Lucbéreilh se bat pour imposer Daniel Lacrampe à la présidence de la nouvelle intercommunalité


Ce va sans dire, mais mieux en le disant : le titre du présent article est à prendre au troisième, voire au quatrième degré. La suite va le prouver.

La République de ce matin publie un intéressant article qui tente de déterminer les favoris aux postes de présidents des futures communautés de communes qui vont être créées le 1er janvier prochain. La communauté de communes du Pays d’Oloron et des vallées du Haut-Béarn, issue de la fusion entre la CCPO et les communautés de communes d’Aspe, Barétous et Josbaig, fait partie de ces intercommunalités nouvelles. Alors, qui comme président ?

Pour avoir vécu cette situation du côté administratif de la barrière il y a quelques années, j’imagine comment les choses peuvent se passer : depuis plusieurs semaines déjà, les tractations sont en cours entre les principaux élus des quatre anciennes intercommunalités, des listes de candidats aux postes de président et vice-présidents sont élaborées sur un coin de table, des listes où les équilibres géographiques et politiques font l’objet d’un savant dosage, des échanges téléphoniques se déroulent jusque tard le soir, soit pour convaincre un élu de se présenter, soit pour gentiment en dissuader un autre de nourrir toute ambition.

Un accord devrait donc être trouvé entre gens de bonne volonté avant la séance de conseil où il sera procédé aux élections. Et le nom de Daniel Lacrampe devrait figurer en tête de ce nouvel exécutif. À condition bien sûr qu’aucun grain de sable ne vienne enrayer cette belle mécanique. Et à lire l’état d’esprit que La République prête au maire d’Oloron, j’ai le sentiment que cela démange ce dernier de jouer le grain de sable.

Rien d’étonnant à cela : l’intention de Lucbéreilh, maire d’Oloron, de tout faire pour que Lacrampe, son 1er adjoint à la mairie d’Oloron, ne soit pas élu à la présidence de la communauté de communes relève du secret de Polichinelle. Il avait déjà tiré un premier coup de semonce dans un éditorial au couteau publié dans le bulletin d’information municipale, éditorial dont je m’étais fait l’écho ici.

Aujourd’hui, si j’en crois La République, Hervé Lucbéreilh ne se lancera pas dans la bagarre « … Sauf s’il estime que la nouvelle gouvernance qui se dessinera ne sera pas suffisamment « respectueuse » envers la ville d’Oloron ». En clair, qu’est-ce qu’une gouvernance suffisamment « respectueuse » pour la ville d’Oloron ? Dans l’esprit de notre premier magistrat, tout simplement un exécutif où il est réservé au maire d’Oloron un poste qui correspond à son rang, c’est-à-dire, dans le pire des cas, le poste de premier vice-président qui lui a échappé en 2014 au profit de Bernard Uthurry.

Mais ce genre de positionnement ne revient-il pas à confondre son intérêt personnel avec celui de la ville qu’on représente ? Est-il plus intéressant pour la ville d’Oloron d’avoir au sein de l’intercommunalité un vice-président comme Bernard Uthurry qui, compte tenu de ses responsabilités régionales, peut plaider les dossiers (dont ceux d’Oloron) à un haut niveau, ou bien un vice-président comme Hervé Lucbéreilh qui, depuis 2014, a majoritairement pratiqué au sein de la CCPO la politique de la chaise vide, ce qui ne témoigne pas spécialement d’une attitude « respectueuse » à l’égard des électeurs oloronais qui l’avaient désigné pour les représenter au sein de l’intercommunalité ?

L’expérience permet cependant de relativiser cette menace de candidature. S’il conserve un pouvoir de nuisance, son auteur ne dispose plus du moindre pouvoir politique. Je ne doute donc pas qu’il saura faire taire ses rancœurs personnelles et votera et fera voter le jour de l’élection du président et des vice-présidents, non pas de gaité de cœur, mais dans l’intérêt d’Oloron et des Oloronais, en faveur de l’équipe exécutive qui aura été constituée ces dernières semaines dans une large concertation par les principaux élus des intercommunalités actuelles. On peut toujours rêver que le bon sens finira par triompher, non ?

2 commentaires sur « Lucbéreilh se bat pour imposer Daniel Lacrampe à la présidence de la nouvelle intercommunalité »

  1. Mr Lucbereilh semble avoir régulièrement ce genre d’attitude où il avance une chose et son contraire :
    Il ne se présentera pas  » … Sauf s’il estime que la nouvelle gouvernance qui se dessinera ne sera pas suffisamment « respectueuse » envers la ville d’Oloron « .

    Il a fait de même lors du conseil municipal, concernant le PLU  » …….Il y aura lieu en 2017 au transfert de cette compétence à l’intercommunalité, sauf à utiliser un texte que vous n’ignorez pas… »

    Vise -t -il réellement l’intérêt des citoyens Oloronais ?…
    Je m’interroge, et vous ?…

    Aimé par 2 people

  2. En 2014, notre premier magistrat n’avait pas été élu 1e VP de la CCPO, peut être en raison du peu de respect dont il avait fait preuve envers les petits maires comme il les appelait. Sans nul doute ces derniers auront oublié et ils devraient voter comme un seul homme pour un personnage qui a si peu de consideration pour eux. Enfin comme le dit notre blogueur, par pragmatisme et dans l’interet des vallées béarnaises, ils ne devrait pas oublier qu’avoir au sein de la communauté de commune un élu bien positionné dans la nouvelle aquitaine, peut être un atout pour les intérêts de notre intercommunalité.

    Aimé par 2 people

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