Projet de carrières : quelques impressions sur la réunion d’information du 21 octobre


L’ACOBB (Association Contre les Carrières d’Oloron et du Bager) organisait ce mercredi 21 octobre en mairie d’Oloron une réunion d’information à propos des projets de carrières. La salle Louis Barthou avait fait le plein… et au-delà. Pas loin de 200 personnes au total. Ce qui va suivre n’est pas un compte-rendu. Juste quelques impressions livrées ici en vrac.

L’ACCOB a réussi son coup. Pas évident de réussir une telle réunion quand on ne dispose que de peu d’informations sur le projet auquel on a décidé de consacrer la soirée. Pourtant l’auditoire n’a pas eu le sentiment de perdre son tempsAvec au menu : une présentation de la genèse de l’affaire et des plans montrant la superficie des zones concernées (l’équivalent de 400 terrains de foot), une intervention de représentants des associations de chasseurs et de pêcheurs, le témoignage de personnes confrontées à un problème similaire avec les projets de carrières de Bugangue et de Louvie-Juzon. Chacun a ainsi pu prendre conscience des nuisances probables : bien loin des fantasmes, le projet risque d’avoir de graves répercussions sur la faune, l’eau, l’environnement en général; et tout cela pour un intérêt économique très hypothétique.

Comme un air de campagne. Bernard Uthurry, Marc Oxibar, Danièle Iriart et Jean-François Blanco avaient fait le déplacement. Chacun de ces candidats aux élections régionales de décembre est intervenu lorsque la parole a été donnée à la salle. Mais aucun d’entre eux n’a cherché à tirer la couverture à lui : ils ont tous abordé le seul sujet qui figurait à l’ordre du jour, sans digression sur les prochaines échéances. Étonnant, non? Précision : Hervé Lucbéreilh avait été invité, mais s’était excusé (tout comme Robert Bareille… mais peut-être pas pour les mêmes raisons).

Aucune polémique. S’il y avait des partisans du projet dans la salle, ils sont restés très muets. Cela étant, le débat n’a donné lieu à aucune attaque personnelle. Les animateurs l’ont répété: ce qu’ils combattent, c’est le projet, pas ceux qui le portent ou qui le défendent. Et c’est très bien ainsi.

Un comité de suivi fantôme. Hervé Lucbéreilh avait lors du dernier conseil municipal annoncé que des représentants de l’ACCOB seraient associés au comité de suivi qui réunit régulièrement sur ce dossier le porteur de projet, des élus et des représentant des différentes administrations autour du sous-préfet. Le président de l’association a donc contacté la sous-préfecture pour savoir comment intégrer ce comité. Réponse de la sous-préfecture : il n’existe aucun comité de suivi.

Et maintenant ? Au programme de l’ACCOB : poursuite et renforcement de la mobilisation : pique-nique le 24 octobre à la Borne 12 ; appel à spécialistes pour aider bénévolement l’association à aborder les aspects techniques du dossier dans les domaines administratif, juridique technique etc. ; renforcement de la communication. Encouragés par la réussite de la réunion, les opposants au projet se disent plus déterminés que jamais à faire valoir leur point de vue.

3 commentaires sur « Projet de carrières : quelques impressions sur la réunion d’information du 21 octobre »

  1. Bonsoir
    J’ai appris l’autre soir de la bouche d’un membre de l’ACCOB qu’en définitive en sous-préfecture existaient bien deux commissions appelées à étudier ces projets de carrière. L’une serait réservée … à qui, je ne pourrais le dire et l’autre aux professionnels. L’info viendrait du Sous-Préfet et mériterait d’être vérifiée. Si elle s’avérait exacte, le Maire n’aurait alors pas fait une promesse de Gascon…

    Bonne soirée

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  2. Renseignements pris, il y aura 2 commissions différentes de suivi , une ouverte l’autre strictement technique et administrative. Pour l’instant rien n’est mis en place tant que le projet n’est pas déposé! Telle est la réponse faite par le sous-préfet à la personne de l’ACCOB qui l’a rencontré.
    Donc le maire a bien annoncé en conseil municipal le 5 octobre l’existence d’une commission… qui n’existe pas encore.

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