Projet carrières : au vu de la réunion d’information du 21 novembre 2016, c’est loin d’être fait


dsc06178Lundi 21 novembre 19 heures. L’Espace Jéliote est plein à craquer. Une assistance bon enfant composée en majeure partie d’opposants au projet de carrières à Soeix et au Bager. Sur la scéne, deux longues tables en V inversé. Côté jardin, Guillaume Costanzo, le patron de GC Conseil assisté de quatre techniciens des bureaux d’études qu’il a mandaté pour monter le dossier. Côté cour, le maire entouré de trois adjoints et d’un conseiller municipal. Et c’est parti pour 4 heures 15 de présentation et de jeu de questions-réponses. Qu’en ai-je retenu ?

L’ambiance générale

  • Un maire particulièrement tendu en début de réunion, qui a semblé plus à l’aise sur la fin et a évité les provocations dont il a le secret
  • Des élus qui n’ont pas pipé mot de toute la séance. Chacun a néanmoins pris la parole en fin de réunion, trois d’entre eux se déclarant dès à présent, avant donc la conclusion des études, favorables au projet
  • Des techniciens clairs dans la présentation de leur dossier, ce qui n’a pas exclu par moments un rien de condescendance à l’égard d’un public forcément ignorant
  • Un public attentif, passionné, réactif. Les quelques débordements auxquels nous avons assisté durant la discussion sont restés dans les limites de la bienséance
  • Une réunion intéressante durant laquelle Guillaume Costanzo a eu tout loisir d’exposer son projet, une réunion durant laquelle l’assistance a eu tout loisir de poser toutes les questions qu’elle souhaitait. Ce qui ne veut pas dire qu’au final les uns aient convaincu les autres… et vice-versa

Costanzo, vrai patron sur scène

Dans la collectivité au sein de laquelle j’ai eu l’honneur d’effectuer ma carrière professionnelle, les réunions de ce type étaient conduites par le maire qui avait à la fois un rôle d’animateur et de modérateur. Rien de plus normal puisque c’est la commune qui est à l’origine de cette réunion destinée à l’information des citoyens. Rien de tel ici. Le maire est resté assez en retrait. Le vrai patron sur scène, c’était Guillaume Costanzo donnant la parole, répondant aux questions, faisant respecter un semblant d’ordre du jour, bref dirigeant la séance.

Pour qui roule Costanzo ?

Ce fut l’une des premières questions posées dans le public : GC Conseil est une petite société. Difficile d’imaginer qu’elle porte à elle seule cette opération importante. Guillaume Costanzo a assuré qu’il n’était le porteur de projet de personne. On a quand même peine à croire qu’une entreprise qui fait 270 000 € de chiffre d’affaires par an et compte 2 salariés, une société de conseil (et non de travaux publics) s’embarque seule sur un tel projet. Pour le compte de qui intervient Guillaume Costanzo ? Il serait en effet de bonne politique que nous sachions à qui nous avons réellement affaire.

Un impact environnemental encore insuffisamment mesuré

L’écologue mandaté par GC Conseil a exposé de façon assez détaillée les incidences de l’exploitation des carrières sur la faune et la flore. En considérant que les nuisances seraient minimes et que, s’il y en avait, elles seraient compensées. Il a cependant précisé que des points restaient à travailler. Entre autres les effets de l’exploitation sur les saumons des cours d’eau situés à la périphérie des carrières. Le public a par ailleurs compris que l’un des angles d’attaque de GC Conseil pour défendre le projet serait le suivant : sur le Bager, la superficie concernée ne représente que 1% de la surface totale de la forêt. Sous-entendu : c’est négligeable.

Un problème de routes

Le trafic poids-lourds généré par l’activité aura un impact non négligeable sur le trafic routier. L’impact serait ressenti jusqu’à Arudy. Les véhicules circuleraient sur des routes qui en l’état actuel ne sont pas conçues pour supporter ce type de circulation. Le maire a une solution : ces voies appartenant au domaine départemental, c’est au conseil départemental de les mettre à niveau. Il annonce donc avoir saisi le département de la question. Et si le département, au vu des crédits à engager pour la remise en état (il s’agit de plusieurs millions d’euros), refusait ? Le projet serait plombé.

