Petit problème arithmétique anti-tabac à l’usage des employés municipaux


Fumer tueAvertissement préalable ! Ce billet ne s’en prend ni directement, ni indirectement aux agents communaux des services administratifs de la ville d’Oloron. Bien que passant plusieurs fois par jour devant la mairie (j’habite à proximité), je n’ai jamais vu, au grand jamais, un seul d’entre eux dans la situation décrite ci-après. Il est juste inspiré par un constat fait dans une vie professionnelle antérieure.

Depuis quelques années, la loi interdit de fumer à l’intérieur des lieux recevant du public. Sauf aménagement coûteux des locaux, les agents municipaux des services administratifs sont donc contraints pour assouvir leur manque de nicotine durant les heures de travail de quitter leur bureau et leur tâche pour en griller une à l’extérieur de la mairie, souvent devant la porte principale. Ce constat (que je n’ai pas fait à Oloron, bien sûr) m’a incité à me livrer à un petit calcul arithmétique.

Énoncé du problème : Jean est employé dans les services administratifs de la commune de Nicot. Il souffre d’une légère addiction au tabac. Il fume en moyenne 4 cigarettes durant son temps quotidien de travail. Il s’écoule en moyenne 8 minutes entre le moment où il quitte son bureau pour aller en griller une à l’extérieur et celui où il regagne son fauteuil et se remet au travail. Sachant qu’il travaille 220 jours par an, combien de temps Jean aura-t-il été absent de son poste de travail sur l’année… pour ce seul motif ?

Solution du problème : 1/ sur une journée de travail, Jean est absent 4 fois 8 minutes, soit 32 minutes 2/ sur l’année, Jean est absent 220 fois 32 minutes, soit 7 040 minutes. Cela représente tout de même 117 heures de travail, soit près de 17 jours par an passés devant la porte de la mairie, à ne rien faire. Et je ne compte pas les pauses café qui devraient faire l’objet d’un autre calcul !

Moralité : le tabac tue aussi… le temps de travail. Et il n’y a guère de remède à ce jour – hormis ce que l’on appelle la conscience professionnelle – pour lutter efficacement contre cette conséquence–là du tabagisme.

Long post-scriptum qui n’a rien à voir avec ce qui précède – C’est une suite à mon dernier article relatif à l’accueil des réfugiés. Interrogé par La République, Hervé Lucbéreilh a déclaré : « Je suis sensible à la misère des gens, mais il faut avoir les moyens de les accueillir. (…) Il n’y a pas forcément de logements disponibles. » Ah bon ? La ville d’Oloron n’est-elle pas propriétaire de maisons et d’appartements qu’elle tente de vendre…. jusqu’ici sans succès ? un peu hypocrite, tout ça. Mais cette prise de position du maire est-elle étonnante quand on voit la pétition que fait circuler en ce moment l’association de catholiques intégristes Civitas dont il est proche ? Titre de cette pétition « Stop à l’immigration – Fermons nos frontières ». Sans autre commentaire.