Le train et la banque


Dimanche. Jour où l’on vit l’actualité de manière plus détendue. Voici deux informations en formes de clins d’œil qui, au moins pour l’une d’entre elles, auront échappé à la plupart d’entre nous. La première concerne l’inauguration de la ligne Oloron-Bedous. La seconde joue avec les acronymes.

Une inauguration sous haute surveillance

Vendredi 1er juillet, le train inaugural rejoignait son terminus (provisoire ?) en gare de Bedous. Avec des passagers très prestigieux : un président de région accompagné de deux de ses vice-présidents, un député, des personnalités politiques espagnoles, un préfet, des maires comme s’il en pleuvait, des conseillers départementaux, un président de communauté de communes, un président de la SNCF etc. Un élu manquait toutefois à l’appel : le maire d’Oloron, pourtant fervent défenseur du projet. Probablement retenu par des obligations que l’on imagine autrement plus importantes, il avait demandé à l’une de ses conseillères municipales de le représenter.

Le voyage s’est fait sous haute et bonne escorte. Un lecteur observateur d’Oloronblog  a fait les comptes : le train « ….était suivi par un hélicoptère de la Gendarmerie qui tournoyait à très basse altitude, et faissait régulièrement du sur-place au-dessus de la voie en attendant le passage du train.  3 gendarmes étaient postés à chaque arrêt (Bidos, Lurbe, etc…). D’autres gendarmes jouaient les garde-barrières à chaque passage à niveau sans barrière (type croix Saint-André) ». Par ailleurs des agents de sécurité de la SNCF étaient également en protection.

Ce déploiement de forces (sur lequel la presse est restée très discrète) peut prêter à sourire. Mais mettons-nous un instant à la place du préfet : s’il était venu à l’esprit de qui que ce soit de profiter de ce convoi exceptionnel pour faire un coup d’éclat, le représentant de l’État dans le département aurait été le premier à trinquer. Avant même le cocktail offert à tous les officiels. Cocktail dont mon informateur ne me précise pas le coût. Mais souligne cependant : « La location du chapiteau mis en place sur la gare de Bedous coûte 20 000 € le week-end. Et il a été disposé durant une semaine. Dans quel chapitre ont été  comptabilisés ces faux frais ». (Actualisé ce même 3 juillet à 15 heures : selon un lecteur, le doigt de notre informateur a dû déraper sur le clavier de son ordinateur : il y aurait un 0 de trop dans l’évaluation du coût de location du chapiteau)

La BAMI à toutes les sauces

Vous connaissez la BAMI. Sous cet acronyme se cache la Banque Michel Inschauspé, une banque familiale qui a son siège social à Saint-Jean Pied de Port. Et compte une agence à Oloron, 12 rue Despourrins pour être précis. L’agence la plus éloignée de la banque est implantée à Bordeaux.

BuonAppetitoMilano]Pourtant, un lecteur d’Oloronblog de passage à Milan a, comme le prouve la photo ci-contre, retrouvé la trace de la BAMI. La banque familiale aurait-elle quelque velléité de s’attaquer au marché européen ? Non. Car, à y regarder de plus près (cliquer sur la photo pour l’agrandir), si à Oloron, BAMI = Banque Michel Inschauspé, à Milan, BAMI = BuonAppetitoMilano. C’est le cas de le dire, la BAMI est chez nos voisins transalpins mise à toutes les sauces. Son « I » terminal en est même tout retourné ! Morale de l’histoire : dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, méfions-nous des acronymes.

11 commentaires sur « Le train et la banque »

  1. Le Sous-Préfet était aux Champs mais aussi au champ..et petits fours.Heureusement qu’il n’y eut pas pour le retour un train de nuit qui fisse couchette, nous aurions peut être eu le spectacle d’un paul Deschanel se réfugiant chez une garde barriere…ou dans les bras des pandores en en faisant office .

    Avec seulement 100 patates, vous attirez tous les doryphores.Tous les cafetiers chouchoutent leurs piliers de bar offrant à tire-larigot des tournées générales.

    C’est gratuit, c’est l’Etat qui paye.