Des retombées économiques bien incertaines à cette heure

La diapositive projetée en début de réunion portait l’intitulé suivant : « Présentation de la filière économique, créatrice d’emplois non délocalisables, autour de la pierre extraite à Oloron Sainte-Marie ». Le maire a d’ailleurs précisé que cette opération n’avait d’intérêt que si elle permettait des créations d’emplois. Nous avons donc eu droit à une autre diapositive chiffrant entre 80 et 170 le nombre d’emplois créés autour des carrières. Le maire s’empressant d’ajouter que ce volet du projet restait à travailler. En réalité, rien de concret à ce jour dans ce domaine

Les modalités de mise à disposition des terrains ne sont plus celles prévues à l’origine

Dans la seule délibération qu’il ait voté sur le sujet le 31 juillet 2014, le conseil municipal avait décidé de vendre les terrains à GC Conseil. Ce n’est plus d’actualité, une vente étant interdite pour des terrains soumis au régime forestier, ce qui est le cas ici. Voici la solution qui serait adoptée dans le cas présent : un contrat de concession serait conclu entre la commune et GC Conseil, contrat prévoyant un droit de fortage. En clair, la commune percevrait une redevance sur chaque tonne de pierres extraite des carrières. Quelle serait le montant de cette redevance ? Le maire a indiqué qu’elle était en cours de négociation. Nous voilà bien avancés sur le bénéfice financier que la commune escompte tirer de l’opération !

Au 1er janvier 2017 l’évolution du plan local d’urbanisme ne sera plus du ressort de la commune

Le projet ne peut se faire sans une évolution du plan local d’urbanisme. Or à partir du 1er janvier 2017, cette compétence relèvera de la communauté de communes. Quelle attitude cette dernière aura-t-elle à l’égard de cette exploitation de carrières ?

Un calendrier beaucoup plus étalé

Voici le calendrier prévisionnel qui avait été donné au conseil municipal le 29 février dernier :

  • Jusqu’à l’été 2016 : poursuite des études
  • Automne 2016 : décision du conseil municipal
  • Automne 2016/été 2017 : enquête publique
  • Été 2017 : décision finale

Voici maintenant celui qui a été communiqué au public lors de la réunion du 23 novembre 2016 :

  • Jusqu’à fin 2016 : poursuite des études
  • Début 2017/fin 2018 : étude d’impact
  • Jusqu’à fin 2021 : concertation avec les services de l’État, la mairie, les acteurs locaux
  • Début 2017/fin 2021 : procédures d’urbanisme
  • Où se situe le vote du conseil municipal et l’enquête publique ? Le tableau ne l’indique pas avec précision, mais il semble, compte tenu des précédentes échéances, que ce soit dans le courant de l’année 2021 (soit après les prochaines élections municipales)

En conclusion

Une réunion utile, mais qui est loin d’avoir levé toutes les questions que l’on peut se poser sur le projet. Le maire a annoncé qu’il serait vraisemblablement à même d’apporter des éclaircissements au mois de juin prochain sur les volets économique et routier. Il faut souhaiter qu’il organise alors une nouvelle réunion d’information. D’ici là, malgré un calendrier dans lequel l’échéance critique semble s’éloigner un peu, la vigilance reste de rigueur pour toutes celles et ceux qui ne veulent pas s’en laisser compter (… ou conter, comme on voudra).

40 commentaires sur « Projet carrières : au vu de la réunion d’information du 21 novembre 2016, c’est loin d’être fait »

  1. Pas facile de rendre compte (sans contes) d’une telle réunion, cet article est une belle prouesse, toujours juste et distanciée. Merci.
    Maintenant, Arudy se lève avec la gueule de bois et une promesse de passage de 10 camions par heure… Voilà qui va calmer Soeix et Gurmençon… ça tombe bien, en tant qu’Arudyenne, je m’ennuyais…
    Ne pas oublier que l’ACCOB proposera début décembre un autre projet de débouchés économiques respectueux de notre patrimoine naturel. A suivre avec attention.

