Devenir de la maternité : et si les médecins oloronais étaient dans le vrai ?


Avant de rentrer dans le vif du sujet, petit message personnel à l’adresse de mon ami Robert Bareille : Robert, je connais ton engagement total en faveur du maintien de la maternité du centre hospitalier d’Oloron. Aussi je te conseille de ne pas lire ce qui suit car tu risques de t’en irriter. Mais, tu le sais, le propre d’Oloronblog n’est pas d’écrire pour faire plaisir à qui que ce soit, quelle que soit la considération que le blogueur a pour tous ses lecteurs.

La République et Sud-Ouest publient aujourd’hui le compte-rendu d’un point presse ayant trait au devenir de la maternité d’Oloron. Un point presse effectué par deux médecins très au fait de la situation et ne s’exprimant pas en leur seul nom : François Pedespan, président du collectif médical du centre hospitalier, et Bertrand Mestressat, membre du bureau du collège des médecins généralistes d’Oloron.

Le constat qu’ils font est sans appel et de nature à interpeller chacun de nous : prochain départ à la retraite des 3 praticiens du service, activité pédiatrique assurée par des intérimaires, de moins en moins d’anesthésistes, des femmes de la vallée d’Ossau ou de la Soule qui préfèrent déjà pour plus de la moitié d’entre elles accoucher à Pau ou à Saint-Palais etc.

Comment parvenir à obtenir sur Oloron la totalité des moyens financiers et humains nécessaires pour inverser la tendance ? Croit-on vraiment que notre commune bénéficiera des dotations que les difficultés dans lesquelles se trouvent notre système de santé au plan national ne permettent pas d’accorder à tous les autres ?

Faut-il voir une lueur d’espoir dans l’entrevue accordée le 12 avril par la ministre de la Santé à une délégation d’élus de notre territoire (dont un futur candidat à la présidence de la République…) ? J’en ai connu, des rencontres de ce type où un ministre reçoit des élus locaux venus plaider auprès de lui le maintien de telle ou telle activité. En général l’accueil du ministre est bienveillant, il semble à l’écoute. C’est un politique, il est là pour calmer les esprits. Car neuf fois sur dix rien de concret ne résulte de l’entretien.

Au final, c’est toujours l’administration qui gagne. Et si pour Oloron, dans les hautes sphères administratives, on a déjà décidé que la maternité serait bientôt reconvertie en centre de périnatalité, il en sera ainsi.Car les ministres passent et l’administration reste. D’une certaine manière, c’est là un accroc à la démocratie.