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      1. Puisque l’on parle de coût , je compte sur notre blog pour aller enquêter et nous rendre un rapport final exact et crédible.Pour ce qui est du coût de l’inauguration on peut toujours avoir à redire sur tout mais l’on ce doit de recevoir correctement un président d’Aragon, un pdg de la SNCF .. Pour ce qui est du déploiement des forces de l’ordre , on aurait dû les prévenir que les opposants finalement se réduisaient à une seule personne !! Traiter Rousset d’enflure, ce serait bien que notre ami blogueur ne fasse pas comme s’il n’avait rien vue,et qu’il ne donne pas l’impression de boire du petit lait car qui ne dit rien consent ! Il se dit que l’on peut prendre à parti certains tant que cela va dans le sens du poil du blog !! Cela n’élève en rien le débat et vous le savez .. Merci

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        1. Rien à dire pour ma défense ! J’ai effectivement sursauté devant le qualificatif dont un commentaire affuble Alain Rousset. J’aurais dû. D’autant que, connaissant personnellement le président de la région, ayant travaillé avec lui à une époque (bien lointaine), c’est quelqu’un pour qui j’ai de la considération.
          Quant au coût réel de l’inauguration, vous n’ignorez pas le peu de goût que toutes nos institutions ont pour la transparence pour des questions qui touchent à certains domaines, dont celui des « fêtes et cérémonies ».

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      2. @ Perez pierre.

        Il faudrait prendre exemple sur les pays nordiques ou l’on ne blague pas avec l’argent public. Là- bas une couronne est une couronne qu’elle soit danoise, suédoise ou norvégienne.. Alors les petits entre-soi en France avec notre argent cela commence à bien faire. Arrivés à Bedous, il suffisait à ces suffisances de se répandre dans la ville pour aller trinquer à l’Aragon ,à la province de leur choix ou à notre santé puisque nous régalons, dans les débits de boissons locaux. En plus cela aurait boosté le petit commerce qui en a bien besoin.

        Je crois qu’ils n’ont pas compris ou ne veulent pas voir la colère sourde qui monte dans le pays

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      3. puis-je rajouter à mon commentaire de 4 juillet 2016 à 15 h 45 min@ Perez pierre,

        que j’apprends à l’instant la fermeture sur le champ de la brigade de gendarmerie de Lasseube. Tout rapprochement avec le déploiement inconsidéré de forces de l’ordre pour l’inauguration de ce train serait bien évidemment fortuit et le fruit du hasard.

        Selon que l’on est puissant ou misérable……Il ne faudra pas s’étonner qu’un jour le train soit stoppé en gare de Varennes.

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  2. C’est bien d’avoir pallié les insuffisances de la presse régionale qui n’a pas relaté ce surcoût avec la couverture terrestre et aérienne militaire du suivi du convoi ferré inaugural. C’était impressionnant, ce bruit d’hélicoptère équipé d’une caméra, tournoyant à basse altitude au-dessus des arrêts de train et des gares. Déjà, la veille, la police ferroviaire en tenue d’uniforme et armée inspectait la voie ferrée.

    Les hommes (et les femmes) politiques sont tellement vomis par la population qu’ils sont contraints de prendre de telles mesures pour assurer leur sécurité. Sans quoi, il leur serait balancé au minimum des œufs pourris chaque fois qu’ils feraient une apparition publique.

    La presse régionale n’a pas davantage listé les élus présents. Chaque homme politique se montrant discret en espérant que leur présence ne soit pas interprétée comme un soutien à un tel gaspillage d’argent public, et donc néfaste à leur candidature aux prochaines élections législatives.

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  3. Quelle est le nom de l’entreprise qui loue le Chapiteau ? resté 10 jours Merci Alain Rousset (xxxxxxxx modéré par le blogueur) qui m’a ecrasé le pied car je ne lui ai pas dit bonjour

    Et les impôts communaux ? la réunion avec l’opposition c’est quand?

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    1. Si j’ai bien compris ce qu’en a dit le maire lors du dernier conseil municipal, il n’était pas possible de faire la réunion en juin car tous les éléments n’étaient pas à disposition. Elle aura donc lieu en septembre. Si cette explication vous convient, à moi, elle ne convient pas du tout. C’est ce qui s’appelle jouer la montre.

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  4. @Laporte. Question chapiteau, ce n’était pas le genre d’une bâche tendue avec des cordes. En fait, il y avait 3 chapiteaux, avec parquet ciré. Le plus petit était utilisé par la SNCF pour faire sa pub (horaires, tarifs). L’ensemble devait peser une dizaine de tonnes nécessitant un camion poids lourd possédant un bras de levage. Le 25 juin,il était déjà monté. Le 2 juillet, 4 ouvriers participaient à son démontage..

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  5. effectivement que dire de tout cela? qu’un sou est un sou et qu’il n’y a pas de petite économies, que faire vivre le commerce local par un buffet sur la place de bedous aurait eu « de la geule ». Mais l’administration qui a géré tout cela est loin des realités de terrain ( bordeaux c’est loin!) et que l’argent public comme chacun sait abonde, il suffit d’augementer les impots! désolant.

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