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  2. au fait, c’était lundi 21 novembre… le 23, c’est votre conseil municipal à Oloron, non ? Belle soirée en perspective aussi 🙂

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  3. plus de vente mais un contrat de fortage..Une sorte de leasing voiture sans option d’achat laissant non pas une cacugne à l’organisme de crédit mais un trou béant ?

    En sachant que monsieur Costanzo quadra aura cédé son bébé entre temps à d’autres qui auront l’option de demander à la future préfecture une extension de la zone d’exploitation.

    des bureaux d’études financés par monsieur costanzo? Comment ?par forfait ou sur le résultat final ? Parceque rien que venir un soir jusqu’à 23h30 pour une réunion qui n’était pas prévue sur le calendrier a un coût…conséquent…

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  4. Hier soir, j’ai vu des poissons rouges plonger dans une piscine peuplée de grands requins blancs… J’ai vu M. Costanzo assisté par une équipe technique musclée et des opposants, en ordre dispersé, invectivant sans relâche, coupant la parole, parlant de leurs états d’âme, posant des questions trop souvent éloignées du moment présent. En bout de table, était assis un avocat « spécialisé dans les affaires touchant à l’écologie ». Nous ne l’avons pas entendu de la soirée. Par contre, il a noirci de très nombreuses pages. Qu’écrivez-t-il ? Sans être un grand prophète, je peux dire qu’il a noté contentieusement les questions posées mais surtout, et j’en ai été désolé toute la réunion, les arguments développés par l’opposition. Les questionneurs, par naïveté ou par égo surdimensionné, n’ont eu de cesse d’apporter des éléments techniques au staff Costanzo. Un exemple ? En fin de réunion, une dame qui avait déjà posé trois autres questions avec à chaque fois un long préambule d’une voix calme et posée pour, peut-être, impressionner « les requins » ou laisser penser qu’elle maîtrisait le sujet, a repris M. Costanzo, faisant revenir en arrière le diaporama, lui signalant que certaines phrases étaient en contradiction avec ce qu’il venait de dire, etc… Il y a fort à parier que cette phrase sera désormais remaniée lissant ainsi l’exposé futur de GC Conseil. Il eut été préférable de poser une simple question voire mieux de s’abstenir totalement d’intervention. Pourquoi ? C’est simple. L’avocat présent répertoriant tous les arguments avancés par les opposants, modifiera le contenu du projet pour que, en cas de recours devant une quelconque juridiction, les arguments des opposants ne puissent plus être retenus. Si je devais noter la réunion d’hier, je dirai 1 pour Costanzo, 0 pour les opposants. Quant à la tenue même des débats, je suis un peu déçu que la démocratie n’ait pas eu toute sa place, que d’un côté comme de l’autre, parfois l’absence de respect n’ait pas été de mise laissant place à une cacophonie des plus désagréables. Dans la salle hier il y avait 70% d’opposants mais il y avait aussi des soutiens à ces carrières qui n’ont pas ou peu parlé de peur d’être pris à partie, et des gens comme moi qui venaient simplement pour se faire une idée… D’ailleurs elle est faite ! Maintenant, juste mon avis personnel, si un référendum sur ce projet de carrière était effectué à Oloron, je ne suis pas convaincu, à mon grand regret, qu’il soit rejeté.

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    1. je ne suis pas d’accord. Car à vous suivre en se taisant c’était perdant perdant pour empêcher Maitre X de suggérer à monsieur Costanzo de nouvelles modifications ou arguments.Monsieur lucbereilh aurait pu ricaner sur le manque d’arguments des opposants..
      Bien d’autres choses n’ont pas été évoquées comme la promiscuité « amicale » rapide et étonnante d’un individu avec des élus pouvant donner de mauvaises pensées…

      Quand à l’equipe musclée…j’avais l’impression qu’elle naviguait à vue voir à l’oreille en argumentant sur les couloirs à gibier et à ruisseaux (??) ou les 6 décibels à ne pas dépasser légalement dans une carriere!!!! C’était du patin et couffin ,on se moquait de nous là…

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      1. Non je pense que l’équipe Costanzo est bien musclée… Ils parlent bien de textes en vigueur lorsqu’ils évoquent les 6db pas de ce qui sera dans la réalité… Ils vont faire en sorte d’être conformes à vos attentes et ensuite…

