and see.

L’aménagement du rond-point Borderouge

Cet aménagement avait été annoncé par le maire lors de la cérémonie des vœux. Une esquisse a été présentée ce lundi aux membres du comité de quartier. Il s’agirait d’une certaine manière de faire du neuf avec du vieux. Ce rond-point accueillerait en effet non pas les fameuses baignoires un temps promises par le maire, mais la treille qui était installée jusqu’à il y a quelques semaines au rond-point de la gare. Une treille démontée lors de l’installation du monument des Mobiles. L’occasion pour les membres du comité de quartier de regretter qu’une fois de plus des travaux et aménagements soient prévus sans que l’avis des habitants du quartier ne soit recueilli. Cette remarque devrait être prise en compte : l’auteur de l’esquisse devrait venir en discuter prochainement avec le comité.

Le projet Coallia

Voici la demande que j’avais adressée à l’adjointe au maire présidant le comité de quartier en préalable à la réunion : « S’il a été présenté comme un « investissement énorme » par le maire lors de la cérémonie des vœux, c’est que ce projet est suffisamment avancé pour pouvoir dès à présent informer les membres du comité de quartier d’un certain nombre de points : contenu du projet, montant de l’investissement, calendrier prévisionnel de réalisation, lieu d’implantation, part prise par la commune dans l’opération. Par ailleurs, ce projet Coallia a-t-il le moindre lien avec le projet de résidence séniors porté par M. Thierry, projet qui a déjà obtenu un permis de construire ? »

Réponse de l’élue en ce lundi : « Je ne peux pas vous apporter de réponse, puisque ce projet n’a pas encore été présenté aux élus ». J’ai parfois le sentiment, en entendant ce type de réponse, que le maire agit seul dans son coin, et se soucie comme d’une guigne de travailler en partenariat avec les autres conseillers municipaux. Autres conseillers municipaux qui semblent parfaitement s’accommoder d’une telle situation. Pourquoi dans ces conditions adopterait-il une autre gouvernance ?

Et le droit à l’image ?

Poussé par une curiosité de bon aloi, j’ai voulu savoir si les élus avaient donné leur accord avant de se retrouver caricaturés sur la carte de vœux municipale. Cela n’a été le cas pour aucun des trois élus présents lors de ce comité de quartier (Rosine Cardon, Anne Barbé et Daniel Lacrampe). Si Anne Barbé semblait prendre la chose avec quelque agacement (« Et le droit à l’image ? ») les deux autres élus la prenaient avec philosophie. Sans vouloir donner à cette question plus d’importance qu’elle n’en mérite, je trouve quand même quelque peu cavalier le procédé qui consiste à ne pas recueillir l’accord des personnes pour une telle utilisation de leur image. D’autant que je suis persuadé qu’avec le sens de l’humour qui est le leur, ils auraient tous accepté. Mais nous avons ici une nouvelle illustration, jusqu’à la caricature, de l’attention que le maire porte à l’avis de ses élus.

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