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    2. C’est agaçant, les cris trop souvent, oui, d’accord. Mais tout le monde ne peut pas réagir de la même façon, il faut savoir le tolérer. Il a fallu tolérer aussi les calmes mensonges arrogants de ces messieurs.
      Mais le projet, depuis le début, n’a cessé d’évoluer, et à chaque réunion avec Costanzo, on a entendu leur correction par rapport aux arguments des opposants de la précédente réunion. Ils ont changé les chiffres à la baisse à chaque fois ! Et pas que les chiffres, d’ailleurs : Ils semblent avoir lâché la tourbière d’Escout, par exemple, c’est pas un progrès, ça ?
      Qu’ils se servent de nos arguments, et bien tant mieux !!! C’est constructif !
      Comme le monsieur au béret qui a oeuvré pour fermer la décharge de Soeix, après tout, le maire a fini par l’écouter… Ce sera pareil pour nous, on ne lâchera rien !

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      1. Ce qu’ils cherchent en définitive c’est l’autorisation d’ouvrir cette carrière. Ils modifient leur projet pour aller dans le sens des opposants et une fois le projet autorisé, ils feront ce qu’ils voudront…

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    3. Pas besoin d’être écologue pour savoir que les poissons rouges ne sont pas mangés par les requins!!
      Quand on est militant contre des projets aussi nuisibles! Inutiles!!
      Quand on se bat pour une cause d’intérêt général !
      Pour protéger le patrimoine d’aujourd’hui et de demain !
      Les réactions se font sans grands calculs ! C’est souvent le coeur qui parle plutôt que la tête. Je laisse à Mr Costanzo et à son équipe les manoeuvres manipulatoires. Je laisse le conseil municipal à ces responsabilités. Les opposants au projet sont multiples et réagissent de manières diverses. Ils ont le mérite de s’être déplacer, d’avoir fait entendre leurs voix, sans laisser leur colère prendre le dessus..
      Les vrais gagnants de cette soirée c’est nous! Et n’oubliez pas que le grand requin blanc est une espèce en danger… pas le poisson rouge…

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    4. (la dame qui a fait revenir le diaporama en arrière … a sans doute juste attendu son tour de parole histoire d’être respectueuse…)

      Et j’aimerai savoir comment ils vont se dépatouiller du prix de réfection de la route permettant de créer 120 emplois (non qualifiés, cela a été dit) sur 30 ans. 120 emplois au SMIC sur 30 ans = 50 millions d’euros…

      Sachant que le pont Laclau-gabarn d’ 1,7 km a coûté la somme de 6.5 millions d’euros…

      Combien Monsieur le Maire est-il prêt à faire dépenser par la collectivité pour 120 emplois (fourchette haute).

      N’y aurait-il pas d’autres voies à prendre pour développer le Haut-Béarn avec de l’argent public ?

      D’autres arguments seront tout aussi inaliénables…

      On en reparlera, hein, car nous aussi on bosse 🙂

      Cordialement

      Une citoyenne engagée qui ne lâchera rien

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    5. Bonjour, j’ai pris le temps de la réflexion comme souvent, pour répondre à votre commentaire. Je le trouve, et j’en suis navré, fort pertinent. Je vous en remercie. Il m’a permis de prendre la mesure de mon amateurisme, voir de ma naïveté. Un gentil poisson rouge ! Je me suis donc attelé à un travail de remise en question et de recherche. Diantre, nous avons affaire à de redoutables professionnels ! La méthode est à revoir. Encore merci de m’avoir éclairé.
      En ce qui concerne la cacophonie, voilà l’expression populaire de gens qui ne comprennent pas forcément tous les éléments du débat, techniques, économique, voir politique. C’est le cœur qui parle dans le cri, la rage de voir détruire une partie de son pays, de sa vie par des forces contres lesquelles on ne sait comment lutter.

      Il y avait dans la salle des soutiens aux carrières ! Je suis fermement opposé à ces carrières…mais, mes arguments sont-ils recevables ? Ils me concerne et mon opinion est faite, mais cela ne concerne que moi ! Ais-je pensé à écouter les arguments de ces autres participants…Non ! Par peur ?…peut-être, par négligence, surement. Une partie de la salle a été « zappée »…cette femme qui cherche un emploi fut rabrouée, rejetée, c’est une erreur de masse, populaire. Elle n’en fut ni rassurée, ni convaincue d’une autre possibilité d’emplois que par ces carrières.
      Un référendum ? Pas forcément contre les carrières, en effet. Pourquoi ?! Parce que personnes n’a parlé des Oloronnais qui sont en difficulté. Et ils sont nombreux, voir majoritaires !!! Il a été question de nature, de pêche, de vtt, d’animaux protégés, de tourisme, de bien être, mais quand on arrive pas à payer son loyer, son essence, la bouffe de ses mômes…ces questions là on s’en fou ! Et la forêt du Bager on y va pas ! Trop loin, pas le temps !
      Alors c’est promis, la prochaine fois, les Oloronnais, on s’écoute !
      (Je suis d’Arudy, mais j’aime, et j’apprends à aimer encore plus Oloron, un lien nous unis, le Bager ! )

      Voilà, je vais donc échanger mon costume de poisson rouge, revoir ma copie, et m’efforcer de faire passer le message.

      Et encore merci, c’était important.

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      1. Merci de votre soutien de l’autre côté du Bager ! Le problème est forcément identique et vous avez votre lôt de carrières aussi !
        Concernant cette dame, je n’ai pas le souvenir qu’elle est été rabroué ! Mais peu importe, un certain énervement à du se faire sentir !
        Dans la salle, des personnes en situations précaires étaient là pour dire non au carrières. Si , elles sont des solutions d’emplois pourquoi, celles existantes n’embauche pas?
        Par contre le lycée impacté par une carrière + zone industrielle, un lotissement, une déviation, met en danger l’emploi de plusieurs dizaines de personnes !
        Le tourisme sera impacté par les nuisances ! L’eau de source Ogeu pourrait être polué comme celle des sources thermales st christau l’auraient été par les carrières Laborde. La petite ville où des retraités s’installent ou restent profiter d’un endroit tranquille partiront.. les promesses fluctuantes de création d’emplois par les carrières est inférieur au emplois détruit par leurs présences!!

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  5. @ cazaux.

    sur les 6 décibels c’est de l’enfumage. Il s’agit du bruit d’émergence a savoir la différence entre le bruit habituel du lieu et du bruit occasionné par l’activité. Or le bruit d’une forêt étant par définition étant extremement silencieux je vois mal comment légalement ils pourront ne pas dépasser ces 6 décibels supplémentaires autorisés..

    Ils se moquent, d’ailleurs « Joëlle » l’acousticienne ( ce qui ne veux pas dire habitant Accous 🙂 ) la bouche sèche, marchait sur des oeufs sentant le terrain glissant de son argumentation à 2 balles…

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    1. je précise: . différence entre le bruit habituel de l’activité et le bruit supérieur à cette activité.

      le bruit d’activité en limite de propriété ne devant pas être supérieur à celui d’une discussion normale soit entre 60 et 70 décibels….

      en sachant que les tirs de mine ne sont pas pris en compte…

      Si c’était pour rappeler la législation ce n’était pas la peine que monsieur costanzo engage des frais dans des bureaux d’études, il suffisait de faire la réunion en journée et de demander à des administratifs de venir le faire.

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      1. Non il ne rappelle pas la législation, il nous dit qu’il va s’appuyer sur les textes officiels. Il y a une nuance. En bref, il nous dit qu’il sera dans la légalité et que rien ne peut contredire cette légalité.

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      2. Le bruit d’une forêt est estimé à 30 décibels. Bruit du vent dans les feuilles. +6 =36.
        La limite de propriété est assez éloignée du « cratère » de la carrière, dont les bruits viendront du fond, donc atténués. Difficile, certes, mais pas irréalisable, du moins en théorie, sur papier. Et les décisions seront prisent, sur papier !

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    2. Oui tout à fait d’accord et je l’avais bien compris comme ça. Il n’empêche qu’il se base sur des textes en vigueur et il me semble impossible de ne pas dépasser 6db

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  6. Dommage, je n’ ai pu assister à cette réunion.
    Que fait le carrier par rapport à la zone Natura 2000 qui concerne la zone impactée? Cela a t’ il été abordé? Peut-être que quelque’ un pourrait apporter des informations sur ce point.
    Concernant l’ accessibilité du site il ne faut pas oublier que Mr Lucbéreilh a déjà une expérience en la matière, qui concerne la carrière Durruty à Asasp, située route
    d’ Issor. Lors de la création de cette carrière, qui devait alimenter en cailloux la nouvelle liaison routière Gabarn/ Arbus. Il n’ a pas hésité à solliciter le CD pour réaliser les travaux d’ accès à la carrière en modifiant la départementale D918 qui
    devait voir passer des centaines de camions par jour…….
    Mais au fait pourquoi cherche t’ il a faire une nouvelle carrière alors que celle
    d’ Asap est en sommeil depuis sa création?

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    1. Vous voulez dire qu’elle n’a pas créée d’emploi?? Bon, en même temps elle ne créait pas de nuisance non plus, une carrière propre! ça existe!!.. une zone naturelle…. bon! on gagnerait pas de temps à ne rien faire? comme disait Jean Pierre Darroussin dans le coeur des hommes « Qu’est-ce que je ferais si j’étais moins con ? » Si ça se trouve, la réponse elle est peut-être pas au-dessus de vos forces. Encore faut-il se poser la question.

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  7. A mon avis rien ne vaut les vertus d’un référendum. La question serait de savoir sur quel périmètre géographique l’instituer. Parce que l’on constate que même les résultats d’enquêtes publiques sont contournés par le Gouvernement ou son mandataire local: le Préfet.

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  8. Réponse à Monsieur Yves Cazaux
    J’aime bien le (proverbe chinois) de notre ami blogueur « MIEUX VAUT LES CRITIQUES D’UN SEUL QUE L’ASSENTIMENT DE MILLE »
    Je suis comme l’écrit « Pierre Rabhi » dans (La part du colibri, L’espèce humaine face à son devenir) quelqu’un qui fait sa « part » pour sauver la biodiversité de notre territoire et proposer des alternatives à la destruction de nos patrimoines. Ne vous inquiétez pas sur nos méthodes de travail, contrairement à vos dires, nous somme une équipe organisée avec des gens très compétents et ce qui vous a été dévoilé fait partie de notre plan communication. Ne craignez rien nous aussi nous avons une équipe de très bons avocats solidaires.
    Par contre je constate que vous avez la plume facile pour critiquer, et vous qu’avez-vous fait comme propositions pour sauver la richesse de notre biodiversité et offrir à notre territoire une alternative à la création d’emplois pérennes, non délocalisables et durables ?

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    1. Bonsoir
      Ne vous méprenez-pas. Je n’ai pas critiqué. Je suis de ceux qui reconnaissent le travail fait par les opposants à ce projet. Mais j’avoue avoir été très surpris de voir qu’en face il y avait une équipe soudée (et pour cause) et qu’en réponse il y a eu que des « escarmouches » fournissant à l »adversaire » une multitude de renseignements. Si effectivement vous êtes très structurés, que votre méthode de travail consistent à agir dans l’ombre, le tout piloté par des gens très compétents, alors effectivement, je n’ai rien compris à votre stratégie et je m’en excuse. Pour ce qui du référendum, je l’ai déjà proposé. Maintenant sachez que le commun des mortels que je suis, ni expert, ni faisant partie de quelconque mouvement, n’a qu’un objectif, recueillir les informations nécessaires, informations intellectuellement honnêtes, pour, d’une part, parfaire sa culture et d’autre part avoir une idée définitive sur ce projet.
      Passez néanmoins une bonne soirée.

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  9. Petite question aux éventuels candidats aux élections municipales de 2020 qui liraient ce blog. Puisque le calendrier du projet de carrière est projeté jusqu’en 2021!
    Mesdames et messieurs , pourriez-vous nous affirmer que si votre formation gagnait les futures élections municipales vous vous engageriez à ce qu’aucune nouvelle carrière ne soit couverte sur notre commune ?
    Cela aurait le mérite d’être clair, quand à votre position aujourd’hui comme demain !

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  10. Une question clé est de savoir qui se cache derrière Mr Costanzo? S’il n’y a que CG Conseil, il n’aura pas les moyens de mettre en oeuvre toute la logistique promis. Comment les banques attribueront des prêts sur un projet si peu aboutit ! Un prévisionnel qui prévoit un personnel qui passe du simple au double ?
    Si effectivement Lafarge avance dans l’ombre nous sommes bel et bien dans le mensonge !!

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    1. c’est évident qu’il y a un probleme. 2021 c’est loin pour monsieur Costanzo qui veut retrouver ses billes et qui avance( dit-il) tous les frais inhérents à ces études. Il faut que l’intendance suive. a mon avis il joue les éclaireurs je dirais même le sioux en le voyant mettre la main en visiere et faisant flèche de tout bois à la réunion…

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      1. une info sur orange.fr : 6 orpailleurs, chercheurs d’or illégaux en Amazonie au Brésil, ont été tués par des flèches de la tribu qui vit sur le territoire qu’ils saccageaient. On a un tireur à l’arc aussi, à Ogeu 🙂
        Bon, heureusement que je suis contre la peine de mort…
        Mais ce sera la peine de mort grâce à Costanzo pour des milliers d’organismes vivants dans nos forêts… Je ne suis qu’un simple organisme vivant, moi aussi.
        Alors qui a raison ? Comment garder la raison ?

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  11. J’ai beaucoup apprécié qu’un individuel comme Yves Cazaux prenne part au débat, d’habitude, c’est plutôt toujours les membres des associations, ACCOB ou ZAD. C’est très bénéfique pour le débat, et il y a justement une grande masse de gens tranquilles qui a besoin d’infos distanciées. Ce sont eux qu’il faut convaincre que la résignation n’est pas la seule voie. Donc, on ne lâche toujours rien, mais on gagnera si on reste unis comme dans la fin de ce précieux échange ici !

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  12. @ val d’Ossau:

    j’ai appris dernierement que ce tireur à l’arc pacifiste habitait avant, tenez vous bien , au Bager sud !

    Il est maintenant au droit du « pain de sucre »

    la scoumoune! et ce n’est pas drôle du tout.

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  13. J’ai trouvé ce débat de bonne tenue dans l’ensemble, et je reconnais au Maire le mérite de l’avoir fait ; la démocratie n’est pas un exercice facile, et ce n’est pas si courant que des élus se risquent à ce jeu-là. 500 personnes, 4h15, pas mal. Une fois n’est pas coutume, je salue cette action.
    Sur le fond, il me semble que même s’il manque des détails à l’étude, on a l’essentiel pour se faire une idée du projet. Je ne vois pas l’intérêt de chipoter sur les chiffres. C’est un choix politique, une histoire de valeurs. Que veut-on pour notre territoire? Quel type de projet(s)..? Quel type de développement…?
    Que de nouvelles carrières soient « nécessaires » ou non, je le vois sur ce coin de verdure abondante comme un cheveu sur la soupe. Un « mauvais » choix de développement économique (potentiel). J’ai la conviction que notre territoire a d’autres atouts, liés à cet environnement relativement préservé, donc qu’il a le choix de ne pas opter pour le développement de carrières ou d’autres projets qui nuiraient à sa valeur « nature » si je puis dire.

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  14. Un référendum, oui, mais alors que tous les argumentaires puissent être exposés à part égale…

    On sait par expérience que la mairie est capable de faire imprimer des affiches au frais de la collectivité pour influencer les citoyens sur un sujet (référence à la déviation d’Oloron)…
    bonne soirée 🙂

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  15. du culot de l’humour décalé ou de la légèreté pour ne pas dire plus et rester correct?

    Sur sa page facebook d’accueil monsieur Costanzo a placé un lien de L’UNESCO plaçant les Causses et les Cévennes au patrimoine mondial au titre de paysage naturel agro pastoralisme au titre des publications de 2011

    http://www.cevennes-tourisme.fr/fr/il4-cevennes,decouvrir_p15-patrimoine-mondial-unesco.aspx

    Il aurait pu aussi nous dire pour rire que « joélle » était acousticienne c’est à dire qu’elle descendait d’Accous par sa mère…

    il va falloir s’attendre à tout de ce gars du Gard…

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  16. Je ferai un peu d’humour. Finalement, en étant opposé à la voie ferrée d’Oloron-Canfranc, je donne un coup de pouce aux opposants (dont je fais partie) du projet de carrières au Bager. La preuve par 3 m’en a été donnée quand j’ai vu sur la diapo présentée au public qu’il fallait 10 000 tonnes de ces pierres à extraire du Bager pour construire 1 km de ballast de voie ferrée. Dans le cas contraire, on peut prendre la calculettre pour compter le nombre de camions qui transiteraient dans la vallée d’Aspe, à raison de 25 tonnes par camion.

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  17. Bonjour à tous lecteurs du blog,
    Un grand merci à Joël de faire ce travail impartial de communication, Respect pour l’immense charge de recherche et de travail technique.
    Je vais essayer d’éclairer le débat et de vous rassurer parce que l’association ACCOB dont je fais partie travaille depuis plus d’un an sur des dossiers techniques, économiques, voir politiques.
    L’ACCOB est une « ASSOCIATION POUR LA CONSERVATION DU CADRE DE VIE D’OLORON ET DU BAGER » nous mettons tout en œuvre pour empêcher ces « carnaciers du profit » et ces « requins de la finance » de venir spolier notre territoire.
    Aujourd’hui les habitants du territoire dont l’ACCOB fait partie prennent la relève d’autorités locales défaillantes pour engager des actions de protection et de développement de notre territoire.
    Nous sommes convaincus que le changement peut commencer dès maintenant sans avoir à attendre une inflexion de l’action de l’Etat, même si l’impact de notre action sera dans un premier temps plus limité. Nous pensons que les citoyens peuvent reprendre en main leur destin dès maintenant, en particulier en matière de lutte contre la destruction de la nature.

    Je sais que nos élus locaux et en l’occurrence le « petit Sarkozy » lisent ce blog pour avoir des informations pour mieux nous contrer.

    Vous permettez je vais leurs donner quelques infos :

    Je ne vais pas ouvrir un débat sur tous les aspects réglementaires des études sur les carrières car pour moi il est d’intérêt Général voir d’intérêt National qu’il n’y ait pas de nouvelles carrières en Béarn.

    Monsieur Costanzo, nous a beaucoup parlé des impacts sur le milieu naturel et de la doctrine du Ministère de l’écologie et du développement durable.
    Eviter, Réduire et Compenser
    Je vais donc réitérer ce que j’ai dit lors de la réunion de 21 Novembre à la salle Jeliote :

    Eviter : Nous allons éviter que Monsieur Costanzo, ne fasse d’autres infractions en détruisant la nature illégalement. Je précise qu’un plainte a été déposée contre lui et qui est sur le bureau du procureur de la République, d’autres sont en attente.

    Réduire : Nous allons nous attacher à réduire la durée du séjour de tourisme industriel de Monsieur Costanzo et son équipe sur notre territoire.

    Compenser : Nous allons compenser les propositions inacceptables de Monsieur Costanzo par la présentation, le 09 décembre 2016 à Madame la sous-préfète, de Projets dans le cadre d’une logique de développement durable axés sur l’éducation, le soin et le social.

    Dans ma question à Monsieur Costanzo: quand es que vous partez !!!!! Monsieur le maire a répondu qu’il y avait un léger décalage entre nos propositions touristiques et le désir de proposer à un « touriste destructeur » son retour au bercail.
    Monsieur Costanzo si vous venez en simple touriste pour profiter ne notre patrimoine exceptionnel vous serez le bienvenu, mais dans votre démarche actuelle nous vous disons bon retour à Ales.
    Soyons très vigilent car, sur la façon dont est traité l’environnement du côté d’Alès ! Et le positionnement du cabinet d’étude CBE (Ecologue !), ces gens sont prêt à tout pour faire de fric.
    Si vous décidez d’œuvrer pour la Conservation du Cadre de vie d’Oloron et du Bager vous serez les bienvenus à l’ACCOB.

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